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Colombie: la « paix totale » promise par Petro se dessine enfin

Foto: AFP

AFP | par Hervé BAR

Plus d’un mois après son arrivée au pouvoir, le nouveau président de gauche de Colombie, Gustavo Petro, a commencé à dessiner les contours du projet de « paix totale » qu’il ambitionne pour son pays.

Elu sur ses promesses du « changement » et d’une politique en faveur « de la vie », M. Petro a placé en tête de son agenda cette « paix totale » qu’il répète comme un mantra et dont l’objectif est d’aboutir à « un cessez-le-feu multilatéral ».

Dans un pays toujours plongé dans la violence après presque six décennies de conflit (malgré l’accord de paix de 2016 avec les ex-FARC marxistes), où sévissent des dizaines de groupes armés liés au juteux narcotrafic, l’objectif est une gageure.

M. Petro affiche ainsi sa volonté de négocier avec l’ELN (Armée de libération nationale, guévariste), dernière guérilla constituée comme telle encore active dans le pays, les dissidents des ex-FARC (qui rejettent l’accord de 2016), mais également de discuter avec les gangs de narcotrafiquants de leur reddition à la justice.

« Après des semaines de silence et d’informations parcellaires, Petro et son équipe ont enfin commencé à dévoiler quelques-unes de leurs cartes », constate la presse nationale.

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Discret « Zorro »

Jusqu’à il y a peu, « le grand public n’avait connaissance que de quelques messages et approches avec les gangs et les ex-paramilitaires narcotrafiquants », observe le quotidien El Tiempo. 

Mais avec la demande officielle la semaine dernière de Petro à son homologue vénézuélien Nicolas Maduro pour que Caracas soit l’un des garants des négociations avec l’ELN, la reprise des pourparlers avec ce groupe se précise, note ce journal.

Des émissaires du chef de l’Etat colombien ont déjà rencontré ces dernières semaines à La Havane des représentants de la guérilla guévariste. Ces négociations avaient été interrompues en 2019 par le président conservateur Ivan Duque.

Samedi, le Commissaire à la paix Danilo Rueda -le très discret missi dominici de Petro au coeur de cet épineux dossier- a rencontré dans les montagnes du sud du pays l’une des factions les plus puissantes des dissidents des FARC (le « Premier Front » ou Bloc du sud-est) pour étudier la possibilité de négociations. 

« Nous avons tenu une réunion exploratoire et de rapprochement pour évaluer la possibilité d’entamer des pourparlers », selon le communiqué des deux parties. 

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M. Rueda, baptisé « Zorro » par un journal local, a également indiqué cette semaine que l’ex-numéro deux des FARC, Ivan Marquez, qui avait repris les armes après de 2016, a fait part au gouvernement de son intérêt de reprendre des pourparlers. M. Marquez, chef de la « secunda Marquetalia » (autre grande faction de la dissidence des FARC), souhaite lui aussi explorer les « possibilités d’un dialogue vers la paix ».

Au total à ce jour, ce sont 22 groupes armés ou bandes criminelles qui ont approché le gouvernement, a révélé dans un récent rapport la Fondation Indepaz.

Parmi les organisations criminelles, se trouvent notamment le redoutable Clan del Golfo, décrit comme les plus puissants narcotrafiquants du pays. Ou encore les « Spartanos » et les « Shottas », deux gangs rivaux qui ont mis en coupe réglée le grand port de Buenaventrua sur la côte Pacifique.

Selon El Tiempo, un émissaire et avocat proche de Petro a entamé des consultations dans les prisons avec des parrains et autres chefs de gangs incarcérés.

Confusion?

Un projet de loi sur la « paix totale » est par ailleurs en cours d’examen devant le Parlement, qui fixe notamment le cadre légal de ces futures négociations et une « politique d’Etat » pour les quatre années à venir.

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Enfin, le gouvernement a annoncé la tenue d’ici la fin de l’année d’une cinquantaine de « dialogues régionaux », un « exercice fondamental » en forme « d’agora » afin d’écouter directement les citoyens ». Car au final, « seuls les citoyens peuvent construire la paix », a expliqué cette semaine M. Rueda sur une TV nationale, l’une de ses rares déclarations publiques.

« C’est une dynamique simultanée de dialogue avec les hommes armés, et de dialogue avec la société », a-t-il plaidé.

« Nous avons avancé de façon quasi-invisible mais considérablement » avec les acteurs de la violence, a commenté le Commissaire sur les palabres en cours, cette « phase exploratoire devant absolument se faire dans la discrétion ».

« En général, il y a une disposition positive (des groupes armés) à faire partie de la paix totale », a-t-il jugé, promettant « bientôt des résultats ».

Les défis sont immenses, les questions innombrables : « des analystes demandent une feuille de route claire » et « les communautés sont dans l’expectative » dans les régions, souligne ainsi la presse.

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Pour l’ancien président Juan-Manuel Santos (2010-2018), qui négocia l’accord avec les FARC, le gouvernement doit « affiner son narratif ». Ou il y un risque de « beaucoup de confusion » qui pourrait susciter le « scepticisme » des Colombiens, a-t-il expliqué au journal El Pais. Ceci alors que la violence, à ce jour, n’a guère ralenti dans le pays.

