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Argentina, 1985: l’Argentine se souvient avec émotion d’une justice un jour exemplaire

Foto: Negocio

AFP | Sonia Avalos

De longues files d’attente, des salles combles, des applaudissements en séance: le film « Argentina, 1985 », qui retrace le premier procès historique contre la dictature, émeut les Argentins, à la mesure de leur désillusion face à une justice qu’ils jugent discréditée ou politisée.

En une semaine, le film de Santiago Mitre caracole en tête des sorties récentes, avec 312.000 entrées, selon le site spécialisé UltraCiné. Une gageure étant donné que plusieurs complexes l’ont boycotté, protestant contre son accès prochain -trop rapide selon eux- sur Amazon Prime Video.

Inspiré des procureurs Julio Strassera (interprété par Ricardo Darin) et Luis Moreno Ocampo (Peter Lanzani), « Argentina, 1985 » raconte leur abnégation, malgré les obstacles et les menaces, à faire condamner à la perpétuité les ex-dictateurs Jorge Videla et Emilio Massera, deux des neuf accusés. Une sentence qui paraissait impensable, deux ans à peine après la chute de la dictature (1976-1983), qui a fait quelque 30.000 morts ou disparus.

Ovationné à la Mostra de Venise, Prix du public au Festival de San Sebastian, présenté par l’Argentine aux Oscars, le film a tout pour devenir un succès qui fera date. Mais plus que les lauriers, c’est l’ambiance des séances, les larmes, l’ovation rendu au verdict/générique final, qui amènent la presse argentine à parler de « phénomène ». 

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Mais le cinéma reste du cinéma, et pour d’aucuns, certains traits sont forcés. « Il y a exagération du rôle prépondérant des procureurs », estime pour l’AFP Pablo Llonto, avocat qui plaida depuis dans plusieurs procès de la dictature. Près de 1.100 personnes ont été condamnées depuis la reprise des procès en 2006, et 500 autres font l’objet de procédures.

Procès « transcendant », malgré la peur

Pour lui, « le véritable succès du procès, la colonne vertébrale du processus, ce n’était pas eux mais les témoins qui ont donné des noms, raconté ce qui s’était passé, alors que les auteurs de ces crimes étaient encore en fonction dans des commissariats, des casernes ».

Mais le film « contribue à construire une passerelle mémorielle avec les jeunes générations, et dépeint un procès qui a raconté pour la première fois le coeur de l’horreur », convient-il.

A la sortie, des spectacteurs, beaucoup émus, saluaient auprès de l’AFP un film « précieux » sur un procès « transcendant », avec des juges qui « ont avancé malgré les résistances », malgré « une peur sous-jacente à l’époque ». Un frisson encore présent pour ceux, comme Carlos Leibovich, 75 ans, qui ont revécu les sinistres « CCD » (Centres clandestins de détention), où ils furent torturés.

« Il y a des procès encore en cours, des procureurs qui font bien leur travail », estime-t-il. « Mais des procureurs comme Strassera (décédé en 2015), Moreno Ocampo et consorts, il doit en rester bien peu… »

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« Strassera a soulevé beaucoup d’espoirs, se donnant à fond (…). Il y avait à l’époque un véritable fossé, entre ceux qui soutenaient les militaires et ceux qui voulaient la justice. Aujourd’hui, un fossé demeure, mais entre ceux qui veulent la justice, et ceux qui sont mûs par la politique », se désole Marta Pullin, 69 ans.

C’est l’autre versant de l’enthousiasme pour « Argentina, 1985 »: le contraste avec « la confiance du public en la justice qui est allée en s’amenuisant. Une grande part de responsabilité incombe à la justice, mais aussi au politique », estime pour l’AFP Ricardo Gil Lavedra, un des juge au procès de 1985, et ex-ministre de la Justice.

A chaque camp ses juges ?

Difficulté d’accès, dysfonctionnements, manque de moyens, certes. Mais surtout « forte pression du politique pour influencer des décisions de justice, ou directement pour rechercher des juges amis », diagnostique-t-il.

Selon un sondage en août, plus de 78% des Argentins ont une image « négative » ou « très négative » du fonctionnement de la justice.

Ces dernières années, chaque procédure visant des figures politiques -que ce soit l’ex-présidente Cristina Kirchner (centre-gauche) pour fraude et corruption, ou son successeur Mauricio Macri (droite) pour espionnage- s’est invariablement accompagnée de cris, venant du camp des accusés, dénonçant des « procès politiques » ou une « justice instrumentalisée ». 

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« Ca a pris de telles proportions, au point qu’on en vient à penser qu’il y a des juges d’un camp, et des juges de l’autre », regrette M. Gil Lavedra. 

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International

Péninsule ibérique : l’Espagne et le Portugal créent un groupe conjoint après la panne géante

L’Espagne et le Portugal ont créé un groupe de suivi conjoint pour identifier les causes de la gigantesque panne d’électricité qui a frappé la péninsule ibérique lundi, selon un accord entre la ministre espagnole de la Transition écologique et la ministre portugaise de l’Environnement et de l’Énergie.

