International
Violence et instabilité en Haïti : récapitulatif des événements récents
Après l’assassinat du président Jovenel Moïse en 2021, Ariel Henry a assumé le poste de Premier ministre d’Haïti et s’est engagé à démissionner une fois qu’un conseil présidentiel de transition serait établi et qu’un nouveau gouvernement serait formé, dans le cadre de la demande des gangs criminels pour mettre fin à la violence dans le pays.
Voici les événements les plus pertinents qui se sont produits en Haïti depuis l’assassinat de Moïse, des années marquées par la violence qui contribuent à contextualiser la grave situation actuelle du pays.
2021 : Année de l’assassinat
– 7 juillet : Un commando armé prend d’assaut le Palais présidentiel et assassine le président Jovenel Moïse, qui avait nommé Ariel Henry quelques jours auparavant. Henry a assumé ses fonctions plusieurs mois plus tard, en juillet.
– 14 août : Un puissant séisme de magnitude 7,2 frappe le pays.
– 11 septembre : Le Premier ministre Henry signe un accord avec les principaux partis de l’opposition pour former un gouvernement d’unité et une assemblée chargée de rédiger une Constitution, avant de tenir des élections à la fin de 2022.
2022 : La crise s’aggrave
– De janvier à octobre : La crise s’aggrave et les affrontements entre gangs criminels augmentent, faisant des centaines de morts.
– 7 octobre : En pleine crise économique et sociale due à l’augmentation du prix des carburants, le gouvernement demande le déploiement de forces militaires internationales.
– 10 octobre : Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU, propose le déploiement d’une force d’action rapide.
2023 : Premiers efforts internationaux
– 26 avril : Le ministre des Affaires étrangères dominicain, Roberto Álvarez, alerte également l’ONU sur la situation insoutenable en Haïti et demande au Conseil de sécurité des réponses immédiates.
– 29 juillet : Le Kenya accepte de diriger une force internationale pour la paix avec 1 000 policiers kenyans, dans le cadre du Groupe des Nations amies d’Haïti.
– 31 août : La République dominicaine ferme sa frontière avec Haïti, qui rouvre pour le commerce bilatéral le 11 octobre.
– 2 octobre : Le Conseil de sécurité de l’ONU approuve le déploiement d’une force multinationale d’assistance à la police haïtienne pour un an (renouvelable).
– 19 octobre : Le rapport du Groupe d’experts de l’ONU désigne l’ancien président Michel Martelly, entre autres, comme un financier de gangs qui terrorisent le pays pour protéger ses biens ou obtenir des voix.
2024 : Les gangs se renforcent
– 7 février : Le mandat d’Ariel Henry expire, qui promet des élections lorsque la sécurité dans le pays le permet. Des manifestations se multiplient dans tout le pays pour demander le départ d’Henry du pouvoir.
– 28 février : Le Premier ministre des Bahamas, Phillip Davis, affirme qu’Henry s’est engagé lors du sommet du Caricom à organiser des élections avant le 31 août 2025.
– 1er mars : Henry et le président du Kenya, William Ruto, signent à Nairobi l’accord pour le déploiement de 1 000 policiers kenyans.
– 2 mars : Les gangs attaquent la prison nationale de Port-au-Prince et 3 600 détenus s’évadent.
– 3 mars : L’état d’urgence et le couvre-feu sont déclarés pour 3 jours, renouvelables, dans le département de l’Ouest, où se trouve Port-au-Prince.
– 5 mars : Après plusieurs jours de disparition, le Premier ministre Ariel Henry arrive à San Juan de Porto Rico en provenance du Kenya, tandis que le chef des bandes armées, Jimmy Chérizier, alias « Barbecue », menace d’un « génocide » si Henry ne démissionne pas.
– 7 mars : L’état d’urgence est prolongé d’un mois.
– 8 mars : Des membres des groupes « Vivre Ensemble », dirigés par Jimmy Chérizier, alias « Barbecue », tentent de prendre d’assaut le palais présidentiel et plusieurs personnes sont tuées dans l’incident.
– 10 mars : L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) des Nations Unies signale que plus de 15 000 personnes ont été déplacées par la violence en Haïti au cours de la dernière semaine, portant à 362 000 le nombre total de déplacés.
