International
Elon Musk s’en va-t-en guerre contre le tout-puissant Apple
| Par AFP | Julie Jammot |
Elon Musk, propriétaire de Twitter depuis un mois, a déclaré la « guerre » à Apple lundi, après avoir déjà mis le réseau social dans une position périlleuse en s’aliénant annonceurs, (ex) employés et régulateurs.
Le tempétueux milliardaire a assuré qu’Apple « menaçait » de retirer le réseau social de son magasin d’applications, incontournable sur les iPhone.
« Apple a menacé de retirer Twitter de son App Store, mais ils refusent de nous dire pourquoi », a déclaré le patron de Twitter, après une série de tweets accusant la marque à la pomme de censure et d’abus de position dominante.
« Apple a essentiellement arrêté de faire de la publicité sur Twitter. Est-ce qu’ils détestent la liberté d’expression en Amérique? », a-t-il notamment lancé, avant d’interpeller le dirigeant du groupe californien en ces termes : « Qu’est-ce qui se passe Tim Cook? ».
« Est-ce qu’Apple menace la disponibilité de Twitter sur l’App Store ou formule des exigences en matière de modération des contenus ? », a demandé un internaute à Elon Musk, qui a répondu « oui ».
Apple n’a pas immédiatement répondu à une sollicitation de l’AFP.
Elon Musk a lui publié un meme (image parodique) représentant une voiture baptisée « Elon » qui prend une sortie d’autoroute en direction de « déclarer la guerre », au lieu de continuer tout droit vers « payer 30% », la commission d’Apple sur les dépenses des utilisateurs effectuées via l’app store.
« Pouvoir énorme »
Le patron de Tesla prône un relâchement de la modération des contenus sur le réseau social, en accord avec sa vision absolutiste de la liberté d’expression. Il a récemment fait rétablir le compte de Donald Trump et d’autres personnalités bannies après avoir enfreint les règles.
Son approche fait peur à de nombreuses marques, de General Motors à Pfizer, qui ont suspendu leurs publicités sur la plateforme. Or le chiffre d’affaires de Twitter dépend à 90% des recettes publicitaires.
D’après le Washington Post, au premier trimestre cette année, Apple était le principal annonceur sur le réseau, avec 48 millions de dollars de dépenses, soit plus de 4% du chiffre d’affaires trimestriel.
La lutte contre les messages problématiques (harcèlement, désinformation, discours haineux, etc) est aussi essentielle vis-à-vis des autorités (l’Union européenne impose par exemple aux plateformes de retirer rapidement les contenus illicites) et des systèmes d’exploitation mobile, soit iOS (Apple) et Android (Google).
Les deux géants peuvent bannir toute application qui ne respecte pas leurs règles sur les contenus, souvent assez vagues, avec des conséquences « catastrophiques » pour ladite application, a expliqué il y a dix jours Yoel Roth, ancien responsable de la sûreté de Twitter.
« Apple et Google ont un pouvoir énorme sur les décisions que prend Twitter », a-t-il résumé dans un éditorial publié par le New York Times.
Leurs représentants « font régulièrement valoir leurs objections au sujet de certains contenus », a-t-il détaillé, conduisant « à retarder des projets et à susciter des crises qui peuvent durer des semaines ou des mois ».
« Twitter files »
Elon Musk, qui a licencié plus de la moitié du personnel de Twitter, fait déjà face à de nombreux problèmes stratégiques, mais il semble déterminé à provoquer Apple.
« Suppression secrète de la liberté d’expression par Apple. Les clients n’ont jamais été informés. Qu’est-ce que c’est que ce bordel? », a-t-il tweeté en réponse à un message d’un autre compte, accusant Apple de censure sur le thème du Covid.
Il a ensuite promis de publier prochainement des « Twitter files » (terme désignant des documents révélés par des lanceurs d’alerte), sur la « suppression de la liberté d’expression », car « le public mérite de savoir ce qui s’est vraiment passé ».
