International
Covid au Brésil: une crise sanitaire marquée par les scandales

AFP
Retards et soupçons de corruption dans l’acquisition de vaccins, expériences avec des « cobayes humains », pénurie d’oxygène: la crise du coronavirus au Brésil a été émaillée de nombreux scandales sur lesquels s’est penchée une commission d’enquête du Sénat (CPI).
Durant cinq mois, la CPI a interrogé des dizaines de témoins, au cours de séances souvent houleuses. Ils ont fait des révélations qui pourraient avoir des conséquences aussi bien judiciaires que politiques pour le président Jair Bolsonaro et ses ministres.
– Pénurie d’oxygène
En janvier, l’oxygène a fait cruellement défaut dans les hôpitaux de Manaus, en Amazonie (nord), qui vivait un pic de contaminations en raison de l’apparition du variant Gamma.
Des dizaines de patients sont morts asphyxiés, tandis que des familles en détresse achetaient des bonbonnes à prix d’or sur le marché noir.
Accusé d’avoir réagi trop tard, le ministre de la Santé de l’époque, Eduardo Pazuello, a affirmé devant la CPI ne pas avoir été averti à temps par l’entreprise qui fournissait l’oxygène et les autorités de l’Etat d’Amazonas, dont Manaus est la capitale.
Le gouvernement a assuré également avoir mis à disposition de l’Amazonas le budget nécessaire pour faire face à la pandémie.
« Ce n’est pas l’argent qui a manqué, c’est l’oxygène. A cause de problèmes logistiques, de l’incompétence du gouvernement fédéral, des autorités locales et de beaucoup d’autres personnes », a déclaré à l’AFP le président de la CPI, Omar Aziz.
– Acquisition tardive de vaccins
Carlos Murillo, patron de Pfizer Amérique Latine, a révélé à la CPI que le gouvernement Bolsonaro avait ignoré au moins trois offres de 70 millions de doses de vaccins en août 2020.
Si elles avaient été achetées à ce moment-là, la campagne d’immunisation aurait pu débuter dès décembre, comme dans la plupart des pays européens.
Mais elle n’a commencé qu’à la mi-janvier, au compte-gouttes, avec le vaccin chinois Coronavac, pourtant décrié par Jair Bolsonaro, et celui d’AstraZeneca. Les premières doses de Pfizer ne sont arrivées qu’en avril.
– Souçons de corruption
La CPI a enquêté sur des irrégularités dans l’achat par le ministère de la Santé du vaccin indien Covaxin.
Un haut fonctionnaire du ministère, Ricardo Miranda, a fait état de « pressions atypiques » pour approuver l’achat de doses du Covaxin qu’il jugeait surfacturées.
Ce fonctionnaire et son frère, le député Luis Miranda, ont fait part personnellement à Jair Bolsonaro de leurs soupçons, mais aucune mesure n’aurait été prise par le président.
À la demande de plusieurs sénateurs, dont le vice-président de la CPI, Randolfe Rodrigues, le parquet brésilien a ouvert une enquête contre le chef de l’Etat pour « prévarication ».
– « Patients cobayes »
La CPI a enquêté également sur les relations entre Brasilia et des mutuelles de santé privées accusées de promouvoir le « traitement précoce », avec notamment de l’hydroxychloroquine, dont l’inefficacité a été prouvée scientifiquement.
Le cas le plus emblématique est celui de Prevent Senior, qui gère une dizaine d’hôpitaux à Sao Paulo.
Prevent Senior est soupçonnée d’avoir mené à l’insu de ses patients des expériences avec un « Kit Covid » contenant entre autres de l’hydroxychloroquine, et d’avoir fait pression sur ses médecins pour les prescrire à des « cobayes humains ».
Plus grave encore, elle aurait maquillé les statistiques de l’expérience, rapportant deux décès liés au Covid-19 au lieu de neuf.
« Je suis le témoin vivant de ces pratiques criminelles », a lancé devant la CPI Tadeu Andrade, 65 ans, qui a reçu le Kit Covid à domicile après une consultation en télémédecine.
Une semaine plus tard, son état de santé s’est détérioré et il a été hospitalisé dans un établissement de Prevent Senior. Sa famille a ensuite été informée qu’il était condamné et allait être placé en soins palliatifs. Mais ses proches ont contesté ce diagnostic, et exigé qu’il continue d’être soigné. M. Andrade a fini par guérir.
« Ces patients ont été transformés en cobayes alors qu’ils étaient dans une situation de vulnérabilité extrême », a dit à l’AFPTV Bruna Morato, avocate de 12 médecins ayant dénoncé les expériences de Prevent Senior, qui nie toute irrégularité.
La CPI soupçonne des liens de l’entreprise avec un « cabinet parallèle » du gouvernement Bolsonaro qui tentait d’imposer les « traitements précoces » pour éviter de devoir prendre des mesures de restrictions de l’activité économique.
International
Incendie à la Plaza de Armas : les pompiers secourent des habitants bloqués sur le toit

