International
Equateur: 15 policiers et militaires blessés au cours d’une mutinerie dans une prison
| Par AFP |
Quinze policiers et militaires ont été blessés jeudi au cours d’une nouvelle mutinerie dans une prison en Equateur, où l’état d’urgence a été décrété dans deux provinces après une vague de violences meurtrières imputées au trafic de drogue.
« Nous avons plus de 15 policiers et militaires blessés », a dit à la presse le directeur de l’organisme public chargé d’administrer les prisons (SNAI), Guillermo Rodriguez, soit trois de plus que lors du dernier bilan.
« Nous avons pris le contrôle du pénitencier, mais nous avons encore du chemin à faire », a annoncé en fin de journée le président Guillermo Lasso, dans un message radiotélévisé.
Les forces de l’ordre ont été la cible de tirs d’armes à feu et de jets d’engins explosifs pendant leur intervention à l’intérieur de l’établissement pénitentiaire de Guayas 1 à Guayaquil, selon une source du SNAI. Les premières détonations ont retenti à l’aube, et n’ont cessé qu’en milieu d’après-midi.
Les prisonniers « répondent par la violence contre les agents de la police nationale, les forces armées et le corps de sécurité et de surveillance des prisons, notamment en utilisant des grenades », a expliqué cet organisme dans un communiqué.
Le SNAI a attribué les tirs et les attaques à la grenade à des détenus « membres de groupes criminels organisés », cette prison étant contrôlée par des bandes de trafiquants de drogue.
Des soldats blessés ont été transportés hors de son enceinte par leurs compagnons d’armes jusque dans des postes de secours, a vu sur place l’AFP.
Environ 1.300 policiers sont entrés dans la prison ce jeudi, a de son côté précisé le général Víctor Zárate, le commandant de la police locale. « Nous avons été reçus par des balles, l’un des drones a été touché et a été neutralisé », a-t-il poursuivi devant la presse, ajoutant que des prisonniers avaient également activé des engins explosifs.
« Terrifié »
A l’extérieur de l’établissement pénitentiaire, des parents de détenus attendaient des nouvelles.
Une femme qui a préféré ne pas être identifiée a confié à l’AFP que son proche, détenu entre ses murs, était « terrifié ». « Il n’y a pas de gangs là-bas, ils ne se battent pas entre gangs, c’est la police qui les abat », a-t-elle assuré.
Un journaliste de l’AFP a été aspergé de gaz lacrymogène par la police, tandis que les militaires ont exigé de lui qu’il supprime les images de son appareil photo.
Mercredi, deux détenus étaient morts et six autres avaient été blessés dans des violences dans cette même prison.
Mardi six personnes, dont cinq policiers, avaient péri dans une série d’attaques à l’explosif et à l’arme à feu contre des postes de police, des stations-service et un hôpital de Guayaquil, métropole de 2,8 millions d’habitants et capitale économique du pays.
Selon les autorités, ces incidents ont été provoqués par le transfèrement, entamé mardi, vers d’autres établissements de 1.400 détenus de la prison Guayas 1 afin d’y réduire la surpopulation.
« Narcoterroristes »
« Nous maintenons totalement la stratégie de transfert des meneurs. Ce gouvernement ne s’inclinera pas devant les narcoterroristes: ils n’imposeront pas leur volonté dans ce pays », a tweeté jeudi le président Guillermo Lasso, en diffusant une photo où l’on voit des dizaines de détenus allongés sur le ventre dans une cour, et une autre montrant des armes saisies.
Les violences ont aussi affecté d’autres prisons équatoriennes, en particulier à Esmeraldas (nord), où huit gardiens ont été brièvement pris en otage mardi.
Face à cette situation, un état d’urgence et un couvre-feu pour les provinces de Guayas et d’Esmeraldas ont été instaurés, jusqu’au 16 décembre.
Plus de 1.200 homicides ont été recensés à Guayaquil depuis le début de l’année, soit 60% de plus que pour la même période de 2021, selon des chiffres officiels.
Les narcotrafiquants, dont certains sont liés aux cartels mexicains, livrent une guerre dans les rues et dans les prisons en Equateur, où des massacres ont fait près de 400 morts depuis février 2021.
Situé entre la Colombie et le Pérou, les plus grands producteurs mondiaux de cocaïne, cet Etat est passé du statut de pays de transit de drogue à celui d’important centre de distribution vers l’Europe et les Etats-Unis.
En 2021, les autorités ont mis la main sur une quantité record de 210 tonnes de drogues, principalement de la cocaïne. Depuis le début de l’année, les saisies totalisent 160 tonnes.
« L’Equateur est un pays +dollarisé+ avec un système judiciaire corrompu et perméable. C’est l’endroit idéal pour les activités criminelles », explique à l’AFP Xavier Flores, un avocat spécialisé dans les droits de l’homme.
International
Trump affirme que le Venezuela a retiré illégalement les droits pétroliers des États-Unis
Le président des États-Unis, Donald Trump, a affirmé ce mercredi que le Venezuela avait retiré illégalement aux entreprises américaines leurs droits pétroliers et qu’il entendait les récupérer.
« Rappelez-vous qu’ils nous ont retiré tous nos droits énergétiques. Ils nous ont pris tout notre pétrole il n’y a pas si longtemps. Nous le voulons de retour. Ils nous l’ont pris illégalement », a déclaré le président à la presse depuis la base aérienne d’Andrews, près de Washington.
« Nous le voulons de retour. Ils nous ont retiré nos droits pétroliers. Pourtant, comme vous le savez, il y a énormément de pétrole là-bas. Ils ont expulsé nos entreprises et nous voulons récupérer ces droits », a-t-il insisté.
