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Amérique centrale

La COP-19 au secours des tortues d’eau douce et des « grenouilles de cristal »

Photo: Inter Press Service

| Par AFP | Francisco Jara |

La conférence COP-19 de la Convention sur le commerce international d’espèces menacées (CITES) se portera durant sa seconde semaine à Panama au secours d’une douzaine d’espèces de tortues d’eau douce et des grenouilles dites « de cristal » car leur peau transparente permet de voir leurs organes internes.

Les délégués de plus de 180 pays et experts en protection d’espèces menacées, réunis depuis une semaine à Panama, ont décidé dès lundi de maintenir l’interdiction totale du commerce de cornes de rhinocéros blancs (Ceratotherium simum simum).

La proposition du Eswatini (ex-Swaziland), parrainée par le Botswana et la Namibie, d’assouplir le commerce de cornes de ses rhinocéros pour dégager des ressources afin de financer la protection de l’espèce a été rejetée lundi par 85 voix contre 15 et 26 abstentions en dépit du soutien du Japon et de plusieurs pays africains. D’autres pays africains, l’Union européenne, Israël et le Panama avaient auparavant appelé à rejeter tout aménagement.

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De même, les délégués ont refusé d’autoriser la reprise du commerce de l’ivoire, même régulé, à la satisfaction de l’ONG Fonds international pour le bien-être animal (IFAW).

Le « commerce légal d’ivoire ouvre des opportunités pour les trafiquants d’ivoire d’éléphants chassés par des braconniers », fait valoir le vice-président de l’IFAW, Matthew Collis.

Reptiles et batraciens

La protection de reptiles et batraciens promet d’être parmi les moments forts de cette 19e conférence de la CITES : elle devra se prononcer d’ici sa clôture vendredi sur les règles de commercialisation d’une douzaine d’espèces de tortues d’eau douce, et autant de variétés de « grenouilles de cristal ».

« Les tortues d’eau douce sont parmi les principales espèces victimes de trafic international et sont sous pression » pour cette raison, explique à l’AFP Yovana Murillo, de l’ONG Wildlife Conservation Society (WCS).

Quatre pays d’Amérique latine (Brésil, Colombie, Costa Rica, Pérou) proposent de mettre en Annexe II (commerce régulé) les tortues Matamatas Chelus fimbriaba, du bassin amazonien, et Chelus orinocensis de l’Orénoque.

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« Les Matamatas sont en proie à beaucoup de menaces : destruction de leur habitat, pollution mais également le commerce illégal, la consommation de leur chair et de leurs oeufs, et maintenant (le trafic) pour en faire des animaux de compagnie (…) en raison de leurs caractéristiques », déplore auprès de l’AFP Doris Rodriguez, du service des forêts et de la faune sauvage du Pérou (Serfor).

Ces tortues aux carapaces épineuses qui mesurent une cinquantaine de centimètres pour une quinzaine de kilos ont une allure de fossiles vivants qui attire particulièrement les collectionneurs.

C’est aussi la morphologie spectaculaire des « grenouilles de cristal » (Centrolenidae) qui en fait la proie privilégiée de trafiquants. L’Argentine, le Brésil, le Costa Rica, le Salvador, le Panama, le Pérou, la République Dominicaine, les Etats-Unis ainsi que cinq pays africains, se sont mis d’accord pour demander la protection dont sont dépourvues actuellement ces grenouilles nocturnes des forêts humides d’Amérique centrale et du Sud.

Le président du Comité I, le Britannique Vincent Fleming, a tenu lundi à saluer « une histoire positive de restauration d’une espèce ». Prenant acte de l’amélioration de la situation de l’oie caquetante des Aléoutiennes (Branta canadensis leucopareia), le Comité a accepté par consensus, à la demande des Etats-Unis, de passer cette espèce de canard sauvage de l’Annexe I (interdiction totale de commercialisation) à l’Annexe II permettant une commercialisation régulée.

Par ailleurs, le Comité I du sommet a approuvé par consensus le passage de l’Annexe I à l’Annexe II pour un crocodile du Brésil (Caiman latirostris) et un autre des Philippines (Crocodylus porosus), mais a refusé faire de même avec une espèce de Thaïlande (Crocodylus siamensis). Ce passage permet de lever l’interdiction de commercaliser ces espèces lorsqu’elles vivent en captivité.

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« Les Brésiliens ont beaucoup d’informations sur lesquelles ils fondent leurs décisions. Ce n’est pas une pression marketing, car la valeur de ces espèces a beaucoup baissé », a indiqué à l’AFP la chercheuse Miryam Venegas-Anaya, spécialiste renommée des crocodiles de l’Université technologique de Panama et de Smithsonian Institute.

La COP-19 devrait aussi faire une importante incursion dans les mers, en décidant en plénière de protéger par leur inscription en Annexe II les requins Requiem et les requins-marteaux afin de freiner le commerce d’ailerons de requins et leur éviter de finir en soupe.

