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International

L’Équateur, nouvelle plaque tournante du marché mondial de la drogue

Photo: Marcos Pin / AFP

| Par AFP | David Salazar |

Par tonnes, la cocaïne colombienne s’exporte vers le monde entier depuis le port équatorien de Guayaquil. Au prix d’un bain de sang entre gangs locaux, sponsorisés par les cartels mexicains et autres mafias européennes, l’Équateur est devenu l’un des nouveaux épicentres du trafic de drogue international.

« La cocaïne qui quitte les ports équatoriens part pour le monde entier, principalement vers les États-Unis et l’Europe, mais aussi vers l’Asie et l’Australie », explique à l’AFP Chris Dalby, chercheur de l’organisation Insight Crime. 

Malgré l’absence de grandes cultures de drogue ou de laboratoires de production de cocaïne, le pays de 18 millions d’habitants est devenu la plaque tournante de la drogue produite en Colombie et au Pérou, qui produisent respectivement 1.400 et 400 tonnes de cocaïne par an, selon l’ONU.

« Fragmentation » du marché

L’Equateur « est un point de sortie naturel pour la cocaïne colombienne », assure Chris Dalby.

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Avant l’accord de paix de 2016 entre l’État colombien et les FARC, la guérilla marxiste contrôlait les zones de culture de la coca et faisait office de médiateur entre les paysans et les narcotrafiquants. Les gangs équatoriens, quant à eux, transportaient la drogue « de la frontière (colombienne) jusqu’à différents ports » du pays, explique le chercheur.

Après l’accord de paix, les guérilleros dissidents qui le refusèrent se sont mis à produire eux-mêmes la drogue « dans le sud de la Colombie » avant de la transporter par « la rivière ou par la route en Équateur » même, poursuit-il.

Dans le même temps, les organisations équatoriennes ont noué des alliances avec les puissantes familles qui contrôlent les cultures de drogue au Pérou, selon une étude de l’Observatoire colombien du crime organisé (OCCO).

Selon un rapport de l’ONU, l’Équateur était le troisième pays à recenser le plus de saisies de cocaïne en 2020, avec 92,5 des 1.424 tonnes confisquées dans le monde, derrière la Colombie qui comptabilise 41% des saisies et les États-Unis avec 11%.

Selon l’OCCO, outre les mafias colombiennes, les cartels mexicains de Sinaloa et de Nuevo Jalisco opèrent aussi en Équateur.

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Des émissaires du « Clan des Balkans », composé d’Albanais, de Russes, de Croates, de Monténégrins et de Serbes ont même été signalés.

Main dans la main avec les dissidents des FARC,la guérilla guévariste de l’ELN ou le Clan del Golfo –la plus grande bande de narcotrafiquants de Colombie–, ces trafiquants européens organisent le transport de la drogue jusqu’en Équateur, où les contrôles des autorités sont perçus comme plus flexibles.

Il y a une véritable « fragmentation » du business de la poudre blanche, avec une multitude d’acteurs, entre acheteurs et vendeurs, explique à l’AFP Mathew Charles, auteur du rapport de l’OCCO. Auparavant, le monopole du commerce de la drogue en Colombie était détenu par la mafia italienne de la « Ndrangheta ».

Livraison d’armes et « micro-Etats »

Parallèlement, en Équateur, des gangs locaux tentent de se faire une place dans la cour des grands. Dans leur désir de contrôler les routes de la drogue, ils s’entretuent dans les rues et les prisons, notamment à Guayaquil. 

Chacune des 12 unités de la prison Guayas 1, principal complexe pénitentiaire de la ville, est contrôlé par des gangs différents: les Chone Killers, les Choneros, les Aguilas, les Latin Kings ou encore Los Lobos…

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La guerre impitoyable que se livrent ces bandes rivales dans les prisons, d’où elles dirigent les trafics, ont fait près de 400 morts depuis février 2021.

« Les gangs locaux ont également informé l’OCCO que les Mexicains ont souvent recours à la livraison d’armes plutôt qu’au paiement en argent pour leurs services. Cela a augmenté leur capacité de violence et rendu leurs rivalités plus sanglantes », relève l’enquête.

Les ports et les villes proches du Pacifique attirent en outre la mafia. Du sud au nord, ses ramifications s’étendent le long de la côte jusqu’à la frontière colombienne: Guayaquil, Salinas, Manta, Puerto Bolivar, Esmeraldas et le noeud stratégique de Chone.

Ces bastions du narcotrafic poursuivent « une dynamique » d’attaques armées incessantes, s’alarme le colonel à la retraite Mario Pazmiño, ancien chef du renseignement des forces militaires équatoriennes. Les groupes « tentent de contrôler ces sanctuaires », souligne-t-il.

Lorsqu’elle ne les affronte pas, la mafia corrompt la police et l’armée.

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« Souvent », la drogue est cachée « dans des conteneurs de bananes », le produit phare du pays, indique M. Dalby. 

L’OCCO a identifié une série de stratagèmes pour camoufler et faire sortir du pays la cocaïne: des sociétés écrans sophistiquées qui organisent à grande échelle la dissimulation de la marchandise dans les cargaisons légales, jusqu’aux petits trafiquants qui bricolent de simples trous dans des conteneurs pour dissimuler la poudre blanche.

International

Séisme à Lima et Callao : un mort, 17 blessés et plusieurs effondrements signalés

Un séisme de magnitude 6,1 a frappé ce dimanche Lima et la province voisine du Callao, au Pérou, faisant un mort, 17 blessés et provoquant des effondrements de maisons et de routes, selon les autorités péruviennes après une première évaluation des dégâts.