Ces déclarations interviennent au lendemain de l’annonce par Donald Trump d’un blocage total de l’entrée et de la sortie du Venezuela pour les navires pétroliers sanctionnés par le gouvernement américain.
Le président a ainsi renforcé la pression sur le Venezuela, un pays fortement dépendant du secteur pétrolier, après la saisie, la semaine dernière, d’un navire ayant quitté le pays sud-américain et la confiscation de la cargaison de brut qu’il transportait.
L’industrie pétrolière vénézuélienne a été nationalisée le 1er janvier 1976, sous la première présidence de Carlos Andrés Pérez, réservant les droits d’exploration et d’exploitation des gisements à l’entreprise publique Petróleos de Venezuela (PDVSA).
En 2007, le président de l’époque, Hugo Chávez, a modifié le cadre juridique du secteur afin de contraindre les multinationales à devenir des partenaires minoritaires de PDVSA ou à quitter le pays.
International
Gustavo Petro qualifie Nicolás Maduro de « dictateur » et durcit son discours envers Caracas
Le président colombien Gustavo Petro a qualifié ce mercredi son homologue vénézuélien, Nicolás Maduro, de « dictateur », tout en rejetant les accusations selon lesquelles ce dernier aurait des liens avec le narcotrafic. Cette déclaration marque un tournant dans le discours du chef de l’État colombien, qui avait jusqu’ici évité ce type de qualificatifs à l’égard du dirigeant chaviste.
« Maduro est un dictateur parce qu’il concentre les pouvoirs, mais il n’existe en Colombie aucune preuve qu’il soit un narcotrafiquant. C’est un récit des États-Unis », a écrit Petro sur son compte X (anciennement Twitter), en réponse à une journaliste qui lui reprochait sa sévérité envers des figures politiques comme José Antonio Kast au Chili, tout en refusant de qualifier Maduro de narcotrafiquant.
Gustavo Petro est l’un des rares dirigeants latino-américains à avoir maintenu des relations diplomatiques actives avec le gouvernement vénézuélien. Toutefois, il s’agit de la première fois qu’il désigne publiquement Nicolás Maduro comme un dictateur, un terme qu’il avait jusque-là évité dans les forums officiels.
Dans le même message, Petro a également réitéré ses critiques contre le président élu du Chili, José Antonio Kast, qu’il a qualifié de nazi. Il a justifié cette accusation en affirmant que Kast est « fils et adepte des nazis » et qu’il appartient à une génération d’Allemands ayant émigré après la défaite du Troisième Reich, non pas pour fuir Hitler, mais sa chute.
Les relations entre Petro et Maduro se sont tendues ces derniers mois, principalement en raison du processus électoral vénézuélien de juillet 2024, marqué par l’invalidation de la candidature de la dirigeante de l’opposition María Corina Machado et par le rejet international des résultats. Petro a critiqué le manque de garanties démocratiques, tout en s’opposant aux sanctions imposées par les États-Unis contre le régime chaviste.
Malgré ces frictions, le gouvernement colombien n’a pas reconnu officiellement les résultats des élections vénézuéliennes. Petro, à l’instar du président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva, a adopté une position critique à l’égard du processus électoral sans rompre les relations diplomatiques avec Caracas.
Le président colombien a insisté à plusieurs reprises sur la nécessité d’une solution négociée à la crise vénézuélienne, estimant que le dialogue est la seule voie possible vers une transition démocratique. Néanmoins, ce nouveau ton laisse entrevoir un durcissement de sa position face à l’impasse politique et aux critiques internationales visant Nicolás Maduro.
International
Claudia Sheinbaum reconnaît que la sécurité publique est le principal défi du Mexique
La présidente du Mexique, Claudia Sheinbaum, a reconnu ce lundi que le principal défi auquel le pays est actuellement confronté concerne la sécurité publique, en lien direct avec les groupes criminels et le crime organisé.
Lors de sa conférence de presse quotidienne, Sheinbaum a expliqué que, dès le début de son mandat en octobre 2024, son gouvernement a identifié la sécurité publique comme le problème national le plus urgent, en raison de la présence et des activités des organisations criminelles qui affectent la vie quotidienne, l’économie locale et la tranquillité de nombreuses régions du pays.
« Nous considérons que le principal problème aujourd’hui dans notre pays est lié à la sécurité publique, en lien avec les groupes délinquants ou le crime organisé », a déclaré la cheffe de l’État.
Dans ce contexte, Sheinbaum a rappelé que son administration a accordé de nouvelles prérogatives au Secrétariat à la Sécurité et à la Protection citoyenne, afin de renforcer les missions d’enquête et de renseignement en matière de sécurité publique, en les distinguant des tâches de sécurité nationale et de sécurité intérieure traditionnellement confiées à d’autres institutions.
Elle a précisé que ces mesures visent à améliorer la coordination entre le Centre national de renseignement, la Garde nationale, le Secrétariat de la Défense nationale et la Marine, dans le but de mettre en place un système unique de renseignement et d’investigation pour lutter plus efficacement contre le crime organisé.
La présidente a souligné que la stratégie de sécurité ne repose pas uniquement sur l’usage de la force, mais qu’elle est complétée par des politiques sociales, des programmes de bien-être et des actions visant à s’attaquer aux causes profondes de la violence, notamment dans les communautés les plus marginalisées.
Sheinbaum a également réaffirmé que la réduction de la violence et le renforcement de la sécurité publique demeurent des priorités de son gouvernement, estimant que la paix est une condition essentielle au développement économique, à la justice sociale et au bien-être de la population.
Selon les dernières données du Cabinet de sécurité, au cours des 14 premiers mois de son mandat, 38 700 personnes ont été arrêtées pour des crimes à fort impact, plus de 311 tonnes de drogue ont été saisies et les homicides ont diminué de 37 %.
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