International
Trois pays et l’OEA soutiennent la démocratie en Équateur
7 mars |
Les dirigeants du Costa Rica, du Panama et de la République dominicaine ont publié lundi une déclaration de soutien à la démocratie, qui s’ajoute à celle de l’Organisation des États américains, en faveur de la démocratie en Équateur, alors que l’Assemblée nationale du pays s’apprête à procéder à une éventuelle mise en accusation et à la destitution du président Guillermo Lasso.
Les trois pays, dont les représentants se trouvaient dans la capitale équatorienne pour une réunion de l’Alliance pour le développement démocratique, ont déclaré dans un communiqué que, fidèles à leur engagement envers la Charte démocratique interaméricaine, ils « réitèrent leur ferme soutien à la démocratie en Équateur et au gouvernement démocratiquement élu du président Guillermo Lasso ».
Ils ont également exprimé leur inquiétude face aux récents événements « visant à déstabiliser un gouvernement élu par la volonté du peuple », tout en appelant les différents secteurs à garantir la période constitutionnelle.
Au sein de l’assemblée équatorienne, la proposition de mise en accusation et de destitution de M. Lasso bénéficie d’un soutien majoritaire, mais la décision sera prise ultérieurement par la Cour constitutionnelle, qui décidera si elle remplit les conditions formelles et constitutionnelles pour mettre en accusation le dirigeant âgé de 67 ans. Ce processus n’est pas encore imminent.
Dimanche, l’OEA a exprimé dans un communiqué l’importance absolue de l’adhésion aux institutions démocratiques et du « respect de la stabilité des périodes démocratiques » et a appelé les acteurs politiques et sociaux équatoriens à inscrire la résolution de leurs différends dans le contexte constitutionnel.
La semaine dernière, une commission législative, composée essentiellement de membres de l’opposition, a présenté au parlement un rapport sur la corruption présumée et les liens présumés entre les proches du pouvoir et les groupes criminels, et a recommandé la destitution de M. Lasso.
La commission a passé près de trois semaines à analyser les informations relatives à une affaire de corruption présumée appelée « El Gran Padrino » (le grand parrain), qui a commencé par une enquête de police sur les trafiquants de drogue et a conduit à des liens possibles entre Danilo Carrera, le beau-frère du président, et l’ancien fonctionnaire Hernán Luque et des groupes de ce type.
Si la demande des législateurs est acceptée dans tous les cas, elle devrait revenir devant le corps législatif dans deux ou trois semaines afin d’ouvrir officiellement le procès, ce qui pourrait prendre un mois. Au moins 92 législateurs sur 137 doivent voter en faveur de la destitution.
Le ministre du gouvernement, Henry Cucalón, a défendu M. Lasso, affirmant que le rapport législatif n’avait pas de validité juridique et que l’intention réelle était de « mettre en place un procès politique contre le président de la République », non pas comme un acte de « contrôle, mais de déstabilisation évidente ».
L’affaire a été rendue publique par le portail numérique La Posta, qui a révélé un rapport d’enquête policière datant d’entre juin 2022 et janvier 2023, qui a été classé sans suite sur recommandation du pouvoir judiciaire et du ministère public en raison d’un manque d’éléments concluants.
C’est la deuxième fois que le corps législatif cherche à écarter le président du pouvoir. La première fois, c’était en juin de l’année dernière, lorsqu’il n’avait pas obtenu les 92 voix nécessaires après une grève du mouvement indigène qui avait donné lieu à de violentes manifestations pendant près de trois semaines pour réclamer une réduction des prix du carburant. M. Lasso, un ancien banquier de droite, a entamé son mandat de quatre ans en mai 2021.
International
Trump affirme que le Venezuela a retiré illégalement les droits pétroliers des États-Unis
Le président des États-Unis, Donald Trump, a affirmé ce mercredi que le Venezuela avait retiré illégalement aux entreprises américaines leurs droits pétroliers et qu’il entendait les récupérer.
« Rappelez-vous qu’ils nous ont retiré tous nos droits énergétiques. Ils nous ont pris tout notre pétrole il n’y a pas si longtemps. Nous le voulons de retour. Ils nous l’ont pris illégalement », a déclaré le président à la presse depuis la base aérienne d’Andrews, près de Washington.
« Nous le voulons de retour. Ils nous ont retiré nos droits pétroliers. Pourtant, comme vous le savez, il y a énormément de pétrole là-bas. Ils ont expulsé nos entreprises et nous voulons récupérer ces droits », a-t-il insisté.
Ces déclarations interviennent au lendemain de l’annonce par Donald Trump d’un blocage total de l’entrée et de la sortie du Venezuela pour les navires pétroliers sanctionnés par le gouvernement américain.
Le président a ainsi renforcé la pression sur le Venezuela, un pays fortement dépendant du secteur pétrolier, après la saisie, la semaine dernière, d’un navire ayant quitté le pays sud-américain et la confiscation de la cargaison de brut qu’il transportait.
L’industrie pétrolière vénézuélienne a été nationalisée le 1er janvier 1976, sous la première présidence de Carlos Andrés Pérez, réservant les droits d’exploration et d’exploitation des gisements à l’entreprise publique Petróleos de Venezuela (PDVSA).
