Amérique centrale
Nicaragua: des opposants détenus sont portés disparus, selon des membres de leur famille

28 avril |
Les militants de l’opposition nicaraguayenne Jimmy Antonio Bonilla Gutiérrez, Emmanuel Gutiérrez Larios et le journaliste Victor Ticay, qui ont été arrêtés par les autorités pendant la Semaine sainte, n’ont pas été inculpés et on ignore où ils se trouvent, ont déploré des membres de leur famille.
« Ils devraient au moins dire de quoi ils sont accusés, car ce n’est même pas le cas. Ils n’ont pas de charges, ils ne veulent pas nous les montrer », se sont plaints des proches des opposants de Nandaime, à Managua.
Cette semaine, la justice nicaraguayenne a inculpé au moins sept opposants détenus après la Semaine sainte, mais a maintenu Bonilla, Gutiérrez et Ticay dans un « vide juridique », ont déclaré des proches qui ont parlé à Voice of America sous le couvert de l’anonymat, par crainte de représailles de la part du gouvernement.
« Les autorités] disent qu’ils sont là, mais nous ne les avons pas vus. Nous ne leur avons même pas parlé », ont ajouté les proches.
Selon l’avocat nicaraguayen Yader Morazán, spécialiste des questions judiciaires, le gouvernement pratique un « nouveau modèle de répression » des accusations « expresses » contre les détenus.
En 2021, le gouvernement de Daniel Ortega a modifié le code pénal et a notamment étendu la durée de détention d’une personne soupçonnée d’un délit jusqu’à 90 jours, au lieu des 48 heures prévues auparavant, mais pour cela, une audience spéciale de « garantie » a été organisée. Au cours des derniers mois, les poursuites judiciaires se sont accélérées, a déclaré M. Morazán. Certains opposants ont déjà été inculpés et l’État apparaît comme une victime dans les documents judiciaires, a-t-il ajouté.
« Sept personnes ont été inculpées dans cette nouvelle affaire et il est possible que, selon le même schéma, d’autres personnes soient inculpées (…) en vertu des directives qui sont généralement données pour toutes les affaires », a déclaré M. Morazán.
Le gouvernement nicaraguayen n’a pas immédiatement répondu à une demande de commentaire de Voice of America.
Les organisations de défense des droits de l’homme dénoncent ce qu’elles appellent la « porte tournante » du gouvernement de Daniel Ortega, qui consiste à libérer des opposants emprisonnés mais à procéder à de nouvelles détentions.
Début février, Daniel Ortega a libéré 222 prisonniers politiques et les a déchus de leur nationalité après que Washington leur a accordé une libération conditionnelle pour raisons humanitaires, mais le gouvernement a recommencé à arrêter des membres de l’opposition en avril.
L’observatoire Monitoreo Azul y Blanco, qui établit des rapports mensuels sur la violence d’État, a récapitulé que 21 personnes ont été détenues pour des raisons politiques au Nicaragua pendant la semaine sainte.
Braulio Abarca, avocat et défenseur des droits de l’homme, a déclaré à VOA que « le régime de Daniel Ortega et de Rosario Murillo continue de détenir arbitrairement les Nicaraguayens perçus comme des opposants, ce qui a pour effet de libérer certains et d’en emprisonner d’autres ».
Carlos Guadamuz, avocat du Collectif des droits de l’homme, a souligné que le mécanisme utilisé par le gouvernement Ortega « est une façon de se libérer de la pression internationale » tout en punissant ses détracteurs.
Amérique centrale
Guatemala : flambée d’extorsions pousse le gouvernement à resserrer l’étau sécuritaire

