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Amérique centrale

Protéger la planète ou conserver son emploi, le dilemme des charbonniers panaméens

AFP

Sur la côte du Panama où environ 200 familles produisent du charbon de bois de palétuviers, la silhouette d’Elieser émerge de la fumée de fours artisanaux. Avec un dilemme : couper la mangrove pour survivre ou prendre soin de l’écosystème et se retrouver sans emploi. 

« C’est le moyen de subsistance quotidien de ma famille. J’ai 30 ans et je travaille ici depuis que j’ai 15, 16 ans (…). Cela ne rend pas riche, c’est juste pour survivre », explique à l’AFP Elieser Rodriguez, mains et vêtements noircis par le charbon. 

Le trentenaire vit à El Espavé, un village niché au creux de la baie de Chame sur le Pacifique, à 80 kilomètres au sud-ouest de la ville de Panama. Tout autour de la baie, dans un spectaculaire paysage entre terre et mer, s’étire une épaisse barrière naturelle de mangroves. 

Les mangroves, connues pour constituer une barrière naturelle efficace contre la montée des eaux, abritent des espèces rares et surtout captent de grandes quantités de carbone, cinq fois plus que les forêts tropicales.

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Le Panama compte plus de 177.000 hectares de cet écosystème, dont 35% sont protégés, selon le ministère de l’Environnement. Chame en fait partie. Officiellement, l’exploitation forestière y est interdite, mais sur place les habitants continuent à produire du charbon de bois, une pratique ancienne. 

« Mon grand-père raconte qu’il faisait déjà ça. Son père faisait aussi du charbon de bois », explique Elieser. 

« Nous sommes plus de 200 familles qui dépendent de la mangrove (…) Pour moi, s’ils ferment ça, ça va être très difficile, un coup très dur », ajoute Dario Hidalgo, 42 ans, chargé d’installer les fours.

Les charbonniers partent à l’aube dans leurs longues pirogues à moteur vers les zones de mangroves où ils coupent les arbres à la tronçonneuse ou à la machette. En fin de matinée, ils sont de retour, les barques chargées de troncs qui atteignent parfois 30 cm de diamètre. 

Israel Gonzalez, 46 ans, explique que les troncs les plus fins sont épargnées car encore en croissance : « Nous faisons attention, là où nous coupons, nous laissons toujours deux, trois ou quatre arbres pour que les graines puissent tomber et les mangroves reproduire ». 

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La communauté a aussi installé une pépinière « avec 500 à 1.000 plants de palétuviers, pour pouvoir continuer à utiliser la mangrove », souligne-t-il. 

– Plages artificielles –

Les troncs alimentent ensuite plusieurs fours installés sur la rive. Les foyers en forme de pyramides, hauts d’environ deux mètres, brûlent pendant environ quatre jours. 

« On place les troncs, puis on recouvre d’herbe et enfin on met la terre par-dessus. Une fois ce processus terminé, nous mettons la mèche, de l’essence et puis on allume », explique Lesbia Batista, 48 ans, dont toute la famille travaille dans cette activité. 

Les fours sont ensuite patiemment éteints avec de l’eau, puis le charbon récupéré dans le foyer. 

Au total, un four coûte 350 dollars, entre la matière première et la main d’oeuvre. Il en sort 120 sacs de charbon, vendus aux pizzerias et restaurants de la région. 

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Raisa Banfield, militante pour la défense de l’environnement, rappelle que des efforts ont été faits pour éviter que les habitants les plus pauvres surexploitent les mangroves pour un usage domestique, notamment grâce à une loi subventionnant le prix du gaz. 

Pour elle, les menaces les plus sérieuses sont désormais « les hôtels et complexes immobiliers qui détruisent les mangroves pour les remplacer par des plages artificielles ».

Interrogé par l’AFP, le responsable des zones côtières et maritimes au ministère panaméen de l’Environnement, José Julio Casas, reconnaît que les autorités doivent agir « lorsque des activités sont menées sans être réglementées ». 

Mais il faut aussi « rechercher des alternatives » pour les familles concernées, insiste-t-il. 

Lesbia Batista ne se voit pas faire autre chose : « Nous attendons que le gouvernement nous donnent une réponse sur la manière dont nous allons continuer à fabriquer du charbon de bois ou qu’il nous fasse des propositions d’emplois ». 

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« Nous ne voulons pas arrêter de travailler », dit-elle. 

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Amérique centrale

Guatemala : perquisition dans une luxueuse propriété liée à l’ex-président Giammattei

Le parquet du Guatemala a perquisitionné jeudi une résidence luxueuse liée à l’ancien président Alejandro Giammattei (2020-2024), dans le cadre d’une enquête sur la construction présumée irrégulière d’une route d’une valeur de 7,5 millions de dollars destinée à faciliter l’accès à ce domaine.