En 2007, le président de l’époque, Hugo Chávez, a modifié le cadre juridique du secteur afin de contraindre les multinationales à devenir des partenaires minoritaires de PDVSA ou à quitter le pays.
International
Gustavo Petro qualifie Nicolás Maduro de « dictateur » et durcit son discours envers Caracas
Le président colombien Gustavo Petro a qualifié ce mercredi son homologue vénézuélien, Nicolás Maduro, de « dictateur », tout en rejetant les accusations selon lesquelles ce dernier aurait des liens avec le narcotrafic. Cette déclaration marque un tournant dans le discours du chef de l’État colombien, qui avait jusqu’ici évité ce type de qualificatifs à l’égard du dirigeant chaviste.
« Maduro est un dictateur parce qu’il concentre les pouvoirs, mais il n’existe en Colombie aucune preuve qu’il soit un narcotrafiquant. C’est un récit des États-Unis », a écrit Petro sur son compte X (anciennement Twitter), en réponse à une journaliste qui lui reprochait sa sévérité envers des figures politiques comme José Antonio Kast au Chili, tout en refusant de qualifier Maduro de narcotrafiquant.
Gustavo Petro est l’un des rares dirigeants latino-américains à avoir maintenu des relations diplomatiques actives avec le gouvernement vénézuélien. Toutefois, il s’agit de la première fois qu’il désigne publiquement Nicolás Maduro comme un dictateur, un terme qu’il avait jusque-là évité dans les forums officiels.
Dans le même message, Petro a également réitéré ses critiques contre le président élu du Chili, José Antonio Kast, qu’il a qualifié de nazi. Il a justifié cette accusation en affirmant que Kast est « fils et adepte des nazis » et qu’il appartient à une génération d’Allemands ayant émigré après la défaite du Troisième Reich, non pas pour fuir Hitler, mais sa chute.
Les relations entre Petro et Maduro se sont tendues ces derniers mois, principalement en raison du processus électoral vénézuélien de juillet 2024, marqué par l’invalidation de la candidature de la dirigeante de l’opposition María Corina Machado et par le rejet international des résultats. Petro a critiqué le manque de garanties démocratiques, tout en s’opposant aux sanctions imposées par les États-Unis contre le régime chaviste.
Malgré ces frictions, le gouvernement colombien n’a pas reconnu officiellement les résultats des élections vénézuéliennes. Petro, à l’instar du président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva, a adopté une position critique à l’égard du processus électoral sans rompre les relations diplomatiques avec Caracas.
Le président colombien a insisté à plusieurs reprises sur la nécessité d’une solution négociée à la crise vénézuélienne, estimant que le dialogue est la seule voie possible vers une transition démocratique. Néanmoins, ce nouveau ton laisse entrevoir un durcissement de sa position face à l’impasse politique et aux critiques internationales visant Nicolás Maduro.
International
Claudia Sheinbaum reconnaît que la sécurité publique est le principal défi du Mexique
La présidente du Mexique, Claudia Sheinbaum, a reconnu ce lundi que le principal défi auquel le pays est actuellement confronté concerne la sécurité publique, en lien direct avec les groupes criminels et le crime organisé.
Lors de sa conférence de presse quotidienne, Sheinbaum a expliqué que, dès le début de son mandat en octobre 2024, son gouvernement a identifié la sécurité publique comme le problème national le plus urgent, en raison de la présence et des activités des organisations criminelles qui affectent la vie quotidienne, l’économie locale et la tranquillité de nombreuses régions du pays.
« Nous considérons que le principal problème aujourd’hui dans notre pays est lié à la sécurité publique, en lien avec les groupes délinquants ou le crime organisé », a déclaré la cheffe de l’État.
Dans ce contexte, Sheinbaum a rappelé que son administration a accordé de nouvelles prérogatives au Secrétariat à la Sécurité et à la Protection citoyenne, afin de renforcer les missions d’enquête et de renseignement en matière de sécurité publique, en les distinguant des tâches de sécurité nationale et de sécurité intérieure traditionnellement confiées à d’autres institutions.
Elle a précisé que ces mesures visent à améliorer la coordination entre le Centre national de renseignement, la Garde nationale, le Secrétariat de la Défense nationale et la Marine, dans le but de mettre en place un système unique de renseignement et d’investigation pour lutter plus efficacement contre le crime organisé.
La présidente a souligné que la stratégie de sécurité ne repose pas uniquement sur l’usage de la force, mais qu’elle est complétée par des politiques sociales, des programmes de bien-être et des actions visant à s’attaquer aux causes profondes de la violence, notamment dans les communautés les plus marginalisées.
Sheinbaum a également réaffirmé que la réduction de la violence et le renforcement de la sécurité publique demeurent des priorités de son gouvernement, estimant que la paix est une condition essentielle au développement économique, à la justice sociale et au bien-être de la population.
Selon les dernières données du Cabinet de sécurité, au cours des 14 premiers mois de son mandat, 38 700 personnes ont été arrêtées pour des crimes à fort impact, plus de 311 tonnes de drogue ont été saisies et les homicides ont diminué de 37 %.
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