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International

Pérou: Cuzco, la capitale inca, manifeste contre Lima, la ville des rois

Photo: MARTIN BERNETTI / AFP

| Par AFP | Patrick Fort |

« Lima se dit ville des rois. Pas les nôtres », harangue José Carlos Sekori, avec son mégaphone. Il fait partie des centaines de manifestants, qui ont protesté mardi contre la nouvelle président péruvienne Dina Boluarte et le Parlement, sur la célèbre Place d’Armes de Cuzco, la capitale de l’empire inca.

« De qui sommes-nous les descendants? », interroge-t-il. « De Tupac Amaru », répond la foule se réclamant du chef indien mythifié ayant lutté contre les Espagnols. 

Les régions andines du Pérou sont les plus actives dans la contestation qui secoue le pays (21 morts) depuis le 7 décembre et la tentative du président désormais déchu Pedro Castillo, d’origine indienne, de dissoudre le parlement et de gouverner par décret. 

Castillo, qui a été arrêté alors qu’il voulait se réfugier à l’ambassade du Mexique, représentait une sorte de revanche de la province indigène sur la capitale Lima et ses élites.

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Danse avec un cercueil

Les manifestants réclament la dissolution du Congrès et la démission de la nouvelle présidente, Dina Boluarte, qui était la vice-présidente de Castillo et qu’ils considèrent comme une « traîtresse ».

« Elle doit renoncer, elle ne peut pas usurper ainsi. Nous, le peuple de Cuzco, voulons la dissolution du Congrès parce que ce sont tous, tous des rats! », affirme Luz Bertha Huaycho, commerçante de 40 ans. « S’ils ne le font pas, on continuera la lutte car uni le peuple ne peut être vaincu ».

Mardi, les manifestants transportent un cercueil noir couronné d’une croix. Ils y ont collé des photos de la présidente Boluarte, de deux influents membres du parlement (Jorge Montoya et Patricia Chirinos) et… des photos de rats. 

Le cercueil est posé sur des tréteaux instables qui s’effondrent à chaque coup de vent et à chaque chute, les manifestants applaudissent ou crient de joie tandis que d’autres s’amusent à donner des coups de pied dans la boîte en carton.  

Puis, un groupe de musique traditionnel survient, avec deux joueurs de Quena (flûte en bois andine) et des tambours huascara. Des manifestants se saisissent du cercueil et dansent des pas de Huayno (Carnaval andin) avec le sarcophage en carton sur la tête. 

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Dora Quispe, 51 ans, Manuel Quispe et Sebastiana Alcca, 50 ans, sont pris de fous rires devant le spectacle. Elles sont vêtues de manière traditionnelle: des châles de couleurs vives, des jupes avec des chaussettes montantes et un chapeau sur la tête. Ces trois femmes sont des paysannes qui « travaillent dur », elle sont venues d’un village voisin pour manifester.

Elle ne parlent que Quechua mais un autre manifestant traduit pour l’AFP: « Nous n’avons pas élu Mme Boluarte. Nous avons élu Castillo. Qu’elle aille en prison. Boluarte est sur le cercueil… Combien de Péruviens sont morts sans qu’on dise rien. Il faut dissoudre le Parlement et que les corrompus s’en aillent », assure Dora.

Dans la rue, les organisateurs jettent de l’alcool sur le cercueil pour y mettre le feu. La foule applaudit.

A la fin du rassemblement, l’annonce du vote du Parlement qui a avancé les élections à avril 2024 n’était pas encore connu. Mais, les manifestants comme Oscar Lonasco, commerçant de 42 ans, voulait des élections « le plus rapidement possible », disant à propos d’un éventuel scrutin fin 2023, idée émise par la présidente: « C’est trop loin ! On ne peut pas attendre. Ils se sont enkystés dans le pouvoir. On veut des élections anticipées (…) tout de suite ». 

« Nous le peuple, nous n’allons pas nous rendre. Nous lutterons jusqu’au bout pour nos droits. Nous donnerons notre vie », conclut-il.

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International

Péninsule ibérique : l’Espagne et le Portugal créent un groupe conjoint après la panne géante

L’Espagne et le Portugal ont créé un groupe de suivi conjoint pour identifier les causes de la gigantesque panne d’électricité qui a frappé la péninsule ibérique lundi, selon un accord entre la ministre espagnole de la Transition écologique et la ministre portugaise de l’Environnement et de l’Énergie.

Lors d’une réunion en visioconférence, la ministre espagnole Sara Aagesen et la portugaise Maria da Graça Carvalho ont convenu vendredi de mettre en place ce groupe de suivi pour « analyser les circonstances de l’incident », a indiqué le ministère espagnol de la Transition écologique dans un communiqué.
« Nous avons pu mettre en place une coopération qui a commencé dès le premier jour », a déclaré Aagesen, citée dans la note. Cette collaboration, a-t-elle souligné, inclut non seulement l’échange de données, mais aussi la volonté partagée « d’identifier l’incident, sa cause, et surtout de prendre les mesures nécessaires pour qu’il ne se reproduise pas ».