La propriété est située dans la municipalité de Santa María de Jesús, dans le département de Sacatepéquez, à 43 kilomètres de Ciudad de Guatemala, et fait l’objet d’une mesure de saisie judiciaire depuis mai. Les autorités prévoient de la transférer à la Secrétariat national d’administration des biens en extinction de domaine (Senabed).

Selon le ministère public, cette opération a été menée par la Fiscalía de Extinción de Dominio, dans le cadre d’une enquête ouverte en 2020 sur un appel d’offres portant sur une route estimée à 58,9 millions de quetzales (environ 7,5 millions de dollars). Cette voie relie Santa María de Jesús à la municipalité de Palín, dans le département d’Escuintla.

Les autorités affirment que la route « aurait été construite dans le but d’accéder à une luxueuse propriété privée située dans la finca El Nacimiento ». Le bien est composé de quatre parcelles voisines totalisant près de 100 manzanas (69,9 hectares) et a été acquis par une société anonyme liée à l’ex-président Giammattei.

D’après les procureurs, cette société ne présentait aucun enregistrement d’activité fiscale et aurait été achetée pour seulement 50 000 quetzales, soit environ 6 500 dollars. L’objectif de l’enquête est de déterminer l’origine des fonds utilisés pour l’aménagement de la résidence, qui comprend des écuries, des panneaux solaires et des zones de culture de café.

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L’affaire est soumise au secret de l’instruction et vient s’ajouter à d’autres procédures visant l’ancien chef de l’État. En janvier 2024, le gouvernement des États-Unis a sanctionné Giammattei et lui a interdit l’entrée sur son territoire, l’accusant d’avoir « accepté des pots-de-vin en échange de l’exercice de ses fonctions publiques » durant son mandat.

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Amérique centrale

Démantèlement du plus grand cartel de l’histoire du Costa Rica

Les autorités costariciennes ont démantelé mardi un puissant réseau de trafic de drogues qui exportait des stupéfiants vers les États-Unis et l’Europe. Ce groupe criminel est considéré comme le plus important cartel local jamais identifié dans le pays, ont annoncé des sources officielles.

Environ 1 200 policiers ont mené 64 perquisitions dans plusieurs provinces contre le « Cartel de la Caraïbe Sud », lors d’une opération sans précédent par son ampleur et le déploiement des forces de sécurité, a indiqué à la presse Michael Soto, sous-directeur de l’Organisme de Recherche Judiciaire (OIJ).

« Ce groupe se procurait des cargaisons de drogue pour les revendre à d’autres trafiquants déjà connus dans le pays, et exploitait en plus une route vers l’Europe et les États-Unis », a précisé le responsable.

Depuis le début de l’enquête en 2021, ouverte après le massacre de huit personnes dans une localité de la côte caraïbe, les autorités ont saisi 13,7 tonnes de cocaïne et de marijuana, selon les rapports de l’OIJ.

Mardi, 28 personnes ont été arrêtées, a annoncé le parquet. Les forces de l’ordre ont également confisqué des maisons de luxe, des véhicules et des embarcations dans le cadre d’une vaste opération menée avec le soutien de la Colombie, du Panama, de l’Espagne, du Royaume-Uni, de la France et de l’agence antidrogue américaine DEA.

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Amérique centrale

La CIDH alerte sur la menace contre les peuples autochtones et afro-descendants du Nicaragua

5 indigènes auraient été tués et leurs maisons incendiées au Nicaragua

La Commission interaméricaine des droits de l’homme (CIDH) a alerté ce vendredi que l’existence physique et culturelle des peuples autochtones et afro-descendants de la côte caraïbe du Nicaragua est en danger, en raison d’un contexte de violence systématique, de spoliation territoriale et de déplacements forcés.

Le rapport « Violence contre les peuples autochtones et afro-descendants de la côte caraïbe au Nicaragua » documente comment des colons armés ont envahi les territoires ancestraux, provoquant une détérioration des conditions de vie et menaçant la survie culturelle et collective de ces groupes.

La CIDH a averti que ces violations portent atteinte aux droits à l’identité culturelle et à la propriété collective des peuples autochtones, limitant leur capacité à préserver leurs pratiques traditionnelles, leur langue et leur spiritualité.

L’organisme a rappelé que le Nicaragua, en tant que signataire de traités internationaux contraignants, est obligé de protéger ses peuples autochtones, parmi lesquels figurent la Convention 169 de l’OIT, la Déclaration américaine et la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones.

La Commission a exhorté l’État nicaraguayen à garantir le droit de ces peuples à vivre en liberté et en sécurité sur leurs territoires, en respectant leurs systèmes d’organisation, leur culture et leur vision du monde, et à permettre le retour sûr des communautés déplacées.

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Elle a également demandé de lutter contre l’impunité dans les cas de violence et appelé les institutions financières internationales à conditionner crédits et financements au respect de l’État de droit au Nicaragua.

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