International
Une 180 personnes, pour la plupart âgées, tuées en Haïti par un gang
Le gouvernement haïtien a porté lundi à environ 180 le nombre de morts dans le massacre perpétré par un gang armé à Wharf Jérémie, dans la zone de Cité Soleil de la zone métropolitaine de Port-au-Prince, et a averti qu’ »une ligne rouge » avait été franchie avec ce massacre.
Dans un communiqué du bureau du Premier ministre, le cabinet condamne avec « une indignation absolue l’atrocité absolue perpétrée à Wharf Jérémie, qui a coûté la vie à environ 180 compatriotes sans défense, orchestrée par le chef de gang Micanor ».
« Une ligne rouge a été franchie et l’État mobilisera toutes ses forces pour poursuivre et anéantir ces criminels. La justice frappera avec une rigueur exemplaire », assure la note du gouvernement, qui transmet ses condoléances aux familles des victimes.
Le gang a commis ce massacre entre jeudi et samedi dernier, après que son chef, Micanor Altes, alias « Wa Mikano (« roi Mikano »), ait accusé les voisins d’avoir fait de la sorcellerie pour que son fils tombe gravement malade.
La plupart des victimes ont plus de 60 ans et ont été tuées avec des couteaux et des machettes.
Warf Jeremie, un secteur côtier de Cité Soleil, est l’une des banlieues les plus pauvres et les plus violentes de Port-au-Prince, contrôlée par le gang armé Viv Ansamm, dirigé par Altes.
Le Onegé Réseau pour la Paix et le Développement (CDP-Haïti) a souligné que « Wa Mikano » s’est adressé à un prêtre vaudou pour la maladie de son fils et il lui a dit que les personnes âgées avaient jeté le mauvais œil, ce qui a provoqué le massacre.
Finalement, l’enfant est mort dimanche après-midi selon un communiqué de l’onegé, dans lequel il met également en garde contre la panique qui règne dans la zone où les meurtres ont eu lieu, enregistrés entre le jeudi 5 et le samedi 7 décembre.
La réaction de l’ONU
Le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a condamné la violence continue des gangs et la mort d’environ 180 personnes entre le 6 et le 8 décembre à Port-au-Prince, en Haïti.
Comme l’a précisé lundi le porte-parole de Guterres, Stéphane Dujarric, lors de sa conférence de presse quotidienne, le secrétaire général a exprimé ses condoléances aux familles des victimes et a appelé les autorités haïtiennes à mener une enquête approfondie et à traduire leurs auteurs en justice.
En outre, Guterres a de nouveau appelé les pays membres à fournir un soutien à la sécurité ainsi qu’un soutien financier et logistique à la police et, aux parties prenantes d’Haïti, insiste pour qu’ils accélèrent les progrès dans la transition politique.
Près de 5 000 personnes sont mortes en 2024
Rien qu’au cours du week-end, au moins 187 personnes ont été tuées dans des actions dirigées par le chef d’un puissant gang criminel opérant à Port-au-Prince, la capitale d’Haïti, a révélé lundi le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Volker Türk.
Les données vérifiées par l’organisme de défense des droits de l’homme dirigé par le Haut-Commissariat montrent un bilan de 5 000 personnes assassinées dans le contexte du chaos et de la violence dont Haïti a souffert depuis le rece année.
« Nous devons arrêter le flux d’armes vers Haïti », a demandé Türk lors d’une conférence de presse qu’il a organisée à Genève pour marquer la Journée internationale des droits de l’homme, célébrée chaque 10 décembre.
Les groupes criminels contrôlent plus de 80 % de la capitale et de ses environs, tandis que la police et la mission de stabilisation de l’ONU ne disposent pas des moyens nécessaires pour rétablir l’ordre et la sécurité.
International
Un tornado dévastateur frappe le sud du Brésil : au moins six morts et 750 blessés
Un violent tornado a ravagé un État du sud du Brésil, faisant au moins six morts et 750 blessés, selon les autorités locales.
Le gouverneur de l’État de Paraná, Ratinho Júnior, a qualifié l’événement de « catastrophe sans précédent dans l’histoire de l’État ».
Selon Simepar, le service météorologique régional, les rafales de vent auraient dépassé les 250 km/h dans la ville de Rio Bonito do Iguaçu, l’une des plus touchées. Près de 90 % des habitations et des bâtiments commerciaux y ont été endommagés, selon les autorités.