D’après l’Institut géophysique du Pérou (IGP), le tremblement de terre s’est produit à 11h35 (heure locale), avec un épicentre situé à 30 kilomètres au sud-ouest de la province constitutionnelle du Callao et à une profondeur de 49 kilomètres.

Quelques minutes plus tard, une réplique de magnitude 3,6 a été enregistrée dans la même région.

Dans le district de Mi Perú, situé dans le Callao, plusieurs maisons se sont effondrées, bien qu’un chiffre précis ne soit pas encore communiqué. Les autorités poursuivent l’évaluation des dommages matériels.

Le séisme a également affecté les services publics essentiels tels que l’électricité et la téléphonie, causant des interruptions dans plusieurs zones.

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Le ministère de la Santé a exprimé ses condoléances à la famille de la victime, assurée par le Système Intégré de Santé (SIS), et a annoncé que les frais funéraires seront pris en charge intégralement.

« Conformément à notre engagement envers la protection et le bien-être de nos assurés, le SIS couvrira tous les frais liés aux obsèques », a déclaré le ministère dans un communiqué. Les autorités ont aussi précisé qu’elles resteront en contact permanent avec la famille du défunt pour lui apporter un accompagnement psychologique et logistique.

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Amérique centrale

Panama : arrestation du leader syndical bananier après les blocages liés à la grève

La police panaméenne a arrêté dimanche 15 juin 2025 Francisco Smith, dirigeant du syndicat bananier, accusé des dommages causés par les blocages de routes près de la frontière avec le Costa Rica lors d’une grève menée pendant un mois et demi par les employés de l’entreprise américaine Chiquita Brands.

Smith a été interpellé quatre jours après avoir conclu un accord avec l’État panaméen concernant les pensions et avantages sociaux des travailleurs bananiers. Cet accord avait mis fin à une grève entamée le 28 avril, qui a généré des pertes financières estimées à plusieurs millions de dollars.

« Un mandat d’arrêt a été émis » contre Smith à la demande du ministère public, a confirmé le ministre de la Sécurité, Frank Abrego, lors d’une conférence de presse. Selon une plainte déposée par un avocat privé, le leader syndical est poursuivi pour atteintes à la sécurité collective, dommages aux moyens de transport, troubles à l’ordre public, entre autres chefs d’accusation.

Pendant la grève, Chiquita Brands avait suspendu ses opérations et licencié plus de 6 500 employés de son usine située à Changuinola, dans la province de Bocas del Toro. La compagnie a évalué ses pertes à plus de 75 millions de dollars.

Bien que la grève ait été levée après l’adoption par le parlement d’un nouveau régime du travail rétablissant certains avantages, des manifestations persistent dans la région, notamment de la part d’enseignants et de communautés indigènes opposés à la réforme des retraites.

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Samedi, des affrontements ont eu lieu entre les forces antiémeutes et des manifestants cagoulés, qui se sont échangés gaz lacrymogènes et jets de pierres.

Selon le ministre, environ 28 personnes ont été arrêtées lors des opérations menées par la police pour débloquer les routes de cette province caribéenne frontalière avec le Costa Rica.

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International

Netanyahu affirme qu’Israël agit avec le « soutien clair » de Donald Trump

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a assuré ce samedi que son pays agit avec le « soutien clair » du président des États-Unis, Donald Trump, dans ses attaques contre l’Iran, selon un communiqué vidéo diffusé par le bureau du président.

« C’est ce qu’Israël fait avec le soutien, le soutien clair du président américain Donald Trump, et du peuple américain et de beaucoup d’autres dans le monde », a déclaré Netanyahu dans un communiqué en anglais.

Le dirigeant a souligné qu’Israël a ouvert la voie à l’arrivée de son aviation à Téhéran (dans un communiqué, il a assuré quelques instants plus tôt que l’aviation survolerait bientôt le ciel de la capitale iranienne).

« Je peux le dire, nous avons des indications que les hauts dirigeants en Iran font déjà leurs valises. Ils sentent ce qui vient », a-t-il déclaré.

Trump a assuré ce vendredi qu’il « savait tout » sur l’attaque israélienne contre l’Iran et que le dialogue sur le programme nucléaire de Téhéran « n’est pas mort ».

« Nous savions tout et j’ai essayé d’éviter à l’Iran toute cette humiliation et cette mort. J’ai fait un effort pour l’empêcher parce que j’aurais aimé voir un accord », a déclaré Trump dans une interview accordée à l’agence Reuters.

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abas Araqchi, a déclaré samedi qu’il était « injustifiable » de poursuivre le sixième cycle de négociations nucléaires avec les États-Unis tant que les attaques israéliennes se poursuivent.

Le chef de la diplomatie iranienne a estimé que, compte tenu des commentaires de Trump ces derniers jours, les actions d’Israël sont le « résultat du soutien direct de Washington », selon un communiqué du ministère iranien des Affaires étrangères.

Israël a commencé à bombarder l’Iran vers 3h00 (00h00 GMT) vendredi, soulignant les progrès du programme nucléaire de la république islamique et la menace pour le pays par sa fabrication de missiles balistiques.

Depuis lors, Israël a attaqué des infrastructures militaires (systèmes de défense aérienne, entrepôts de missiles balistiques…) mais aussi de hauts responsables des Gardiens de la révolution iranienne ou des scientifiques nucléaires.

Le décompte officiel des victimes de l’offensive israélienne s’est élevé jusqu’à présent à 78 morts et 320 blessés, a annoncé hier le représentant iranien auprès des Nations unies, Saeed Iravani.

En Israël, les tirs de missiles iraniens (jusqu’à présent quatre vagues entre vendredi après-midi et samedi matin) ont fait trois morts à Tel Aviv et plus de 70 blessés.

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