Les deux ministres ont également convenu de maintenir « une action coordonnée » concernant les informations à transmettre aux organismes européens, et elles se réuniront à nouveau en visioconférence la semaine prochaine.
Quatre jours après la journée chaotique de lundi, où une panne massive a plongé l’Espagne et le Portugal dans le noir pendant plusieurs heures, les autorités et les experts n’ont toujours pas fourni d’explication officielle sur les causes de l’événement.

« Il est très important de rassembler toutes les informations pour comprendre l’origine de l’incident, qui, comme vous le savez, a eu lieu sur le réseau espagnol », a déclaré Maria da Graça Carvalho aux journalistes après la réunion, réaffirmant la position du gouvernement portugais selon laquelle l’origine de la panne se trouverait en Espagne.

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International

Vatican : le prochain pape face à une crise financière persistante

La septième congrégation générale des cardinaux, réunions préparatoires au conclave, s’est tenue hier matin avec la participation de 181 cardinaux, dont 124 électeurs. L’un des sujets principaux abordés fut la délicate situation économique et financière du Saint-Siège, l’un des défis majeurs pour le futur pape.

Le porte-parole du Vatican, Matteo Bruni, a expliqué que le débat s’est concentré sur les « problèmes » et « défis » des finances vaticanes. Parmi les intervenants figuraient le cardinal Reinhard Marx, coordinateur du Conseil pour l’économie ; le cardinal Kevin Joseph Farrell, responsable du Comité des investissements ; et le cardinal Christoph Schönborn, président de la Commission de surveillance de l’IOR (la banque du Vatican).

Sont également intervenus Fernando Vergez Alzaga, président émérite du Gouvernement de la Cité du Vatican, et Konrad Krajewski, préfet du Dicastère pour la Charité. En seconde partie de matinée, 14 interventions ont porté sur des thèmes tels que « l’ecclésiologie du peuple de Dieu » et « la polarisation dans l’Église et la division de la société », considérée comme une blessure.

Parmi les réformes entreprises par le pape François figure celle des finances du Vatican, avec un effort de transparence, en particulier au sein de l’IOR. Toutefois, le futur pontife devra s’attaquer à une réelle révision des dépenses, car les dons à l’Église ont considérablement diminué.

Le 20 septembre dernier, François a adressé une lettre aux membres du Collège des cardinaux pour les inviter à soutenir les réformes de la Curie romaine et, surtout, les démarches visant à réduire le déficit chronique du Saint-Siège.

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Dans cette lettre, le pape soulignait qu’il est désormais plus clair que les ressources économiques au service de l’Église « sont limitées et doivent être gérées avec rigueur et sérieux afin de ne pas gaspiller les efforts de ceux qui ont contribué au patrimoine du Saint-Siège ».

Selon un aperçu du bilan de 2023 publié par le journal La Repubblica — le Vatican n’ayant pas diffusé ses comptes depuis 2022 —, le déficit opérationnel s’élevait à 83 millions d’euros, soit 5 millions de plus que l’année précédente, et il pourrait encore croître dans les années à venir, les dons des fidèles étant en baisse. En 2023, l’Obole de Saint-Pierre a rapporté 48,4 millions d’euros.

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International

Le prince Enrique perd son recours contre la réduction de sa sécurité au Royaume-Uni

Depuis son déménagement aux États-Unis il y a cinq ans, Enrique et sa famille ont perdu la protection policière systématique accordée aux membres actifs de la royauté, financée par les contribuables britanniques.

En prononçant le jugement, le juge Geoffrey Vos a estimé que la décision du gouvernement britannique de réduire les mesures de sécurité était « compréhensible », étant donné que « le duc de Sussex a quitté ses fonctions royales et le Royaume-Uni pour vivre principalement à l’étranger ».

Enrique, âgé de 40 ans, qui s’était rendu aux audiences devant la Cour d’appel les 8 et 9 avril, n’était pas présent vendredi pour entendre le verdict.

Le juge a déclaré qu’il comprenait les « arguments puissants et émouvants » du prince, mais a jugé que les griefs soulevés ne constituaient pas « une base juridique pour contester » la décision du gouvernement.

« Une conséquence non souhaitée de sa décision de renoncer à ses obligations royales et de passer la majeure partie de son temps à l’étranger est qu’il bénéficie désormais d’un niveau de protection (…) inférieur à celui dont il jouissait lorsqu’il résidait au Royaume-Uni », a conclu Vos.

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