International
Etats-Unis: une tempête hivernale meurtrière jette un grand froid sur le week-end de Noël
| Par AFP | Maggy Donaldson avec Lucie Aubourg à Washington |
Une violente tempête hivernale, accompagnée de températures glaciales, continue de perturber le week-end de Noël aux Etats-Unis, où elle a provoqué l’annulation de milliers de vols et causé la mort d’au moins 17 personnes.
Le Service météorologique national américain (NWS) a prévenu que le froid présentait un risque mortel et exhorté les Américains des régions touchées à rester à l’intérieur. Vendredi, à cause du vent, la température ressentie est descendue jusqu’à -48°C, selon la même source.
Dans l’Etat de New York, (nord-est), durement touché, la gouverneure Kathy Hochul a déployé la Garde nationale dans le comté d’Erie et à Buffalo, la principale ville de l’Etat, où les autorités ont indiqué que les services de secours sont presque paralysés.
La situation est particulièrement impressionnante à Buffalo, située de l’autre côté de la frontière avec le Canada.
Un couple de cette ville située au bord d’un lac a affirmé à l’AFP que les routes étant impraticables, ils n’effectueront pas le trajet de dix minutes nécessaire pour rendre visite à leur famille à l’occasion de Noël.
« Nous pouvons actuellement voir de l’autre côté de la rue, mais la nuit dernière, nous ne pouvions même pas voir au-delà de notre porche », a déclaré Rebecca Bortolin, 40 ans.
Son fiancé Ali Lawson souffre du dos mais préfère rester chez lui plutôt que de prendre le risque de conduire jusqu’à l’hôpital.
« Derrière nous »
Depuis mercredi soir, une tempête hivernale, l’une des plus violentes depuis des décennies, frappe le pays, les vents polaires qui l’accompagnent provoquant d’importantes chutes de neige, notamment dans la région des Grands Lacs.
Là, le NWS a prévenu que le blizzard allait se poursuivre durant la journée de Noël et annoncé une « lente modération des températures jusqu’à lundi ».
Plus de 3.300 vols ont été annulés samedi et plus de 7.500 retardés. La veille, près de 6.000 vols avaient été annulés, selon le site de suivi Flightaware.com.
Le ministre des Transports américain Pete Buttigieg a déclaré samedi sur Twitter que « les perturbations les plus extrêmes sont derrière nous, les compagnies aériennes et les aéroports reprenant progressivement leurs activités » – des mots auxquels se raccrochaient les voyageurs bloqués dans des aéroports tels qu’Atlanta, Chicago, Denver, Detroit et New York, espérant un miracle de Noël.
Zack Cuyler, 35 ans, est contraint de passer le réveillon avec des amis à New York, après deux annulations de son vol pour Houston cette semaine, où il devait retrouver sa famille.
Même s’il est « assez excédé », il devrait arriver à rejoindre ses proches en milieu de journée dimanche, le jour de Noël. « Ce dont je suis reconnaissant », a-t-il dit à l’AFP.
Au total, les autorités ont confirmé au moins 17 morts, à travers huit Etats, dus à la météo.
Une partie de ces décès est survenue sur les routes, devenues très dangereuses, comme dans l’Ohio, où quatre personnes sont mortes dans des accidents liés à la tempête, a déclaré le gouverneur Mike DeWine.
Un peu partout dans les villes américaines, comme à Denver ou Chicago, des refuges ont été ouverts pour accueillir les personnes dans le besoin pour leur permettre de se réchauffer et les protéger des risques d’hypothermie.
En raison des températures très basses, la pression sur le réseau électrique était extrêmement forte.
Jusqu’à 1.7 millions de personnes ont été privées de courant, selon le site Poweroutage.us. L’électricité était largement rétablie samedi soir, mais dans certaines parties du pays, la population était appelée à réduire sa consommation et des délestages étaient mis en place, notamment en Caroline du Nord où les températures étaient largement négatives.
Trains suspendus
Certaines villes, notamment en Caroline du Nord, ont dû couper temporairement le courant à cause de la forte demande électrique, laissant des foyers sans chauffage.
A El Paso, au Texas, des migrants désespérés venus du Mexique se sont blottis pour se réchauffer dans des églises, des écoles et un centre civique, a expliqué à l’AFP Rosa Falcon, une enseignante et bénévole.
