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Amérique centrale

Guatemala : le parti Semilla veut se réinventer face à la répression judiciaire

Un groupe de députés et membres du parti guatémaltèque Semilla, qui a porté à la présidence le progressiste Bernardo Arévalo, a annoncé mercredi qu’il envisageait de créer un nouveau parti politique, face à la suspension de la personnalité juridique de Semilla et aux poursuites judiciaires engagées contre plusieurs de ses membres.

Depuis deux ans, le Ministère public enquête sur la formation du parti, qu’il accuse de s’être constitué à l’aide de signatures falsifiées. L’objectif de cette procédure serait la disparition définitive du mouvement en tant qu’organisation politique.

Face à cette menace, des représentants du parti ont déclaré à la presse qu’ils évaluent les mécanismes pour fonder un nouveau parti ou s’intégrer à une autre structure existante.

Depuis juin 2023, après que Semilla a réussi à positionner Arévalo pour le second tour contre l’ancienne Première dame Sandra Torres — qu’il a ensuite battue largement —, la fiscalité guatémaltèque a engagé une offensive judiciaire visant à empêcher son investiture et à affaiblir l’influence de ses députés au Congrès.

En août 2023, le Congrès — alors dirigé par le parti VAMOS, de l’ancien président Alejandro Giammattei et allié à d’autres blocs opposés à Arévalo — a déclaré les députés de Semilla indépendants, les excluant ainsi de toute représentation formelle.

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Un juge, Fredy Orellana, a aussi annulé la personnalité juridique de Semilla, empêchant ses députés de faire partie de la direction du Congrès chargée d’investir le président élu.

Cependant, après les élections législatives et un changement de majorité, une nouvelle direction du Congrès a reconnu la légitimité de Semilla. En janvier 2024, Arévalo a finalement pu prendre ses fonctions, soutenu par de nombreuses manifestations populaires.

Samuel Pérez, chef du groupe parlementaire, a déclaré que le pays vit un moment historique de confrontation entre deux camps : « D’un côté, il y a les traîtres, les dictateurs, les mafias incrustées dans le système judiciaire qui défendent un régime de pauvreté et de corruption. De l’autre, il y a le peuple guatémaltèque qui lutte pour la liberté, la justice et la démocratie, et c’est lui qui triomphera. »

La procureure générale Consuelo Porras, à la tête du Ministère public, continue de faire obstacle au gouvernement d’Arévalo. Malgré les demandes de démission du président, elle refuse de quitter son poste. Il lui reste encore 11 mois de mandat. Elle et au moins six procureurs, dont Leonor Morales qui enquête sur Semilla, ont été sanctionnés par plus de 40 pays, dont les États-Unis, le Canada et l’Union européenne.

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Amérique centrale

Graves retards dans le dépouillement de l’élection présidentielle au Honduras

Le dépouillement des votes destiné à proclamer le vainqueur de l’élection présidentielle au Honduras connaît de « graves retards », a dénoncé samedi la présidente de l’organe électoral, qui a attribué ces lenteurs aux délégués des partis politiques.

Depuis jeudi, des représentants des partis politiques examinent environ 2 800 procès-verbaux présentant des « irrégularités » issus du scrutin du 30 novembre, une élection disputée entre l’homme d’affaires conservateur Nasry Asfura, soutenu par le président des États-Unis, Donald Trump, et l’animateur de télévision Salvador Nasralla.

Asfura, candidat du Parti national (PN), devance Nasralla, du Parti libéral (PL, droite), de seulement quelques milliers de voix.

« De graves retards persistent dans le dépouillement spécial », a écrit sur X la présidente du Conseil national électoral (CNE), Ana Paola Hall. « Il est clair que certains secteurs au sein des partis politiques contribuent à retarder le dépouillement et à compliquer le processus électoral », a-t-elle déploré.

Hall, représentante du Parti libéral au sein du CNE, a également dénoncé « un climat d’intimidation à l’encontre des fonctionnaires électoraux ».