Le prix des ailerons de requin peut atteindre les mille dollars le kilo sur les marchés asiatiques, notamment à Hong Kong. Les requins-marteaux et les requins Requiem fournissent la moitié des ventes, estimées à un demi-milliard de dollars chaque année.

La CITES, en vigueur depuis 1975, fixe les règles du commerce international pour plus de 36 000 espèces sauvages, allant de la délivrance de permis (plus d’un million de transactions autorisées par an) jusqu’à l’interdiction totale.

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Amérique centrale

Melitón Arrocha, un pragmatique qui veut stimuler les actifs du Panama, même la mine controversée

Le candidat présidentiel pour la libre candidature, Melitón Arrocha, se définit comme un « politicien pragmatique » prêt à stimuler les actifs stratégiques du Panama, y compris la controversée mine de cuivre fermée en 2023, pour faire face à la tempête qui se voit à l’horizon du pays qui a été l’un des pays à la croissance économique la plus rapide d’Amérique latine.

Arrocha, 55 ans, ancien ministre, ancien député et ancien ambassadeur, entre autres postes exercés pendant plus de trois décennies en politique, reconnaît dans une interview avec EFE à l’occasion des élections du 5 mai prochain que le Panama est confronté à des défis « énormes » liés à l’économie, au développement social, à la sécurité nationale et à la gouvernance démocratique, pour ne citer que les plus pressants et pour ceux pour qui il a déjà des ordonnances.

Ceux-ci vont d’une meilleure et constante formation des enseignants pour relancer un système éducatif ancré dans le passé, à la « fermeture » de la frontière sauvage avec la Colombie pour freiner la migration irrégulière qui se déplace vers le nord et qui constitue, comme il l’a dit, une menace pour la sécurité nationale, tant pour ses liens avec le crime organisé que pour les millions de fonds publics qu’il draine pour sa gestion.

Le politicien estime en outre que le prochain gouvernement aura « l’occasion spéciale de reconduire le dialogue démocratique » pour, entre autres, faire face à la corruption qui érode dangereusement la gouvernance démocratique du pays.

Arrocha, qui est le dernier dans les sondages, bien que sa performance dans les débats électoraux télévisés ait été bien appréciée, précise qu’en arrivant au gouvernement, « la première et la plus importante mesure dans la lutte contre la corruption est la mise en œuvre de la carrière administrative ».

Le Panama est confronté à des défis aussi importants que ceux de la propre campagne d’Arrocha, « petite et avec peu de ressources » dans ses mots, pour le sortir de la file d’attente des sondages – à peine 1,8 % de l’intention de vote selon une campagne diffusée en mars – et avoir une réelle option de triomphe lors des élections de mai.

Arrocha, avocat de profession, souligne les avantages du Panama, tels que sa position stratégique, son système logistique multimodal et sa richesse naturelle, et déclare qu’il « ne peut plus continuer à vivre derrière ces actifs stratégiques ».

Parce que le Panama l’a fait, assure-t-il, lorsque, malgré son système logistique et portuaire robuste, les réexportations à valeur ajoutée ne sont pas encouragées, pour laquelle il existe une loi en vigueur, promue par lui, a-t-il dit, ou lorsque la grande mine de cuivre exploitée par la canadienne First Quatum Minerals, qui a fini par représenter 2 % de la production mondiale du minerai précisément en période de transition énergétique, est fermée.

Le contrat de concession de la mine déclaré en novembre dernier, tout comme en 2017, inconstitutionnel par la Cour suprême panaméenne, cette fois au milieu des plus grandes manifestations sociales depuis des décennies.

Arrocha est convaincu que la question minière a été le déclencheur d’une quasi-explosion sociale contre tous les problèmes du pays, « que la plupart des gens pensent qu’il faut générer de la richesse » et que cela peut être fait par la mine, qui a représenté près de 5 % du produit intérieur brut (PIB) national, de sorte que sa « position est de rouvrir cette exploitation ».

La relance économique « immédiate » qu’il propose pour réduire le chômage (7,4 %) et l’informalité (47,4 %) passe par la débureaucratisation d’un État hypertrophié pour « garantir une administration publique qui aide le citoyen à générer de la richesse » par l’entrepreneuriat, et stimuler le tourisme.

Melitón Arrocha souligne qu’il y a « une tempête ou un tsunami à l’horizon » économique dont l’ampleur est encore inconnue – produit du manque de confinement des dépenses, de l’augmentation de la dette publique, de la fermeture de la mine et de la crise de la sécurité sociale – mais qui pose sans aucun doute une situation compliquée pour le Panama.

Le Fonds monétaire international « a déjà recommandé d’augmenter les impôts » et le coût de la dette indique que « le marché commence à déduire que le pays va perdre le degré d’investissement », reconnaît le candidat.

