International
Argentine: Kirchner dans l’attente d’un verdict, ses partisans retiennent leur souffle

| Par AFP | Sonia Avalos |
La vice-présidente argentine Cristina Kirchner attend le verdict mardi d’un procès pour fraude et corruption présumée, sans illusion sur sa condamnation, qui ouvrirait des incertitudes sur son avenir politique, mais aussi sur le degré de mobilisation de ses partisans dans la rue.
« Il est évident qu’il va y avoir condamnation », a affirmé lundi Mme Kirchner dans une interview au quotidien brésilien Folha de Sao Paulo diffusée sur ses réseaux sociaux. « La sentence est écrite depuis le 2 décembre 2019 et ma première déposition ».
Condamnation peut-être, mais pas de prison encore, étant donné son immunité parlementaire.
Douze ans de prison et une inéligibilité à vie ont été requis en août contre Mme Kirchner, 69 ans, au procès portant sur des attributions de marchés publics dans son fief politique de Santa Cruz (sud), pendant ses deux mandats présidentiels, de 2007 à 2015.
Entre 12 ans de prison et deux ans avec sursis ont été requis contre douze co-accusés, dont un entrepreneur du bâtiment, un ex-ministre de la Planification et des ex-responsables de l’organisme des chantiers routiers Vialidad.
Le ministère public avait dénoncé « un système de corruption institutionnel », « probablement la plus grande opération de corruption » du pays, avec des « irrégularités systématiques dans 51 appels d’offres » sur douze ans.
Après l’ultime prise de parole d’un des accusés mardi matin, l’audience a été suspendue, et devait reprendre à 17H30 locales (20H30 GMT) pour l’énoncé du verdict – à distance, comme l’essentiel du procès jusque-là.
Pas de prison en vue
Mme Kirchner (centre-gauche) reste, sept ans après son départ de la présidence, une figure forte et clivante de la politique argentine, aussi adulée par ses fidèles qu’honnie par ses opposants
Elle a constamment nié toute malversation et dénoncé un procès « politique » visant le mouvement péroniste dont elle se place en héritière.
Lundi encore, elle s’en est prise au « lawfare » (« guerre judiciaire »), incarnée selon elle par un « peloton d’exécution » de juges affidés à son successeur à la présidence (2015-19), le libéral Mauricio Macri. Elle a comparé son sort à celui de Luiz Inacio Lula da Silva, président réélu du Brésil, incarcéré en 2018-19 pour corruption, des condamnations finalement annulées pour vice de forme.
Un parallèle jusqu’au come-back ? Techniquement c’est possible: une condamnation ne serait effective qu’au bout de maints recours « dont éventuellement devant la Cour suprême, ce qui pourrait prendre cinq, six ans, voire plus », rappelle à l’AFP Rosendo Fraga, politologue a l’Université de Buenos Aires.
Et au titre de présidente du Sénat (un poste qui revient automatiquement au vice-président), Mme Kirchner jouit d’une immunité qui pourrait aller au-delà de 2023, si elle retrouvait un mandat à la faveur des élections générales d’octobre.
Mais son avenir politique à l’échelle nationale est loin d’être écrit. Son camp est conscient du rejet qu’elle suscite, au-delà d’un noyau dur de 20 à 25% de partisans.
Et elle a distillé des signaux suggérant qu’elle ne se projetait plus vraiment en mandataire, mais plutôt comme une super-influenceuse. « La politique, ce n’est pas seulement occuper un poste (…), être président, vice-président, sénateur ou député. C’est le pouvoir de faire passer des idées », a-t-elle déclaré lundi.
L’avertissement de l’attentat
Dans l’immédiat, l’hypothèse de mobilisations de rue, en réaction au verdict, a pris une teinte plus dramatique depuis l’attentat contre sa personne, le 1er septembre. Trois suspects, des jeunes un peu perdus, politiquement hostiles à Kirchner, mais sans vaste complot avéré à ce jour, sont en détention.
Car le contexte de l’attentat résonne comme un avertissement: après le réquisitoire d’août, plusieurs rassemblements de soutien sous les fenêtres de Mme Kirchner avaient donné lieu à des heurts avec la police. Et à une ambiance de meeting politique désordonné, dans laquelle s’était faufilé le tireur qui a visé Mme Kirchner à bout portant, sans que le coup parte.
Mardi pourtant, des signaux émanant du camp Kirchner suggéraient une mobilisation mezza voce, et une volonté d’éviter des tensions.
Une manifestation se mettait en marche de Liniers en banlieue, vers le tribunal, où un syndicat a annoncé une sorte de pantomime, un autre une « veillée » à l’heure du verdict.
Mais seule une poignée de partisans bravait en fin de matinée les 33 degrés déjà écrasants enregistrés près du tribunal, a constaté l’AFP. Tel Marcelo Graziano, 50 ans, commerçant venu « défendre Cristina, sans peur, reconnaissant pour ce qu’elle a donné au peuple, et ce qu’elle peut encore donner ».
International
Trump déploie deux sous-marins nucléaires après les menaces de Medvedev