– 11 mars : Un sommet extraordinaire de la Communauté des Caraïbes (CARICOM) sur Haïti a lieu en Jamaïque, avec la participation du secrétaire d’État américain Antony Blinken, et annonce que Henry démissionnera après « l’établissement d’un conseil présidentiel de transition et la nomination d’un Premier ministre par intérim ».
12 mars : Ariel Henry annonce dans un message à la nation qu’il quittera ses fonctions dès que le conseil de transition sera établi et qu’un nouveau gouvernement sera formé. « Haïti a besoin de paix, de stabilité et d’un développement durable », a-t-il déclaré.
International
Les États-Unis suspendent la loterie des visas après une affaire de triple meurtre
Les États-Unis ont annoncé vendredi la suspension de l’un de leurs programmes de visas pour migrants, par lequel était entré sur le territoire un ressortissant portugais soupçonné du meurtre de deux étudiants de l’université Brown et d’un professeur du MIT.
« Claudio Manuel Neves-Valente est entré aux États-Unis en 2017 par le biais du programme de loterie des visas de diversité (DV1) et a obtenu une carte de résident permanent (“green card”) », a indiqué sur les réseaux sociaux la secrétaire américaine à la Sécurité intérieure, Kristi Noem.
« Conformément aux instructions du président Trump, j’ordonne immédiatement à l’USCIS [Service de la citoyenneté et de l’immigration] de suspendre le programme DV1 afin de garantir qu’aucun autre Américain ne soit lésé par ce programme désastreux », a-t-elle ajouté.
Ce système de loterie migratoire, officiellement appelé Programme de visas de diversité, a été instauré en 1990 et permet chaque année l’octroi d’environ 50 000 permis de résidence à des personnes remplissant les critères d’éligibilité.
International
Attaque de tueurs à gages au Pérou : une élue locale morte et sept mineurs blessés
Une conseillère municipale a été tuée et sept mineurs ont été blessés jeudi lors d’une attaque menée par des tueurs à gages liés au crime organisé dans le nord du Pérou, pendant une célébration de Noël, ont indiqué les autorités.
« Ces regrettables faits de violence armée ont fait sept mineurs blessés et ont coûté la vie à la conseillère municipale Elena Rojas », a indiqué le Centre régional des opérations d’urgence de La Libertad dans un communiqué.
« Nous condamnons de manière ferme et catégorique ces actes criminels qui endeuillent notre région et portent atteinte à la coexistence pacifique et à la sécurité de la population », a ajouté l’organisme.
De son côté, le ministère de l’Intérieur a affirmé dans un communiqué avoir « déployé l’ensemble de ses capacités opérationnelles et de renseignement afin de localiser et d’arrêter les criminels armés responsables de la fusillade au cours de laquelle la conseillère a perdu la vie ».
International
Trump affirme que le Venezuela a retiré illégalement les droits pétroliers des États-Unis
Le président des États-Unis, Donald Trump, a affirmé ce mercredi que le Venezuela avait retiré illégalement aux entreprises américaines leurs droits pétroliers et qu’il entendait les récupérer.
« Rappelez-vous qu’ils nous ont retiré tous nos droits énergétiques. Ils nous ont pris tout notre pétrole il n’y a pas si longtemps. Nous le voulons de retour. Ils nous l’ont pris illégalement », a déclaré le président à la presse depuis la base aérienne d’Andrews, près de Washington.
« Nous le voulons de retour. Ils nous ont retiré nos droits pétroliers. Pourtant, comme vous le savez, il y a énormément de pétrole là-bas. Ils ont expulsé nos entreprises et nous voulons récupérer ces droits », a-t-il insisté.
Ces déclarations interviennent au lendemain de l’annonce par Donald Trump d’un blocage total de l’entrée et de la sortie du Venezuela pour les navires pétroliers sanctionnés par le gouvernement américain.
Le président a ainsi renforcé la pression sur le Venezuela, un pays fortement dépendant du secteur pétrolier, après la saisie, la semaine dernière, d’un navire ayant quitté le pays sud-américain et la confiscation de la cargaison de brut qu’il transportait.
L’industrie pétrolière vénézuélienne a été nationalisée le 1er janvier 1976, sous la première présidence de Carlos Andrés Pérez, réservant les droits d’exploration et d’exploitation des gisements à l’entreprise publique Petróleos de Venezuela (PDVSA).
En 2007, le président de l’époque, Hugo Chávez, a modifié le cadre juridique du secteur afin de contraindre les multinationales à devenir des partenaires minoritaires de PDVSA ou à quitter le pays.
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