Lors d’une réunion en visioconférence, la ministre espagnole Sara Aagesen et la portugaise Maria da Graça Carvalho ont convenu vendredi de mettre en place ce groupe de suivi pour « analyser les circonstances de l’incident », a indiqué le ministère espagnol de la Transition écologique dans un communiqué.
« Nous avons pu mettre en place une coopération qui a commencé dès le premier jour », a déclaré Aagesen, citée dans la note. Cette collaboration, a-t-elle souligné, inclut non seulement l’échange de données, mais aussi la volonté partagée « d’identifier l’incident, sa cause, et surtout de prendre les mesures nécessaires pour qu’il ne se reproduise pas ».

Les deux ministres ont également convenu de maintenir « une action coordonnée » concernant les informations à transmettre aux organismes européens, et elles se réuniront à nouveau en visioconférence la semaine prochaine.
Quatre jours après la journée chaotique de lundi, où une panne massive a plongé l’Espagne et le Portugal dans le noir pendant plusieurs heures, les autorités et les experts n’ont toujours pas fourni d’explication officielle sur les causes de l’événement.

« Il est très important de rassembler toutes les informations pour comprendre l’origine de l’incident, qui, comme vous le savez, a eu lieu sur le réseau espagnol », a déclaré Maria da Graça Carvalho aux journalistes après la réunion, réaffirmant la position du gouvernement portugais selon laquelle l’origine de la panne se trouverait en Espagne.

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International

Vatican : le prochain pape face à une crise financière persistante

La septième congrégation générale des cardinaux, réunions préparatoires au conclave, s’est tenue hier matin avec la participation de 181 cardinaux, dont 124 électeurs. L’un des sujets principaux abordés fut la délicate situation économique et financière du Saint-Siège, l’un des défis majeurs pour le futur pape.

Le porte-parole du Vatican, Matteo Bruni, a expliqué que le débat s’est concentré sur les « problèmes » et « défis » des finances vaticanes. Parmi les intervenants figuraient le cardinal Reinhard Marx, coordinateur du Conseil pour l’économie ; le cardinal Kevin Joseph Farrell, responsable du Comité des investissements ; et le cardinal Christoph Schönborn, président de la Commission de surveillance de l’IOR (la banque du Vatican).

Sont également intervenus Fernando Vergez Alzaga, président émérite du Gouvernement de la Cité du Vatican, et Konrad Krajewski, préfet du Dicastère pour la Charité. En seconde partie de matinée, 14 interventions ont porté sur des thèmes tels que « l’ecclésiologie du peuple de Dieu » et « la polarisation dans l’Église et la division de la société », considérée comme une blessure.

Parmi les réformes entreprises par le pape François figure celle des finances du Vatican, avec un effort de transparence, en particulier au sein de l’IOR. Toutefois, le futur pontife devra s’attaquer à une réelle révision des dépenses, car les dons à l’Église ont considérablement diminué.

Le 20 septembre dernier, François a adressé une lettre aux membres du Collège des cardinaux pour les inviter à soutenir les réformes de la Curie romaine et, surtout, les démarches visant à réduire le déficit chronique du Saint-Siège.

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Dans cette lettre, le pape soulignait qu’il est désormais plus clair que les ressources économiques au service de l’Église « sont limitées et doivent être gérées avec rigueur et sérieux afin de ne pas gaspiller les efforts de ceux qui ont contribué au patrimoine du Saint-Siège ».

Selon un aperçu du bilan de 2023 publié par le journal La Repubblica — le Vatican n’ayant pas diffusé ses comptes depuis 2022 —, le déficit opérationnel s’élevait à 83 millions d’euros, soit 5 millions de plus que l’année précédente, et il pourrait encore croître dans les années à venir, les dons des fidèles étant en baisse. En 2023, l’Obole de Saint-Pierre a rapporté 48,4 millions d’euros.

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Le prince Enrique perd son recours contre la réduction de sa sécurité au Royaume-Uni

Depuis son déménagement aux États-Unis il y a cinq ans, Enrique et sa famille ont perdu la protection policière systématique accordée aux membres actifs de la royauté, financée par les contribuables britanniques.

En prononçant le jugement, le juge Geoffrey Vos a estimé que la décision du gouvernement britannique de réduire les mesures de sécurité était « compréhensible », étant donné que « le duc de Sussex a quitté ses fonctions royales et le Royaume-Uni pour vivre principalement à l’étranger ».

Enrique, âgé de 40 ans, qui s’était rendu aux audiences devant la Cour d’appel les 8 et 9 avril, n’était pas présent vendredi pour entendre le verdict.

Le juge a déclaré qu’il comprenait les « arguments puissants et émouvants » du prince, mais a jugé que les griefs soulevés ne constituaient pas « une base juridique pour contester » la décision du gouvernement.

« Une conséquence non souhaitée de sa décision de renoncer à ses obligations royales et de passer la majeure partie de son temps à l’étranger est qu’il bénéficie désormais d’un niveau de protection (…) inférieur à celui dont il jouissait lorsqu’il résidait au Royaume-Uni », a conclu Vos.

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