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International

Venezuela: la mort lente d’un village sur pilotis submergé par la boue

AFP

La photo idyllique d’un village sur pilotis paraissant flotter sur des eaux limpides a cédé la place à un univers boueux : victime de la rivière Catatumbo, Congo Mirador, dans l’ouest du Venezuela, a vu partir la plupart de ses habitants.

Douglas Camarillo, 62 ans, lui, refuse de partir. A la sueur de son front et enfoncé dans la boue jusqu’au torse, il a passé quinze jours à ouvrir une voie de 130 mètres pour permettre à ses voisins de sortir en bateau sur le lac. 

« Mon village, je ne vais pas le laisser mourir. Tant que je serai en vie, le village ne mourra pas », jure-t-il. 

La rivière prend sa source en Colombie pour déboucher dans le lac de Maracaibo, un des plus grands d’Amérique du sud. Son cours, qui a été maintes fois modifié, rejette des sédiments boueux qui ont peu à peu envahi le village. Là où il y avait jadis des poissons, il y a désormais des mauvaises herbes.

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« Il y avait un lac magnifique, maintenant c’est devenu la jungle », se désole Euclides Villasmil, un des rares habitants à être resté. 

Seule une dizaine de familles, sur les 200 qui habitaient le village, vivent encore sur place.

Personne n’arrive à dater le phénomène, mais la sédimentation avait déjà commencé à « manger » les eaux en 2013 avec la formation d’îlots de terre et de boue, selon les habitants.

Une vue de drone donne la fausse image d’une verte prairie alors que Congo Mirador est désormais un marais aux conditions de vie difficiles. 

Avec les boues, sont arrivés serpents, crapauds et parasites qui ont progressivement changé l’écosystème, transformant les lieux en village fantôme.

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– « Petite Venise » –

Du centre médical où se soignaient les 700 habitants, il ne reste plus que quelques piliers. Des maisons ont été pillées, des portes aux fenêtres en passant par la robinetterie.

Certains ont démonté leurs maisons pour la remonter sur une lagune voisine.

Janeth Diaz, 59 ans, fait partie de ceux qui sont partis, abandonnant leurs maisons. Elle habite aujourd’hui à Puerto Concha, à trois heures de bateau de Congo Mirador, qu’elle évoque avec nostalgie.

« Le 1er juin 2016 », date de son départ, « a été un des jours les plus tristes de ma vie », raconte-t-elle.

Congo Mirador « était ma petite Venise » où « tous nous formions une grande famille ». Mais, avec la boue, « je sentais qu’on allait être enfermé », raconte Janeth, dont la mère est morte quelques mois après avoir quitté Congo Mirador.

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– Eglise intacte –

L’église est restée intacte, même si cela fait plusieurs années qu’on n’y célèbre plus de messes. Un calice oxydé trône sur l’autel, des fleurs en plastique imperméables au passage du temps meublent les allées sous le regard d’une statue de la vierge du Carmen, patronne des marins. 

L’exode de la population a rendu la vie encore plus compliquée. La centrale électrique qui fournissait le courant au village est en panne depuis des années et l’antenne téléphonique ne fonctionne plus. 

L’essence, jadis presque gratuite dans ce pays pétrolier, est désormais rare et chère, en raison de la crise économique et de l’accès difficile.

« Ma mère est morte à Maracaibo, deux (de mes huit frères) et moi n’avons pas pu aller à l’enterrement faute de carburant », affirme Erwin Gotera, 33 ans, né dans le secteur. 

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International

Chili : le corps du dernier mineur disparu retrouvé après l’éboulement à El Teniente

Le sauvetage des cinq mineurs portés disparus après un éboulement dans l’immense gisement d’El Teniente, appartenant à la société publique chilienne Codelco, s’est achevé dimanche avec la découverte du dernier corps, a annoncé le parquet.

L’accident, survenu jeudi, est l’un des plus graves de ces trois dernières décennies dans cette mine et a fait, le jour même, un mort et neuf blessés.