Mais certains ont choisi de rester dehors par des températures glaciales parce qu’ils craignaient d’attirer l’attention des autorités d’immigration, a-t-elle ajouté.
« La tempête devrait perdurer tout le week-end, avant que les températures ne reviennent aux normales saisonnières d’ici le milieu de semaine prochaine, a précisé le NWS.
D’ici là, « si vous devez voyager ou être dehors, préparez-vous à un froid extrême en portant plusieurs couches de vêtements, et en couvrant autant de peau que possible », a écrit samedi le NWS. « Par endroits, être dehors pourrait causer des engelures en quelques minutes. »
Le Canada est aussi touché par la tempête.
Les autorités ont également émis des avertissements de temps violent. Des centaines de milliers de personnes ont été privées d’électricité en Ontario et au Québec, tandis que de nombreux vols ont été annulés dans les aéroports de Vancouver, Toronto et Montréal.
VIA Rail, le service de transport ferroviaire canadien, a déclaré que tous les trains de Toronto à Ottawa et à Montréal seraient suspendus le jour de Noël à la suite du déraillement d’un train, tandis que des « conditions météorologiques extrêmes » ont entraîné de nombreuses autres annulations.
Depuis vendredi après-midi, la tempête est devenue une « bombe dépressionnaire »: un puissant conflit entre deux masses d’air, une très froide en provenance de l’Arctique et l’autre tropicale venue du Golfe du Mexique.
Les bombes dépressionnaires peuvent produire de fortes pluies ou chutes de neige, des inondations côtières et des vents de la puissance d’un ouragan.
Depuis Toronto, le météorologiste Kelsey McEwen a évoqué des vagues allant jusqu’à huit mètres sur le lac Erie. La météo américaine a signalé des vents de 120 km/h à Fairport Harbor (Ohio), au bord du lac.
International
Trump affirme que le Venezuela a retiré illégalement les droits pétroliers des États-Unis
Le président des États-Unis, Donald Trump, a affirmé ce mercredi que le Venezuela avait retiré illégalement aux entreprises américaines leurs droits pétroliers et qu’il entendait les récupérer.
« Rappelez-vous qu’ils nous ont retiré tous nos droits énergétiques. Ils nous ont pris tout notre pétrole il n’y a pas si longtemps. Nous le voulons de retour. Ils nous l’ont pris illégalement », a déclaré le président à la presse depuis la base aérienne d’Andrews, près de Washington.
« Nous le voulons de retour. Ils nous ont retiré nos droits pétroliers. Pourtant, comme vous le savez, il y a énormément de pétrole là-bas. Ils ont expulsé nos entreprises et nous voulons récupérer ces droits », a-t-il insisté.
Ces déclarations interviennent au lendemain de l’annonce par Donald Trump d’un blocage total de l’entrée et de la sortie du Venezuela pour les navires pétroliers sanctionnés par le gouvernement américain.
Le président a ainsi renforcé la pression sur le Venezuela, un pays fortement dépendant du secteur pétrolier, après la saisie, la semaine dernière, d’un navire ayant quitté le pays sud-américain et la confiscation de la cargaison de brut qu’il transportait.
L’industrie pétrolière vénézuélienne a été nationalisée le 1er janvier 1976, sous la première présidence de Carlos Andrés Pérez, réservant les droits d’exploration et d’exploitation des gisements à l’entreprise publique Petróleos de Venezuela (PDVSA).
En 2007, le président de l’époque, Hugo Chávez, a modifié le cadre juridique du secteur afin de contraindre les multinationales à devenir des partenaires minoritaires de PDVSA ou à quitter le pays.
International
Gustavo Petro qualifie Nicolás Maduro de « dictateur » et durcit son discours envers Caracas
Le président colombien Gustavo Petro a qualifié ce mercredi son homologue vénézuélien, Nicolás Maduro, de « dictateur », tout en rejetant les accusations selon lesquelles ce dernier aurait des liens avec le narcotrafic. Cette déclaration marque un tournant dans le discours du chef de l’État colombien, qui avait jusqu’ici évité ce type de qualificatifs à l’égard du dirigeant chaviste.