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International

Péninsule ibérique : l’Espagne et le Portugal créent un groupe conjoint après la panne géante

L’Espagne et le Portugal ont créé un groupe de suivi conjoint pour identifier les causes de la gigantesque panne d’électricité qui a frappé la péninsule ibérique lundi, selon un accord entre la ministre espagnole de la Transition écologique et la ministre portugaise de l’Environnement et de l’Énergie.

Lors d’une réunion en visioconférence, la ministre espagnole Sara Aagesen et la portugaise Maria da Graça Carvalho ont convenu vendredi de mettre en place ce groupe de suivi pour « analyser les circonstances de l’incident », a indiqué le ministère espagnol de la Transition écologique dans un communiqué.
« Nous avons pu mettre en place une coopération qui a commencé dès le premier jour », a déclaré Aagesen, citée dans la note. Cette collaboration, a-t-elle souligné, inclut non seulement l’échange de données, mais aussi la volonté partagée « d’identifier l’incident, sa cause, et surtout de prendre les mesures nécessaires pour qu’il ne se reproduise pas ».

Les deux ministres ont également convenu de maintenir « une action coordonnée » concernant les informations à transmettre aux organismes européens, et elles se réuniront à nouveau en visioconférence la semaine prochaine.
Quatre jours après la journée chaotique de lundi, où une panne massive a plongé l’Espagne et le Portugal dans le noir pendant plusieurs heures, les autorités et les experts n’ont toujours pas fourni d’explication officielle sur les causes de l’événement.

« Il est très important de rassembler toutes les informations pour comprendre l’origine de l’incident, qui, comme vous le savez, a eu lieu sur le réseau espagnol », a déclaré Maria da Graça Carvalho aux journalistes après la réunion, réaffirmant la position du gouvernement portugais selon laquelle l’origine de la panne se trouverait en Espagne.

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International

Vatican : le prochain pape face à une crise financière persistante

La septième congrégation générale des cardinaux, réunions préparatoires au conclave, s’est tenue hier matin avec la participation de 181 cardinaux, dont 124 électeurs. L’un des sujets principaux abordés fut la délicate situation économique et financière du Saint-Siège, l’un des défis majeurs pour le futur pape.

Le porte-parole du Vatican, Matteo Bruni, a expliqué que le débat s’est concentré sur les « problèmes » et « défis » des finances vaticanes. Parmi les intervenants figuraient le cardinal Reinhard Marx, coordinateur du Conseil pour l’économie ; le cardinal Kevin Joseph Farrell, responsable du Comité des investissements ; et le cardinal Christoph Schönborn, président de la Commission de surveillance de l’IOR (la banque du Vatican).

Sont également intervenus Fernando Vergez Alzaga, président émérite du Gouvernement de la Cité du Vatican, et Konrad Krajewski, préfet du Dicastère pour la Charité. En seconde partie de matinée, 14 interventions ont porté sur des thèmes tels que « l’ecclésiologie du peuple de Dieu » et « la polarisation dans l’Église et la division de la société », considérée comme une blessure.

Parmi les réformes entreprises par le pape François figure celle des finances du Vatican, avec un effort de transparence, en particulier au sein de l’IOR. Toutefois, le futur pontife devra s’attaquer à une réelle révision des dépenses, car les dons à l’Église ont considérablement diminué.

Le 20 septembre dernier, François a adressé une lettre aux membres du Collège des cardinaux pour les inviter à soutenir les réformes de la Curie romaine et, surtout, les démarches visant à réduire le déficit chronique du Saint-Siège.

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Dans cette lettre, le pape soulignait qu’il est désormais plus clair que les ressources économiques au service de l’Église « sont limitées et doivent être gérées avec rigueur et sérieux afin de ne pas gaspiller les efforts de ceux qui ont contribué au patrimoine du Saint-Siège ».

Selon un aperçu du bilan de 2023 publié par le journal La Repubblica — le Vatican n’ayant pas diffusé ses comptes depuis 2022 —, le déficit opérationnel s’élevait à 83 millions d’euros, soit 5 millions de plus que l’année précédente, et il pourrait encore croître dans les années à venir, les dons des fidèles étant en baisse. En 2023, l’Obole de Saint-Pierre a rapporté 48,4 millions d’euros.

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Le prince Enrique perd son recours contre la réduction de sa sécurité au Royaume-Uni

Depuis son déménagement aux États-Unis il y a cinq ans, Enrique et sa famille ont perdu la protection policière systématique accordée aux membres actifs de la royauté, financée par les contribuables britanniques.

En prononçant le jugement, le juge Geoffrey Vos a estimé que la décision du gouvernement britannique de réduire les mesures de sécurité était « compréhensible », étant donné que « le duc de Sussex a quitté ses fonctions royales et le Royaume-Uni pour vivre principalement à l’étranger ».

Enrique, âgé de 40 ans, qui s’était rendu aux audiences devant la Cour d’appel les 8 et 9 avril, n’était pas présent vendredi pour entendre le verdict.

Le juge a déclaré qu’il comprenait les « arguments puissants et émouvants » du prince, mais a jugé que les griefs soulevés ne constituaient pas « une base juridique pour contester » la décision du gouvernement.

« Une conséquence non souhaitée de sa décision de renoncer à ses obligations royales et de passer la majeure partie de son temps à l’étranger est qu’il bénéficie désormais d’un niveau de protection (…) inférieur à celui dont il jouissait lorsqu’il résidait au Royaume-Uni », a conclu Vos.

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