La présidente du Mexique, Claudia Sheinbaum, a qualifié jeudi d’imprécises les déclarations de son homologue américain Donald Trump, qui a affirmé que les cartels exercent « un contrôle très fort sur le Mexique » et a accusé le gouvernement mexicain d’inaction face au trafic de fentanyl.

Sheinbaum Pardo a assuré que le Mexique mène des actions fermes contre le narcotrafic et a souligné que « nous ne sommes pas les mêmes » que les gouvernements précédents, qu’elle a accusés d’avoir permis l’infiltration du crime organisé dans les institutions de sécurité.

Elle a précisé que de nombreuses mesures prévues par la “Loi HALT Fentanyl” existent déjà au Mexique depuis un certain temps. Parmi celles-ci : la pénalisation du trafic de fentanyl et la réglementation stricte des précurseurs chimiques, sous la supervision de la Marine, de la Cofepris et du Secrétariat à la sécurité.

La présidente a également mis en avant une réduction de 50 % du trafic de fentanyl à la frontière nord, reconnue par l’Agence américaine des douanes et de l’immigration (ICE), ainsi qu’une baisse de 25 % des homicides volontairesdans le pays.

Par ailleurs, Sheinbaum a indiqué avoir chargé le ministère des Affaires étrangères et le ministère de la Sécurité de rédiger un rapport sur toutes les actions menées par son gouvernement pour lutter contre le narcotrafic et réguler les précurseurs chimiques. Ce document sera envoyé au gouvernement américain ainsi qu’aux membres du Congrès des États-Unis.

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« Il s’agira d’un document bref, peut-être une vidéo, qui montre clairement ce que nous faisons chaque jour pour garantir la paix, la sécurité et pour freiner le passage de drogues vers les États-Unis, par simple humanité », a-t-elle conclu.

Interpol a émis une notice rouge à l’encontre de l’ancien secrétaire à la Sécurité publique de l’État mexicain de Tabasco (sud-est), accusé de liens présumés avec le crime organisé, ont annoncé les autorités mexicaines ce mercredi.

Il s’agit de Hernán Bermúdez, soupçonné d’être lié au groupe criminel « La Barredora », affilié au puissant Cartel Jalisco Nueva Generación, l’un des plus influents du Mexique.

Bermúdez a dirigé le secrétariat à la Sécurité publique de Tabasco de 2019 à 2024, une période marquée par une recrudescence de la violence dans l’État.

« Une enquête a été ouverte et une notice rouge a été émise par Interpol. Sa recherche est en cours au niveau international, en coordination avec diverses agences de sécurité », a indiqué le ministère fédéral de la Sécurité publique dans un communiqué. Le document précise que Bermúdez a quitté le pays le 26 janvier dernier.

L’ex-responsable avait été nommé à ce poste par l’ancien gouverneur de Tabasco, Adán Augusto López, proche collaborateur de l’ex-président Andrés Manuel López Obrador (2018-2024), qu’il a accompagné en tant que ministre de l’Intérieur entre 2021 et 2023. Adán Augusto López est aujourd’hui sénateur pour la période 2024-2030.

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Selon la presse mexicaine, Bermúdez, surnommé « Commandant H » au sein de « La Barredora », serait impliqué dans des activités de trafic de drogue, d’extorsion et de traite humaine.

En novembre dernier, l’actuel gouverneur de Tabasco, Javier May, avait déjà publiquement évoqué les liens présumés de Bermúdez avec des organisations criminelles.

Tabasco, un État du sud-est riche en ressources pétrolières, a été le théâtre d’une explosion de violence ces derniers mois. En 2024, 892 homicides ont été recensés, contre 253 l’année précédente, selon les chiffres officiels.

Le gouvernement travailliste britannique a annoncé jeudi son intention de faire passer l’âge légal pour voter de 18 à 16 ans lors des élections nationales.

« Je pense qu’il est vraiment important que les jeunes de 16 et 17 ans aient le droit de vote, car ils sont assez grands pour travailler, ils sont assez grands pour payer des impôts, donc ils contribuent », a déclaré le Premier ministre Keir Starmer.

« Et je pense que si vous contribuez, vous devriez avoir votre mot à dire sur la manière dont votre argent est dépensé, sur l’orientation que devrait prendre le gouvernement », a-t-il ajouté.

Seuls quelques pays permettent actuellement aux jeunes de 16 ans de voter à des élections nationales. C’est le cas de l’Autriche — premier pays de l’Union européenne à abaisser l’âge du droit de vote à 16 ans en 2007 — ainsi que de certains pays d’Amérique latine comme l’Argentine, le Brésil, l’Équateur et Cuba.

Présentée comme une mesure de « modernisation de la démocratie britannique », cette réforme figurait dans le programme électoral qui a conduit Keir Starmer et les travaillistes au pouvoir en juillet 2024. L’objectif est d’inciter les jeunes à participer davantage aux élections.

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Parmi les autres changements prévus, le gouvernement envisage d’autoriser l’utilisation des cartes bancaires britanniques comme pièce d’identité valide dans les bureaux de vote.

Sous le gouvernement conservateur précédent, les électeurs devaient présenter une pièce d’identité avec photo pour pouvoir voter, ce qui aurait empêché quelque 750 000 personnes de voter lors des dernières élections, selon la Commission électorale.

« Le but est d’aider le plus grand nombre possible de personnes à exercer leur droit démocratique », a précisé le gouvernement dans un communiqué.

Harry Quilter-Pinner, directeur exécutif du think tank Institute for Public Policy Research, a estimé que ces changements constituent « la plus grande réforme de notre système électoral depuis 1969 », année où l’âge de vote avait été abaissé à 18 ans.

Selon lui, abaisser l’âge de vote et instaurer l’enregistrement automatique des électeurs pourrait ajouter 9,5 millions de personnes aux listes électorales.
« Notre démocratie est en crise et nous risquons d’atteindre un point de bascule où la politique perdra sa légitimité », a-t-il averti, tout en saluant les réformes.

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