Avec 4.500 km de galeries souterraines, El Teniente est la plus grande mine de cuivre souterraine au monde. Elle appartient à Codelco, premier producteur mondial de cuivre.

« Aujourd’hui, nous avons finalement retrouvé le corps du dernier travailleur qui était porté disparu », a déclaré à la presse le procureur régional de la région d’O’Higgins, Aquiles Cubillos.

Dans la nuit de samedi à dimanche, les corps de trois autres mineurs avaient déjà été retrouvés, s’ajoutant à celui d’un premier ouvrier découvert samedi après-midi. Tous ont été localisés dans la même zone où l’éboulement, provoqué par un « événement sismique », est survenu jeudi. L’origine de cet événement – naturelle ou liée aux forages – fait toujours l’objet d’une enquête.

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Amérique centrale

Bukele défend la réélection illimitée et dénonce les “préjugés” contre le Salvador

Nayib Bukele entame sa cinquième année de mandat avec un soutien historique

Le président salvadorien Nayib Bukele a rejeté ce dimanche l’idée que l’approbation de la réélection présidentielle indéfinie au Salvador marque « la fin de la démocratie ». Selon lui, les critiques à l’égard de cette décision proviennent du fait qu’elle a été prise par un pays « petit et pauvre ».

Jeudi, le Congrès salvadorien a approuvé une réforme constitutionnelle autorisant la réélection illimitée, prolongeant le mandat présidentiel de cinq à six ans et supprimant le second tour électoral.

« 90 % des pays développés permettent la réélection illimitée de leur chef de gouvernement et personne ne s’en émeut », a réagi Bukele sur le réseau social X. « Mais lorsque un petit pays pauvre comme le Salvador tente de faire la même chose, soudain, c’est la fin de la démocratie », a-t-il expliqué.

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International

Trump déploie deux sous-marins nucléaires après les menaces de Medvedev

Le président des États-Unis, Donald Trump, a ordonné ce vendredi le déploiement de deux sous-marins nucléaires en réponse aux « déclarations provocatrices » de l’ancien président russe Dmitri Medvedev, qui a averti d’un possible conflit entre les deux pays.

« Face aux déclarations provocatrices de l’ancien président russe Dmitri Medvedev, actuel vice-président du Conseil de sécurité de la Fédération de Russie, j’ai ordonné le déploiement de deux sous-marins nucléaires dans les régions concernées, au cas où ces propos insensés et incendiaires iraient plus loin », a déclaré Trump sur la plateforme Truth Social.

Le président républicain a ajouté dans son message : « Les mots sont très importants et peuvent souvent avoir des conséquences imprévues ; j’espère que ce ne sera pas l’un de ces cas. »

Trump réagissait ainsi aux propos de Medvedev, qui cette semaine a critiqué l’ultimatum lancé par les États-Unis à la Russie pour qu’elle mette fin à la guerre en Ukraine, avertissant qu’il pourrait mener à un affrontement direct entre les deux puissances.

« Trump joue au jeu des ultimatums avec la Russie : 50 ou 10 jours… Il devrait se rappeler de deux choses. Premièrement : la Russie n’est ni Israël ni même l’Iran. Et deuxièmement : chaque nouvel ultimatum est un pas vers la guerre. Pas entre la Russie et l’Ukraine, mais avec son propre pays », écrivait Medvedev lundi sur son compte X.

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Depuis plusieurs mois, Trump exprime sa frustration face au refus du président russe Vladimir Poutine de stopper les bombardements en Ukraine. Il a réduit à 10 jours le délai donné à Moscou pour conclure une trêve dans les combats.

Dans un autre message publié vendredi sur Truth Social, Trump a affirmé que près de 20 000 soldats russes sont morts ce mois-ci dans la guerre, portant le total depuis le début de l’année à 112 500.

« Tant de morts inutiles ! L’Ukraine, toutefois, a également beaucoup souffert. Elle a perdu environ 8 000 soldats depuis le 1er janvier 2025, et ce chiffre n’inclut pas les disparus », a-t-il ajouté.

Le républicain a conclu en soulignant que « c’est une guerre qui n’aurait jamais dû avoir lieu ».

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