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International

Argentine: le blues inflationniste, brièvement soluble dans l’alegria du Mondial

Photo: Emiliano Lasalvia / AFP

| Par AFP | Philippe Bernes-Lasserre |

Une économie qui tangue sans fin, mais un pays qui chavire de bonheur: l’Argentine, plus proche que jamais d’un troisième sacre mondial au Qatar, paraît oublier pour un temps tous ses maux.

Le chiffre « 3 » hante des millions d’Argentins dernièrement. Trois, comme la 3e étoile de champion du monde sur le maillot de l’Albiceleste, qui est à portée après 36 ans d’attente et deux finales perdues (1990, 2014). Trois aussi, comme l’inflation qui risque d’afficher 3 chiffres, 100%, pour 2022.

L’inflation est à deux chiffres depuis des décennies Jeudi, l’Institut statistique INDEC publiera l’indice des prix pour novembre, qui devrait se situer autour de 6%, sans annoncer une décélération de l’inflation, actuellement de 88% en inter-annuel.

L’ivresse suscitée par la qualification en finale de l’Albiceleste serait-elle une parenthèse masquant la réalité des étiquettes ? En début de tournoi, la ministre du Travail Kelly Olmos avait affirmé que « le peuple argentin mérite bien une joie ».

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« Il faut travailler tout le temps contre l’inflation, mais un mois ne va pas faire une grande différence. En revanche, du point de vue du moral, de ce que cela signifie pour l’ensemble des Argentins, on veut que l’Argentine soit championne ».

« Une respiration »

La sortie lui a valu une pluie de critiques, et pourtant. Agglutinés autour des écrans, dans les bars, dans la « fan-zone » de Buenos Aires, les hinchas – les supporters argentins – dont l’immense majorité touche un revenu mensuel moyen de 66.500 pesos (363 euros) – ne sont pas loin d’acquiescer. Après le Mondial, le déluge.

« Les gens sont bien conscients des problèmes », mais le football et la situation économique « sont sur des voies parallèles », estimait pour l’AFP Lucrecia Presdiger, agente hospitalière de 38 ans.

« Il y a beaucoup de gens qui ont vraiment besoin de cette joie, et en profitent à fond, l’espace d’un moment. Mais ils ne le prennent pas au premier degré, ils savent que ce n’est que du football, connaissent parfaitement les problèmes. Il ne faut pas les prendre pour des idiots ».

« Ce serait un soulagement, une respiration, une joie, au moins momentanée, et c’est quelque chose que nous méritons. C’est qu’on a le moral un peu bas… », souriait Tony Molfese, designer.

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La ministre Kelly Olmos rappelait que le sacre mondial de 1978 avait eu lieu en pleine dictature. « Nous étions sous la dictature, persécutés, nous ne savions pas de quoi demain serait fait, mais l’Argentine a été championne et nous sommes sortis fêter dans la rue. Et puis nous avons continué avec la réalité, qui était implacable… »

L’éphémère, et l’éternel

« Le football octroie des joies individuelles et collectives. Mais les joies sont éphémères, elles ne suppriment pas les autres problèmes de l’existence », analyse pour l’AFP Ariel Scher, écrivain et universitaire spécialiste de football. « C’est comme quand notre enfant réussit un examen, on est heureux mais ça paie pas les factures ».

« La spécificité du football, c’est qu’il nous donne la possibilité d’un bonheur à la fois éphémère et éternel: aucun autre problème ne sera résolu ou effacé, mais en même temps, même brièvement, il nous éblouit avec quelque chose qui nous laissera un souvenir pour toujours », poursuit-il.

Selon un sondage en novembre d’un institut de l’Université San Andrès (Buenos Aires), 77% des Argentins estimaient que le résultat du Mondial influerait « beaucoup » ou « un peu » sur le moral des gens. Et 32% considéraient que le résultat pourrait influencer l’élection présidentielle d’octobre 2023.

Pour autant, passée l’union, la joie d’une finale, « l’humeur sociale redeviendra comme avant. Et aucune force politique ne pourra capitaliser sur une éventuelle victoire », prédit le politologue Raul Aragon. D’autant que la « Seleccion » actuelle – au contraire d’un Maradona qui affichait ses sympathies péronistes – n’a pas mis le moindre orteil en politique. 

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A chaque match, des joueurs argentins – comme le gardien Dibu Martinez après avoir arrêté les penalties néerlandais – ne manquent pas de rappeler qu’ils « jouent pour 45 millions » d’Argentins « qui ne passent pas par un bon moment économiquement ».

Des mots qui portent, et assurent en retour une « connexion spéciale avec cette équipe-là », assurent régulièrement des supporters à l’AFP. Un des rares cercles vertueux de l’Argentine de 2022.

