Amérique centrale
Sanctions de l’UE : Consuelo Porras et d’autres fonctionnaires guatémaltèques visés pour leurs actions contre la démocratie
L’Union européenne (UE) a renouvelé ce lundi les sanctions contre la procureure générale du Guatemala, Consuelo Porras, ainsi que quatre autres hauts fonctionnaires, et ce, jusqu’au 13 janvier 2026, en raison de leurs « actions qui sapent la démocratie » dans le pays.
Porras et les autres fonctionnaires, tous liés au système judiciaire, avaient déjà été sanctionnés par l’UE en janvier de cette année. Ils se voient interdits d’entrer dans l’espace de l’UE.
Dans un communiqué, le Conseil de l’UE a rappelé que « l’UE a exprimé à plusieurs reprises ses préoccupations concernant l’usage abusif et l’instrumentalisation continue du système judiciaire au Guatemala ».
Il a notamment évoqué « les efforts en cours pour annuler les résultats des élections de 2023 et les attaques constantes contre le gouvernement démocratiquement élu ».
« L’UE reste vigilante face à toute action qui menacerait la gouvernance démocratique ou qui affaiblirait encore l’État de droit » au Guatemala, a ajouté le bloc européen.
Le Conseil a aussi précisé que l’UE « est prête à travailler en étroite collaboration avec le gouvernement du président Bernardo Arévalo sur des questions d’intérêt mutuel ».
En novembre dernier, le Ministère public guatémaltèque a accusé Arévalo d’avoir violé son autonomie en demandant à la police de ne pas exécuter des ordres de cette institution, dans un nouveau chapitre des tensions entre l’Exécutif et le Ministère public.
Arévalo avait affirmé qu’il ne permettrait pas à la force publique d’exécuter des ordres « illégaux » émanant d’un Ministère public « criminel et arbitraire », mais il n’avait pas précisé la procédure selon laquelle la légalité des résolutions serait évaluée.
Outre Porras, trois autres fonctionnaires de la procureure générale ont été sanctionnés : le secrétaire général de l’institution, Ángel Pineda ; l’enquêteur Rafael Curruchiche et la procureure Leonor Morales. Le juge Fredy Orellana a également été inclus dans la liste des sanctionnés.
Les cinq personnes « sont responsables de miner la démocratie, l’État de droit et le transfert pacifique du pouvoir au Guatemala », a précisé le Conseil européen en annonçant les sanctions.
Le Département d’État américain avait déjà sanctionné Porras en mai 2022 pour sa « participation à des actes de corruption importants ».
Amérique centrale
Washington presse le CNE hondurien d’accélérer le dépouillement spécial
L’appel a été lancé par le Bureau des affaires de l’hémisphère occidental via le réseau social X, exhortant le Conseil national électoral (CNE) à procéder au dépouillement spécial des 2 792 procès-verbaux présentant des irrégularités, dont l’examen aurait dû commencer le 13 décembre, conformément à la législation électorale hondurienne.
La Maison-Blanche a averti que toute tentative d’entraver le travail du CNE ou de perturber l’ordre public « aura des conséquences ». Elle a également souligné que « la voix des 3,4 millions de Honduriens qui se sont rendus aux urnes doit être respectée et entendue ».
Le retard dans le dépouillement a exacerbé les tensions politiques. Les autorités ont mis en place au moins 150 tables de travail à l’Institut national de formation professionnelle (Infop), où le matériel électoral est sécurisé. Toutefois, ces dernières heures, l’accès a été refusé à du personnel accrédité qui devait assurer l’un des quarts de travail de 12 heureschargés de traiter les procès-verbaux contestés.
En l’absence de ce dépouillement spécial, les résultats définitifs pourraient être annoncés après le 30 décembre, date limite fixée par la loi, ce qui risquerait d’aggraver la crise postélectorale.