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De son côté, le député du Parti national, Tomás Zambrano, a affirmé que ce « retard malveillant » serait provoqué par des délégués de Nasralla « en alliance » avec le parti au pouvoir, Libre (gauche), dont la candidate Rixi Moncada est arrivée en troisième position.

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Amérique centrale

Les États-Unis sanctionnent deux responsables honduriens pour ingérence électorale

Les États-Unis ont décidé vendredi de restreindre les visas de deux responsables honduriens, accusés d’avoir interféré dans le processus de dépouillement des élections générales organisées le 30 novembre dans ce pays d’Amérique centrale.

Dans un communiqué, le département d’État américain a annoncé la révocation du visa de Mario Morazán, magistrat du Tribunal de justice électorale, ainsi que le refus de délivrer un visa à Marlon Ochoa, conseiller du Conseil national électoral. Les deux responsables sont membres du parti au pouvoir, Liberté et Refondation (Libre), de gauche.

Washington estime que ces deux fonctionnaires contribuent à « saper » la démocratie au Honduras en « entravant le recomptage des votes ».

Près de vingt jours après la tenue du scrutin, les Honduriens ne connaissent toujours pas les résultats définitifs de l’élection présidentielle. En raison de l’écart très serré entre les deux principaux candidats, le processus électoral est entré dans une phase de dépouillement spécial, entamée jeudi.

Dans ce cadre, 2 792 procès-verbaux du scrutin présidentiel présentant de supposées incohérences ou erreurs sont en cours de vérification, afin d’établir un décompte précis des suffrages qui permettra de déterminer le vainqueur.

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Avec 99,85 % des bulletins dépouillés à ce stade, le conservateur Nasry Asfura, du Parti national, arrive légèrement en tête avec 40,24 % des voix, devant Salvador Nasralla, également conservateur et candidat du Parti libéral, qui obtient 39,64 %.

La candidate du parti au pouvoir, Rixi Moncada, de Liberté et Refondation, se classe loin derrière avec 19,12 % des suffrages. Elle ne reconnaît pas les résultats annoncés jusqu’à présent.

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Amérique centrale

Washington presse le CNE hondurien d’accélérer le dépouillement spécial

L’appel a été lancé par le Bureau des affaires de l’hémisphère occidental via le réseau social X, exhortant le Conseil national électoral (CNE) à procéder au dépouillement spécial des 2 792 procès-verbaux présentant des irrégularités, dont l’examen aurait dû commencer le 13 décembre, conformément à la législation électorale hondurienne.

La Maison-Blanche a averti que toute tentative d’entraver le travail du CNE ou de perturber l’ordre public « aura des conséquences ». Elle a également souligné que « la voix des 3,4 millions de Honduriens qui se sont rendus aux urnes doit être respectée et entendue ».

Le retard dans le dépouillement a exacerbé les tensions politiques. Les autorités ont mis en place au moins 150 tables de travail à l’Institut national de formation professionnelle (Infop), où le matériel électoral est sécurisé. Toutefois, ces dernières heures, l’accès a été refusé à du personnel accrédité qui devait assurer l’un des quarts de travail de 12 heureschargés de traiter les procès-verbaux contestés.

En l’absence de ce dépouillement spécial, les résultats définitifs pourraient être annoncés après le 30 décembre, date limite fixée par la loi, ce qui risquerait d’aggraver la crise postélectorale.

Selon les résultats préliminaires du CNE, le candidat du Parti national, Nasry “Tito” Asfura, soutenu par le président Donald Trump, arrive en tête avec 40,54 % des voix. Il est suivi de Salvador Nasralla, du Parti libéral, avec 39,19 %, tandis que Rixi Moncada, du parti de gauche Liberté et Refondation (Libre), occupe la troisième place avec 19,29 %, alors que 99,80 % des procès-verbaux ont déjà été traités.

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