« Il est peu probable qu’une maison ou même qu’un commerce soit resté debout. Nous avons vu des silos et des stations-service s’effondrer », a déclaré le gouverneur.
Les images aériennes montrent l’ampleur des dégâts : des toits arrachés et des immeubles entièrement réduits en décombres.
Parmi les victimes à Rio Bonito do Iguaçu figurent trois hommes de 49, 57 et 83 ans, ainsi que deux femmes de 47 et 14 ans. Un homme de 53 ans a également perdu la vie dans la ville voisine de Guarapuava. Une personne reste portée disparue.
Le bilan pourrait s’alourdir, les équipes de secours recevant encore des signalements de proches. Les autorités poursuivent le recensement des habitants sans abri ou déplacés.
International
L’impasse persiste au Sénat américain sur la réouverture du gouvernement
Les négociations au Sénat des États-Unis entre démocrates et républicains pour rouvrir le gouvernement fédéral restent dans l’impasse, principalement en raison de l’assurance santé Obamacare. Faute d’accord lors d’une session inhabituelle ce samedi, la paralysie gouvernementale se dirige vers son 40ᵉ jour.
Les sénateurs se sont réunis dans la chambre haute pour tenter de mettre fin à ce shutdown, désormais le plus long de l’histoire du pays, mais le débat est resté profondément marqué par les divisions partisanes.
Les démocrates ont défendu la proposition annoncée vendredi par le chef de la minorité au Sénat, Chuck Schumer, visant à approuver une résolution permettant de rouvrir le gouvernement en échange d’une prolongation d’un an des subventions liées à Obamacare, qui doivent expirer à la fin de l’année.
Toutefois, le chef de la majorité, le républicain John Thune, a jugé cette proposition « irréaliste » et a réaffirmé son soutien au projet provisoire des républicains adopté par la Chambre des représentants, mais rejeté à 15 reprises par le Sénat.
De son côté, le président Donald Trump a de nouveau critiqué ce dispositif de santé et proposé de diriger directement les fonds vers les citoyens pour qu’ils puissent choisir eux-mêmes leur assurance médicale, une position qui semble désormais guider la ligne républicaine.
Selon plusieurs médias, des négociations à huis clos entre représentants des deux partis auraient eu lieu, mais sans parvenir à un résultat concret.
Amérique centrale
Guatemala : perquisition dans une luxueuse propriété liée à l’ex-président Giammattei
Le parquet du Guatemala a perquisitionné jeudi une résidence luxueuse liée à l’ancien président Alejandro Giammattei (2020-2024), dans le cadre d’une enquête sur la construction présumée irrégulière d’une route d’une valeur de 7,5 millions de dollars destinée à faciliter l’accès à ce domaine.
La propriété est située dans la municipalité de Santa María de Jesús, dans le département de Sacatepéquez, à 43 kilomètres de Ciudad de Guatemala, et fait l’objet d’une mesure de saisie judiciaire depuis mai. Les autorités prévoient de la transférer à la Secrétariat national d’administration des biens en extinction de domaine (Senabed).
Selon le ministère public, cette opération a été menée par la Fiscalía de Extinción de Dominio, dans le cadre d’une enquête ouverte en 2020 sur un appel d’offres portant sur une route estimée à 58,9 millions de quetzales (environ 7,5 millions de dollars). Cette voie relie Santa María de Jesús à la municipalité de Palín, dans le département d’Escuintla.
Les autorités affirment que la route « aurait été construite dans le but d’accéder à une luxueuse propriété privée située dans la finca El Nacimiento ». Le bien est composé de quatre parcelles voisines totalisant près de 100 manzanas (69,9 hectares) et a été acquis par une société anonyme liée à l’ex-président Giammattei.
D’après les procureurs, cette société ne présentait aucun enregistrement d’activité fiscale et aurait été achetée pour seulement 50 000 quetzales, soit environ 6 500 dollars. L’objectif de l’enquête est de déterminer l’origine des fonds utilisés pour l’aménagement de la résidence, qui comprend des écuries, des panneaux solaires et des zones de culture de café.
L’affaire est soumise au secret de l’instruction et vient s’ajouter à d’autres procédures visant l’ancien chef de l’État. En janvier 2024, le gouvernement des États-Unis a sanctionné Giammattei et lui a interdit l’entrée sur son territoire, l’accusant d’avoir « accepté des pots-de-vin en échange de l’exercice de ses fonctions publiques » durant son mandat.
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