« Saviez-vous qu’Apple a une taxe secrète de 30% sur tout ce que vous achetez via leur App Store? », a-t-il encore demandé.
De nombreux éditeurs d’application, Epic Games (Fortnite) en tête, sont publiquement montés au créneau ces dernières années contre la commission de 15 à 30% prélevée par Apple et Google sur les dépenses via leurs magasins d’applications.
Elon Musk a d’ailleurs relayé une vidéo d’Epic Games – qui a largement perdu sa première bataille contre Apple au tribunal – comparant le fabricant de l’iPhone à la dictature du roman « 1984 ».
Son projet d’abonnement à 8 dollars par mois, pour obtenir des fonctionnalités supplémentaires et l’authentification du profil, sera concerné par la commission.
« La nouvelle bataille entre Musk et Apple n’est pas ce que les investisseurs veulent voir », a réagi Dan Ives, de Wedbush Securities.
« Le marché veut moins de théâtre, pas davantage », a continué l’analyste, « alors que chaque jour, chez Twitter, un nouvel acte vient encourager les investisseurs qui parient sur Tesla à la baisse »
International
Trump affirme que le Venezuela a retiré illégalement les droits pétroliers des États-Unis
Le président des États-Unis, Donald Trump, a affirmé ce mercredi que le Venezuela avait retiré illégalement aux entreprises américaines leurs droits pétroliers et qu’il entendait les récupérer.
« Rappelez-vous qu’ils nous ont retiré tous nos droits énergétiques. Ils nous ont pris tout notre pétrole il n’y a pas si longtemps. Nous le voulons de retour. Ils nous l’ont pris illégalement », a déclaré le président à la presse depuis la base aérienne d’Andrews, près de Washington.
« Nous le voulons de retour. Ils nous ont retiré nos droits pétroliers. Pourtant, comme vous le savez, il y a énormément de pétrole là-bas. Ils ont expulsé nos entreprises et nous voulons récupérer ces droits », a-t-il insisté.
Ces déclarations interviennent au lendemain de l’annonce par Donald Trump d’un blocage total de l’entrée et de la sortie du Venezuela pour les navires pétroliers sanctionnés par le gouvernement américain.
Le président a ainsi renforcé la pression sur le Venezuela, un pays fortement dépendant du secteur pétrolier, après la saisie, la semaine dernière, d’un navire ayant quitté le pays sud-américain et la confiscation de la cargaison de brut qu’il transportait.
L’industrie pétrolière vénézuélienne a été nationalisée le 1er janvier 1976, sous la première présidence de Carlos Andrés Pérez, réservant les droits d’exploration et d’exploitation des gisements à l’entreprise publique Petróleos de Venezuela (PDVSA).
En 2007, le président de l’époque, Hugo Chávez, a modifié le cadre juridique du secteur afin de contraindre les multinationales à devenir des partenaires minoritaires de PDVSA ou à quitter le pays.
International
Gustavo Petro qualifie Nicolás Maduro de « dictateur » et durcit son discours envers Caracas
Le président colombien Gustavo Petro a qualifié ce mercredi son homologue vénézuélien, Nicolás Maduro, de « dictateur », tout en rejetant les accusations selon lesquelles ce dernier aurait des liens avec le narcotrafic. Cette déclaration marque un tournant dans le discours du chef de l’État colombien, qui avait jusqu’ici évité ce type de qualificatifs à l’égard du dirigeant chaviste.
« Maduro est un dictateur parce qu’il concentre les pouvoirs, mais il n’existe en Colombie aucune preuve qu’il soit un narcotrafiquant. C’est un récit des États-Unis », a écrit Petro sur son compte X (anciennement Twitter), en réponse à une journaliste qui lui reprochait sa sévérité envers des figures politiques comme José Antonio Kast au Chili, tout en refusant de qualifier Maduro de narcotrafiquant.