« Maduro est un dictateur parce qu’il concentre les pouvoirs, mais il n’existe en Colombie aucune preuve qu’il soit un narcotrafiquant. C’est un récit des États-Unis », a écrit Petro sur son compte X (anciennement Twitter), en réponse à une journaliste qui lui reprochait sa sévérité envers des figures politiques comme José Antonio Kast au Chili, tout en refusant de qualifier Maduro de narcotrafiquant.
Gustavo Petro est l’un des rares dirigeants latino-américains à avoir maintenu des relations diplomatiques actives avec le gouvernement vénézuélien. Toutefois, il s’agit de la première fois qu’il désigne publiquement Nicolás Maduro comme un dictateur, un terme qu’il avait jusque-là évité dans les forums officiels.
Dans le même message, Petro a également réitéré ses critiques contre le président élu du Chili, José Antonio Kast, qu’il a qualifié de nazi. Il a justifié cette accusation en affirmant que Kast est « fils et adepte des nazis » et qu’il appartient à une génération d’Allemands ayant émigré après la défaite du Troisième Reich, non pas pour fuir Hitler, mais sa chute.
Les relations entre Petro et Maduro se sont tendues ces derniers mois, principalement en raison du processus électoral vénézuélien de juillet 2024, marqué par l’invalidation de la candidature de la dirigeante de l’opposition María Corina Machado et par le rejet international des résultats. Petro a critiqué le manque de garanties démocratiques, tout en s’opposant aux sanctions imposées par les États-Unis contre le régime chaviste.
Malgré ces frictions, le gouvernement colombien n’a pas reconnu officiellement les résultats des élections vénézuéliennes. Petro, à l’instar du président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva, a adopté une position critique à l’égard du processus électoral sans rompre les relations diplomatiques avec Caracas.
Le président colombien a insisté à plusieurs reprises sur la nécessité d’une solution négociée à la crise vénézuélienne, estimant que le dialogue est la seule voie possible vers une transition démocratique. Néanmoins, ce nouveau ton laisse entrevoir un durcissement de sa position face à l’impasse politique et aux critiques internationales visant Nicolás Maduro.
International
Claudia Sheinbaum reconnaît que la sécurité publique est le principal défi du Mexique
La présidente du Mexique, Claudia Sheinbaum, a reconnu ce lundi que le principal défi auquel le pays est actuellement confronté concerne la sécurité publique, en lien direct avec les groupes criminels et le crime organisé.
Lors de sa conférence de presse quotidienne, Sheinbaum a expliqué que, dès le début de son mandat en octobre 2024, son gouvernement a identifié la sécurité publique comme le problème national le plus urgent, en raison de la présence et des activités des organisations criminelles qui affectent la vie quotidienne, l’économie locale et la tranquillité de nombreuses régions du pays.
« Nous considérons que le principal problème aujourd’hui dans notre pays est lié à la sécurité publique, en lien avec les groupes délinquants ou le crime organisé », a déclaré la cheffe de l’État.
Dans ce contexte, Sheinbaum a rappelé que son administration a accordé de nouvelles prérogatives au Secrétariat à la Sécurité et à la Protection citoyenne, afin de renforcer les missions d’enquête et de renseignement en matière de sécurité publique, en les distinguant des tâches de sécurité nationale et de sécurité intérieure traditionnellement confiées à d’autres institutions.
Elle a précisé que ces mesures visent à améliorer la coordination entre le Centre national de renseignement, la Garde nationale, le Secrétariat de la Défense nationale et la Marine, dans le but de mettre en place un système unique de renseignement et d’investigation pour lutter plus efficacement contre le crime organisé.
La présidente a souligné que la stratégie de sécurité ne repose pas uniquement sur l’usage de la force, mais qu’elle est complétée par des politiques sociales, des programmes de bien-être et des actions visant à s’attaquer aux causes profondes de la violence, notamment dans les communautés les plus marginalisées.
Sheinbaum a également réaffirmé que la réduction de la violence et le renforcement de la sécurité publique demeurent des priorités de son gouvernement, estimant que la paix est une condition essentielle au développement économique, à la justice sociale et au bien-être de la population.
Selon les dernières données du Cabinet de sécurité, au cours des 14 premiers mois de son mandat, 38 700 personnes ont été arrêtées pour des crimes à fort impact, plus de 311 tonnes de drogue ont été saisies et les homicides ont diminué de 37 %.
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