Selon les résultats préliminaires du CNE, le candidat du Parti national, Nasry “Tito” Asfura, soutenu par le président Donald Trump, arrive en tête avec 40,54 % des voix. Il est suivi de Salvador Nasralla, du Parti libéral, avec 39,19 %, tandis que Rixi Moncada, du parti de gauche Liberté et Refondation (Libre), occupe la troisième place avec 19,29 %, alors que 99,80 % des procès-verbaux ont déjà été traités.
Amérique centrale
Crise électorale au Honduras : des affrontements font huit blessés à Tegucigalpa
Au moins huit personnes ont été blessées dans la nuit de lundi lors d’une opération menée par les forces de sécurité pour évacuer des militants de gauche qui réclamaient la publication des résultats définitifs des élections générales au Honduras, ont indiqué les autorités ce mardi.
Plus de deux semaines après le scrutin, les Honduriens ne connaissent toujours pas le vainqueur de l’élection présidentielle, ni les résultats définitifs d’autres postes électifs, notamment la mairie de la capitale, Tegucigalpa.
La présidente du Honduras, Xiomara Castro, a rejeté ce mardi l’opération policière au cours de laquelle des manifestants de son parti ont été expulsés d’un campement installé devant le siège du Conseil national électoral (CNE).
Le maire de Tegucigalpa, Jorge Aldana, a fait état de huit blessés dans des déclarations à l’AFP sur les lieux des faits. « Mais ils vont bien. Ils sont entrés dans la tente et nous ont traités comme des criminels », a déclaré l’édile, candidat à sa réélection.
La cheffe de l’État a ordonné aux commandants de la Police nationale et des Forces armées de destituer les agents impliqués, affirmant qu’ils auraient agi sans autorisation de leurs supérieurs hiérarchiques.
Des images diffusées sur les réseaux sociaux montrent un homme le visage ensanglanté, ainsi qu’une tente, des matelas et divers objets renversés au sol.
Les manifestants soutiennent Jorge Aldana, qui perdrait sa réélection de justesse, avec un écart d’environ 400 voix, face au conservateur Juan Diego Zelaya.
La présidentielle reste également indécise, avec une avance inférieure à deux points de pourcentage en faveur du conservateur Nasry Asfura, soutenu par le président américain Donald Trump, face au candidat de droite Salvador Nasralla.
Amérique centrale
Bukele domine TikTok, X, YouTube et Instagram en Amérique latine
Le président du Salvador, Nayib Bukele, arrive en tête des préférences sur les réseaux sociaux parmi les dirigeants d’Amérique latine, selon une analyse de données publiée lundi par la plateforme Latinometrics sur son compte officiel du réseau social X.
Les données de Latinometrics reposent sur une mesure d’un abonné pour 100 000 habitants, un critère que la plateforme explique utiliser afin de garantir une comparaison plus équilibrée entre les pays de la région ayant des populations très différentes.
Selon cette méthodologie, Nayib Bukele domine toutes les principales plateformes sociales en Amérique latine, notamment TikTok, X, YouTube et Instagram. Le président salvadorien conserve une avance significative sur d’autres chefs d’État de la région, tels que Javier Milei (Argentine), Daniel Noboa (Équateur), Luis Abinader (République dominicaine) et Nicolás Maduro (Venezuela).
« Comme dans d’autres régions du monde, les dirigeants latino-américains ont mobilisé à la fois les réseaux sociaux traditionnels et les plus récents pour atteindre leur public… Une chose est certaine : si l’on analyse les dirigeants les plus populaires sur les réseaux sociaux par habitant (afin d’éliminer l’avantage démographique évident de Lula da Silva), un nom se démarque clairement. La forte popularité de Nayib Bukele sur les réseaux sociaux est compréhensible. Ses taux élevés d’approbation, par exemple, jouent un rôle déterminant », souligne Latinometrics.
À cet égard, la plateforme met en avant les niveaux élevés de popularité dont bénéficie actuellement Bukele au Salvador, consolidant son leadership au niveau national. Elle souligne également l’activité soutenue du président salvadorien sur les réseaux sociaux comme un autre facteur clé de cette position dominante.
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