Plusieurs équipes de pompiers s’efforçaient jeudi d’éteindre un incendie de grande ampleur dans un immeuble situé près de la Plaza de Armas, au centre de Santiago du Chili, où au moins cinquante personnes étaient bloquées à l’intérieur, attendant d’être secourues.
Le feu, dont l’origine reste inconnue, a débuté dans les sous-sols du bâtiment, situé dans l’une des zones les plus fréquentées de la capitale, abritant de nombreux commerces et logements.
Au moins 15 compagnies de pompiers et 8 ambulances ont été mobilisées pour participer aux opérations de sauvetage. Près de 50 autres personnes ont été évacuées, selon les déclarations du second commandant des pompiers, Juan Pablo Slako. Il a précisé qu’aucune victime ni blessé grave n’était à déplorer pour l’instant, bien que plusieurs personnes aient été soignées pour inhalation de fumée ou choc émotionnel.
« Nous n’avons pas de feu dans les appartements, alors nous demandons du calme », a déclaré Álvaro Lara, vice-surintendant des pompiers, ajoutant que l’incendie était toujours actif, mais sous contrôle.
Des habitants se sont réfugiés sur le toit et les balcons extérieurs, agitant des draps ou vêtements pour attirer l’attention des secouristes.
« J’ai entendu des cris et vu de la fumée. J’ai voulu sortir, mais je suis tombé sur un nuage épais », a raconté à The Associated Press Sebastián Vázquez, 39 ans, résident de l’immeuble. « J’ai aidé un voisin à descendre, et ensuite les pompiers nous ont fait sortir en nous attachant avec une corde. »
International
Mexique : un policier-influenceur abattu après avoir dénoncé l’état d’une route à Acapulco

Un policier mexicain, également créateur de contenus spécialisés dans les faits divers sur les réseaux sociaux, a été assassiné par balles mercredi dans la station balnéaire d’Acapulco, au sud du Mexique, peu après avoir diffusé une vidéo en direct, ont rapporté les autorités locales.
Ronald Paz Pedro est apparu dans sa dernière vidéo publiée sur sa page Facebook en plein jour, dénonçant un énorme trou sur une avenue très fréquentée.
« Ils sont juste venus faire leur désastre », a déclaré le policier en civil, tout en critiquant l’administration municipale.
Quelques instants plus tard, selon un rapport de police, le communicant a été criblé de balles.
« Nous condamnons fermement cet acte », a déclaré à l’AFP le secrétaire à la Sécurité municipale, Eduardo Bailleres, qui a confirmé que la victime faisait bien partie des effectifs de la police locale.
Selon des médias mexicains, Paz avait reçu des menaces en 2019, notamment de la part d’un ancien chef de la police.
Dans le dernier message épinglé sur sa page, suivie par quelque 15 000 abonnés, il écrivait :
« Je suis passionné par l’actualité et je la partage chaque jour avec toi. »
Dans une attaque distincte, un autre policier a également été tué, a ajouté Bailleres, sans préciser si les deux crimes étaient liés.
International
CECOT : le régime chaviste dénonce un “camp de concentration” au Salvador

Le procureur général vénézuélien, Tarek William Saab, proche du régime chaviste, a accusé le président salvadorien Nayib Bukele de « négocier avec les gangs criminels » tout en « gardant en captivité, sous torture, 250 Vénézuéliens dans un camp de concentration », faisant ainsi référence à l’incarcération de membres présumés du Tren de Aragua dans le CECOT, la mégaprison salvadorienne.
Les déclarations ont été relayées par le journal vénézuélien El Universal, qui a publié sur le réseau X (anciennement Twitter) la une de son édition numérique contenant les propos critiques envers Bukele.
« Le procureur général Tarek William Saab associe le président du Salvador, Nayib Bukele, aux maras, des bandes criminelles opérant dans ce pays et aux États-Unis », a écrit le média. Et de citer : « Dans une contradiction qui reflète sa logique perverse, alors que Bukele négocie avec les maras, il maintient sous torture plus de 250 innocents vénézuéliens, transférés depuis les États-Unis vers le Salvador et enfermés dans un camp de concentration appelé CECOT, dans des conditions inhumaines », a déclaré Saab.
El Universal ajoute que Saab « a réaffirmé son engagement en faveur des droits humains des Vénézuéliens, à l’intérieur comme à l’extérieur du pays, et a lancé un nouvel appel urgent aux organisations multilatérales, notamment à l’ONU, pour qu’elles interviennent face à la gravité de ces actes arbitraires systématiques ».
Avec ces propos, Saab s’aligne sur la position officielle du régime de Nicolás Maduro, qui rejette l’incarcération des membres du Tren de Aragua au CECOT, une mégaprison construite sous la présidence de Bukele dans le cadre de l’état d’exception et du Plan de Contrôle Territorial.
Début juillet, Jorge Rodríguez, président de l’Assemblée nationale chaviste, avait déjà déclaré : « C’est un crime contre l’humanité. Bukele a peut-être été mis au monde par un homme et une femme, mais il n’a rien d’humain : c’est une bête ». Il a également exhorté les Vénézuéliens à se mobiliser pour réclamer la libération de leurs compatriotes, expulsés vers le Salvador par l’administration de Donald Trump, dans le cadre de sa politique de déportation des migrants et criminels étrangers.
De son côté, le président Bukele a proposé au régime de Caracas un accord humanitaire prévoyant la repatriation des criminels vénézuéliens incarcérés au Salvador en échange de la libération de prisonniers politiques au Venezuela. Mais le président Maduro n’a pas accepté l’offre.
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