International

Trump déploie deux sous-marins nucléaires après les menaces de Medvedev

Le président des États-Unis, Donald Trump, a ordonné ce vendredi le déploiement de deux sous-marins nucléaires en réponse aux « déclarations provocatrices » de l’ancien président russe Dmitri Medvedev, qui a averti d’un possible conflit entre les deux pays.

« Face aux déclarations provocatrices de l’ancien président russe Dmitri Medvedev, actuel vice-président du Conseil de sécurité de la Fédération de Russie, j’ai ordonné le déploiement de deux sous-marins nucléaires dans les régions concernées, au cas où ces propos insensés et incendiaires iraient plus loin », a déclaré Trump sur la plateforme Truth Social.

Le président républicain a ajouté dans son message : « Les mots sont très importants et peuvent souvent avoir des conséquences imprévues ; j’espère que ce ne sera pas l’un de ces cas. »

Trump réagissait ainsi aux propos de Medvedev, qui cette semaine a critiqué l’ultimatum lancé par les États-Unis à la Russie pour qu’elle mette fin à la guerre en Ukraine, avertissant qu’il pourrait mener à un affrontement direct entre les deux puissances.

« Trump joue au jeu des ultimatums avec la Russie : 50 ou 10 jours… Il devrait se rappeler de deux choses. Premièrement : la Russie n’est ni Israël ni même l’Iran. Et deuxièmement : chaque nouvel ultimatum est un pas vers la guerre. Pas entre la Russie et l’Ukraine, mais avec son propre pays », écrivait Medvedev lundi sur son compte X.

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Depuis plusieurs mois, Trump exprime sa frustration face au refus du président russe Vladimir Poutine de stopper les bombardements en Ukraine. Il a réduit à 10 jours le délai donné à Moscou pour conclure une trêve dans les combats.

Dans un autre message publié vendredi sur Truth Social, Trump a affirmé que près de 20 000 soldats russes sont morts ce mois-ci dans la guerre, portant le total depuis le début de l’année à 112 500.

« Tant de morts inutiles ! L’Ukraine, toutefois, a également beaucoup souffert. Elle a perdu environ 8 000 soldats depuis le 1er janvier 2025, et ce chiffre n’inclut pas les disparus », a-t-il ajouté.

Le républicain a conclu en soulignant que « c’est une guerre qui n’aurait jamais dû avoir lieu ».

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International

La radiodiffusion publique américaine amorce sa fermeture après les coupes de Trump

La Corporation for Public Broadcasting (CPB) des États-Unis a annoncé ce vendredi le début d’une fermeture progressive de ses activités, conséquence des coupes budgétaires mises en œuvre par l’administration de Donald Trump, qui a supprimé pour la première fois en près de soixante ans le financement destiné à cet organisme.

La CPB, qui soutient directement ou indirectement la radio publique NPR et la télévision publique PBS, a souligné dans un communiqué que, depuis près de 60 ans, elle remplit sa mission auprès du Congrès en « construisant et maintenant un système de médias publics fiable, qui informe, éduque et sert les communautés à travers tout le pays ».

« Malgré les efforts extraordinaires de millions d’Américains qui ont appelé, écrit et demandé au Congrès de préserver le financement fédéral de la CPB, nous faisons face à la dure réalité de devoir fermer nos opérations », a déclaré dans la note la présidente-directrice générale Patricia Harrison.

L’organisme a également informé vendredi ses employés que la majorité de leurs postes seront supprimés dans le cadre de ce démantèlement.

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International

“Procès du siècle” : Álvaro Uribe, premier ancien président colombien reconnu coupable

L’ancien président colombien Álvaro Uribe (2002-2010) a été condamné à 12 ans de prison à purger en résidence surveillée pour les délits de fraude procédurale et de subornation de témoins dans une procédure pénale, selon une décision rendue publique ce vendredi de manière anticipée.

Le document précise que la juge du 44e tribunal pénal du circuit de Bogotá, Sandra Heredia, qui lira officiellement le verdict à partir de 14 h (heure locale), a décidé d’imposer à Uribe une peine de 12 ans de prison, une amende de plus de 3,4 milliards de pesos colombiens (environ 822 000 USD) et l’interdit pendant plus de huit ans d’exercer des droits et fonctions publics.

La magistrate a également mandaté le Centre des services judiciaires de Rionegro, la commune du département d’Antioquia où réside l’ancien président, pour émettre “le mandat d’incarcération correspondant” et “procéder à son transfert immédiat à son domicile, où il purgera sa peine de résidence surveillée et sera soumis aux contrôles requis.”

Âgé de 73 ans et fondateur du parti de droite Centro Democrático, Uribe est devenu lundi le premier ancien président colombien à être condamné pénalement dans ce que l’on appelle en Colombie le « procès du siècle », même si sa défense a déjà annoncé qu’elle ferait appel de la décision devant la Cour supérieure de Bogotá.

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