Le président des États-Unis, Donald Trump, a ordonné ce vendredi le déploiement de deux sous-marins nucléaires en réponse aux « déclarations provocatrices » de l’ancien président russe Dmitri Medvedev, qui a averti d’un possible conflit entre les deux pays.
« Face aux déclarations provocatrices de l’ancien président russe Dmitri Medvedev, actuel vice-président du Conseil de sécurité de la Fédération de Russie, j’ai ordonné le déploiement de deux sous-marins nucléaires dans les régions concernées, au cas où ces propos insensés et incendiaires iraient plus loin », a déclaré Trump sur la plateforme Truth Social.
Le président républicain a ajouté dans son message : « Les mots sont très importants et peuvent souvent avoir des conséquences imprévues ; j’espère que ce ne sera pas l’un de ces cas. »
Trump réagissait ainsi aux propos de Medvedev, qui cette semaine a critiqué l’ultimatum lancé par les États-Unis à la Russie pour qu’elle mette fin à la guerre en Ukraine, avertissant qu’il pourrait mener à un affrontement direct entre les deux puissances.
« Trump joue au jeu des ultimatums avec la Russie : 50 ou 10 jours… Il devrait se rappeler de deux choses. Premièrement : la Russie n’est ni Israël ni même l’Iran. Et deuxièmement : chaque nouvel ultimatum est un pas vers la guerre. Pas entre la Russie et l’Ukraine, mais avec son propre pays », écrivait Medvedev lundi sur son compte X.
Depuis plusieurs mois, Trump exprime sa frustration face au refus du président russe Vladimir Poutine de stopper les bombardements en Ukraine. Il a réduit à 10 jours le délai donné à Moscou pour conclure une trêve dans les combats.
Dans un autre message publié vendredi sur Truth Social, Trump a affirmé que près de 20 000 soldats russes sont morts ce mois-ci dans la guerre, portant le total depuis le début de l’année à 112 500.
« Tant de morts inutiles ! L’Ukraine, toutefois, a également beaucoup souffert. Elle a perdu environ 8 000 soldats depuis le 1er janvier 2025, et ce chiffre n’inclut pas les disparus », a-t-il ajouté.
Le républicain a conclu en soulignant que « c’est une guerre qui n’aurait jamais dû avoir lieu ».
International
La radiodiffusion publique américaine amorce sa fermeture après les coupes de Trump

La Corporation for Public Broadcasting (CPB) des États-Unis a annoncé ce vendredi le début d’une fermeture progressive de ses activités, conséquence des coupes budgétaires mises en œuvre par l’administration de Donald Trump, qui a supprimé pour la première fois en près de soixante ans le financement destiné à cet organisme.
La CPB, qui soutient directement ou indirectement la radio publique NPR et la télévision publique PBS, a souligné dans un communiqué que, depuis près de 60 ans, elle remplit sa mission auprès du Congrès en « construisant et maintenant un système de médias publics fiable, qui informe, éduque et sert les communautés à travers tout le pays ».
« Malgré les efforts extraordinaires de millions d’Américains qui ont appelé, écrit et demandé au Congrès de préserver le financement fédéral de la CPB, nous faisons face à la dure réalité de devoir fermer nos opérations », a déclaré dans la note la présidente-directrice générale Patricia Harrison.
L’organisme a également informé vendredi ses employés que la majorité de leurs postes seront supprimés dans le cadre de ce démantèlement.
International
“Procès du siècle” : Álvaro Uribe, premier ancien président colombien reconnu coupable

L’ancien président colombien Álvaro Uribe (2002-2010) a été condamné à 12 ans de prison à purger en résidence surveillée pour les délits de fraude procédurale et de subornation de témoins dans une procédure pénale, selon une décision rendue publique ce vendredi de manière anticipée.
Le document précise que la juge du 44e tribunal pénal du circuit de Bogotá, Sandra Heredia, qui lira officiellement le verdict à partir de 14 h (heure locale), a décidé d’imposer à Uribe une peine de 12 ans de prison, une amende de plus de 3,4 milliards de pesos colombiens (environ 822 000 USD) et l’interdit pendant plus de huit ans d’exercer des droits et fonctions publics.
La magistrate a également mandaté le Centre des services judiciaires de Rionegro, la commune du département d’Antioquia où réside l’ancien président, pour émettre “le mandat d’incarcération correspondant” et “procéder à son transfert immédiat à son domicile, où il purgera sa peine de résidence surveillée et sera soumis aux contrôles requis.”
Âgé de 73 ans et fondateur du parti de droite Centro Democrático, Uribe est devenu lundi le premier ancien président colombien à être condamné pénalement dans ce que l’on appelle en Colombie le « procès du siècle », même si sa défense a déjà annoncé qu’elle ferait appel de la décision devant la Cour supérieure de Bogotá.
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