Dans ce contexte, il assure que ses adversaires « font des histoires » lorsqu’ils disent que la situation de la sécurité sociale en raison de la faillite imminente de l’un de ses deux sous-systèmes de retraite va être résolue avec des correctifs, car la réalité est qu’elle « va nécessiter un degré de sacrifice de la part de toute la société », ce que son administration est prête à assumer.

Les sociétés de notation et les banques d’investissement ont réduit la croissance du PIB à encore moins de 1 % d’ici 2024, ce qui semble être le crépuscule du phénomène qui a placé ce pays, dépendant d’une économie de services, comme celui qui connaît la plus forte croissance en Amérique latine pendant deux décennies avec une moyenne de 6 % par an.

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Amérique centrale

Deuxième journée électorale au Salvador après la victoire de Bukele en février

Les Salvadoriens se rendent aux urnes ce dimanche pour la deuxième journée électorale prévue cette année après les élections présidentielles et législatives du 4 février dernier, au cours desquelles le président Nayib Bukele a remporté la réélection immédiate pour un deuxième mandat consécutif, malgré l’interdiction constitutionnelle.

Cette fois-ci, les plus de 5,5 millions de citoyens appelés aux urnes éliront 44 maires, contre 262 lors des élections précédentes, et 20 représentants au Parlement d’Amérique centrale (Parlacen).

Exclus du vote au Salvador

Plus de 678 000 Salvadoriens vivant à l’étranger et ayant été autorisés à voter lors de l’élection présidentielle précédente ne participeront pas à ce scrutin.

Les membres des bureaux électoraux départementaux, accrédités par le Tribunal suprême électoral (TSE), ont commencé samedi à transférer les enveloppes électorales aux quelque 1 500 bureaux de vote ouverts.

Les autorités de sécurité sont également déployées dans les différents bureaux de vote et accompagnent le transfert des enveloppes électorales.

Défis pour le TSE et analyse du passé récent

Le jour du scrutin se déroulera alors que les partis de l’opposition appellent le TSE à garantir le bon fonctionnement du système de transmission des résultats, afin d’éviter les erreurs survenues lors des élections précédentes, ce qui avait conduit l’organisme électoral à suspendre le dépouillement préliminaire pour passer directement au décompte final.

De plus, le jour du vote intervient exactement un mois après les élections présidentielles et législatives de février, au cours desquelles le président Bukele a obtenu la réélection immédiate pour un deuxième mandat consécutif, malgré l’interdiction constitutionnelle.

Lors de ce processus électoral, le parti au pouvoir, Nuevas Ideas (NI), a également remporté la majorité à l’Assemblée législative, avec 54 sièges sur 60, ce qui en fait la première force politique du pays d’Amérique centrale.

Attentes pour les élections municipales au Salvador

Il est prévu que lors des élections de dimanche, Nuevas Ideas remporte également le plus grand nombre de municipalités, les sondages préélectoraux indiquant que ce parti bénéficie d’une forte intention de vote.

Lors des élections municipales de 2021, le NI a remporté 152 mairies sur 262, et ses alliés de la Gran Alianza por la Unidad Nacional (GANA) ont obtenu 27, le Parti de la Concertation Nationale (PCN) en a eu 14 et le Parti Démocrate Chrétien en a eu 3.

La réforme municipale controversée au Salvador

En juin dernier, l’Assemblée législative salvadorienne a approuvé, à la demande de Bukele, une réforme visant à réduire le nombre de municipalités de 262 à 44, prétendument pour réduire les dépenses de l’État.

Cependant, plusieurs analystes ont interprété cela comme une manœuvre visant à concentrer davantage le pouvoir de Nuevas Ideas au niveau local et à exclure l’opposition, tout en évitant des défaites électorales dans plusieurs municipalités.

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Amérique centrale

L’ONU regrette la clôture de l’affaire du meurtre d’un écologiste indigène au Costa Rica

Le Bureau des Nations Unies au Costa Rica a exprimé ses regrets pour la clôture définitive du dossier de l’assassinat du leader environnemental indigène Sergio Rojas en 2019, comme l’a rapporté ce vendredi.

« Le système des Nations Unies regrette profondément le classement final du dossier judiciaire concernant l’assassinat du leader indigène Sergio Rojas, membre du peuple Bribri du clan Uniwak », a déclaré l’ONU dans un communiqué.

L’organisation a exprimé sa « préoccupation » face au manque d’enquêtes « pertinentes » et à l’insuffisance d’éléments solides présentés par le ministère public (parquet) pour poursuivre les responsables.

Sergio Rojas a été abattu en mars 2019 par des inconnus à son domicile de la communauté de Yery, située sur le territoire indigène de Salitre, dans le sud du Costa Rica.

Le leader indigène, qui bénéficiait de mesures de précaution émises par la Commission interaméricaine des droits de l’homme (CIDH), était un défenseur actif de la récupération des terres indigènes entre les mains des grands agriculteurs et faisait face à des menaces de mort depuis 2015.

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