Gustavo Petro est l’un des rares dirigeants latino-américains à avoir maintenu des relations diplomatiques actives avec le gouvernement vénézuélien. Toutefois, il s’agit de la première fois qu’il désigne publiquement Nicolás Maduro comme un dictateur, un terme qu’il avait jusque-là évité dans les forums officiels.
Dans le même message, Petro a également réitéré ses critiques contre le président élu du Chili, José Antonio Kast, qu’il a qualifié de nazi. Il a justifié cette accusation en affirmant que Kast est « fils et adepte des nazis » et qu’il appartient à une génération d’Allemands ayant émigré après la défaite du Troisième Reich, non pas pour fuir Hitler, mais sa chute.
Les relations entre Petro et Maduro se sont tendues ces derniers mois, principalement en raison du processus électoral vénézuélien de juillet 2024, marqué par l’invalidation de la candidature de la dirigeante de l’opposition María Corina Machado et par le rejet international des résultats. Petro a critiqué le manque de garanties démocratiques, tout en s’opposant aux sanctions imposées par les États-Unis contre le régime chaviste.
Malgré ces frictions, le gouvernement colombien n’a pas reconnu officiellement les résultats des élections vénézuéliennes. Petro, à l’instar du président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva, a adopté une position critique à l’égard du processus électoral sans rompre les relations diplomatiques avec Caracas.
Le président colombien a insisté à plusieurs reprises sur la nécessité d’une solution négociée à la crise vénézuélienne, estimant que le dialogue est la seule voie possible vers une transition démocratique. Néanmoins, ce nouveau ton laisse entrevoir un durcissement de sa position face à l’impasse politique et aux critiques internationales visant Nicolás Maduro.
International
Claudia Sheinbaum reconnaît que la sécurité publique est le principal défi du Mexique
La présidente du Mexique, Claudia Sheinbaum, a reconnu ce lundi que le principal défi auquel le pays est actuellement confronté concerne la sécurité publique, en lien direct avec les groupes criminels et le crime organisé.
Lors de sa conférence de presse quotidienne, Sheinbaum a expliqué que, dès le début de son mandat en octobre 2024, son gouvernement a identifié la sécurité publique comme le problème national le plus urgent, en raison de la présence et des activités des organisations criminelles qui affectent la vie quotidienne, l’économie locale et la tranquillité de nombreuses régions du pays.
« Nous considérons que le principal problème aujourd’hui dans notre pays est lié à la sécurité publique, en lien avec les groupes délinquants ou le crime organisé », a déclaré la cheffe de l’État.
Dans ce contexte, Sheinbaum a rappelé que son administration a accordé de nouvelles prérogatives au Secrétariat à la Sécurité et à la Protection citoyenne, afin de renforcer les missions d’enquête et de renseignement en matière de sécurité publique, en les distinguant des tâches de sécurité nationale et de sécurité intérieure traditionnellement confiées à d’autres institutions.
Elle a précisé que ces mesures visent à améliorer la coordination entre le Centre national de renseignement, la Garde nationale, le Secrétariat de la Défense nationale et la Marine, dans le but de mettre en place un système unique de renseignement et d’investigation pour lutter plus efficacement contre le crime organisé.
La présidente a souligné que la stratégie de sécurité ne repose pas uniquement sur l’usage de la force, mais qu’elle est complétée par des politiques sociales, des programmes de bien-être et des actions visant à s’attaquer aux causes profondes de la violence, notamment dans les communautés les plus marginalisées.
Sheinbaum a également réaffirmé que la réduction de la violence et le renforcement de la sécurité publique demeurent des priorités de son gouvernement, estimant que la paix est une condition essentielle au développement économique, à la justice sociale et au bien-être de la population.
Selon les dernières données du Cabinet de sécurité, au cours des 14 premiers mois de son mandat, 38 700 personnes ont été arrêtées pour des crimes à fort impact, plus de 311 tonnes de drogue ont été saisies et les homicides ont diminué de 37 %.
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