La Police nationale civile du Guatemala (PNC) a enregistré 9 085 plaintes pour extorsion entre janvier et avril 2025, un chiffre qui a poussé le gouvernement à revoir sa stratégie de sécurité, notamment en reprenant le contrôle des prisons dominées par les gangs.
Selon l’Indice des Dénonciations de Délits (IDD) publié par le Centre de recherches économiques nationales (CIEN), ce total représente une hausse par rapport à la même période en 2024, où 7 457 plaintes avaient été recensées. Chaque mois de 2025 a dépassé les 2 000 signalements, avec un pic en janvier (2 457 cas), un mois historiquement élevé en matière d’extorsions, selon le CIEN.
Pour avril 2025, l’institut a compté en moyenne 69 plaintes par jour, pour un total mensuel de 2 076. Wálter Menchú, analyste en sécurité du CIEN, a précisé que les chiffres réels pourraient être encore plus élevés, car toutes les victimes ne signalent pas les faits.
Avant la publication du rapport, le président Bernardo Arévalo a reconnu lors d’une interview à La Red 106.1 que l’extorsion constitue l’un des principaux problèmes du pays, lié « aux maras, à leurs imitateurs et à l’absence de contrôle historique dans les prisons ».
« Nous ne nions pas le problème. Nous procédons à une réorganisation des forces et des unités au sein du ministère de l’Intérieur pour y répondre efficacement », a affirmé le président. Il a souligné que ce phénomène touche les petits commerçants et les citoyens ordinaires.
Le ministère public (MP) a également alerté sur une nouvelle modalité d’extorsion, où des criminels se font passer pour des clients et attirent leurs victimes dans des lieux isolés pour leur extorquer de l’argent. En cas de refus, la victime est retenue contre son gré.
Toutefois, le président Arévalo a relativisé l’importance des maras dans le panorama sécuritaire actuel, affirmant que le principal problème reste le narcotrafic. Il lie la recrudescence de la criminalité aux opérations répressives menées dans les prisons et les zones à risque par la PNC et les Forces armées.
« Les structures criminelles sentent qu’elles perdent du terrain et réagissent face à la pression », a-t-il ajouté, citant des arrestations, des extraditions vers les États-Unis, des saisies de drogue et la destruction de plantations de marijuana.
« L’appareil sécuritaire progresse », a conclu le chef de l’État.
Amérique centrale
Chiapas : Quatre présumés membres du crime organisé tués près de la frontière guatémaltèque

Des policiers de l’État mexicain du Chiapas (sud) et des forces fédérales ont abattu dimanche quatre présumés criminels lors d’une poursuite près de la frontière avec le Guatemala, a annoncé le gouvernement local.
Dans un communiqué, le secrétariat à la Sécurité du Chiapas a précisé que les faits se sont produits dans la commune de Frontera Comalapa, après que les forces de sécurité ont été attaquées lors d’une patrouille de routine.
« Les autorités ont riposté (…) et ont réussi à neutraliser quatre présumés membres du crime organisé », indique la note officielle.
Selon des médias locaux, la poursuite aurait conduit les forces de sécurité mexicaines à entrer brièvement en territoire guatémaltèque.
Face à ces informations, la vice-présidente du Guatemala, Karin Herrera, a assuré sur le réseau X que « la frontière est sous contrôle » et que l’armée guatémaltèque maintient une présence active dans la zone afin de garantir la sécurité des habitants.
Le secrétariat à la Sécurité de l’État de Chiapas affirme de son côté que l’opération est restée à tout moment sur le territoire mexicain.
Une source anonyme au sein de l’administration a confié à l’AFP que les individus tués appartiendraient au puissant cartel Jalisco Nouvelle Génération (CJNG), qui se dispute le contrôle de cette région stratégique avec le cartel de Sinaloa, notamment pour le trafic de stupéfiants.
Le Mexique a enregistré plus de 480 000 morts violentes depuis décembre 2006, date à laquelle a été lancée une stratégie controversée de lutte antidrogue impliquant l’armée.
Amérique centrale
Le Salvador enregistre une nouvelle journée sans homicides : 128 jours sans meurtres en 2025

Le vendredi 6 juin s’est terminé sans qu’aucun homicide ne soit enregistré au Salvador, selon les statistiques de la police nationale.
Cette nouvelle journée sans violence mortelle porte à cinq le nombre de jours sans homicides sur les six premiers jours du mois de juin. Elle s’ajoute aux 25 jours sans meurtres en janvier, 26 en février, 22 en mars, 25 en avril et 25 en mai.
Ainsi, en 2025, le total des journées sans assassinats s’élève désormais à 128.
Ces résultats sont attribués aux stratégies de sécurité, notamment le régime d’exception, instauré en mars 2022. Grâce à cette mesure, des milliers de familles salvadoriennes ont pu vivre 926 journées sans homicides depuis le début du mandat du président Nayib Bukele, de juin 2019 au 5 juin 2025. Parmi elles, 812 jours ont été enregistrés pendant la période d’application du régime d’exception.
Les rapports officiels indiquent que ce régime a permis au Salvador de clore l’année 2024 avec une moyenne de 0,3 homicide par jour, consolidant ainsi son statut de pays le plus sûr de l’hémisphère occidental.
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