Amérique centrale
La police nicaraguayenne empêche Henry Ruiz de sortir de chez lui sur ordre des autorités
La Police nationale du Nicaragua a empêché l’ex-commandant de la révolution sandiniste, Henry Ruiz, de quitter son domicile « sur ordre d’en haut », ont dénoncé ce mardi les membres de sa famille, des proches du vétéran ex-guérillero et le mouvement politique d’opposition Union Démocratique Rénovatrice (Unamos).
L’ex-commandant sandiniste, âgé de 81 ans et critique du régime de Daniel Ortega et de Rosario Murillo, se voit interdit de sortir de chez lui depuis le samedi 8 mars, selon la plainte déposée. Sa résidence se situe dans un quartier résidentiel de Managua.
Un des officiers aurait expliqué à Henry Ruiz que, « sur ordre d’en haut », il ne pouvait ni quitter sa maison, ni autoriser l’entrée d’autres personnes, à l’exception de ses proches, selon des sources rapportées par les plateformes nicaraguayennes Divergentes et Confidencial.
Ni le régime de Nicaragua ni la Police nationale n’ont réagi à ces accusations, une pratique fréquente de leur part.
Pour sa part, le dirigeant d’Unamos, Hector Mairena, a déclaré aux journalistes que « Henry Ruiz est sous arrestation à domicile de facto depuis plusieurs jours ».
« Nous (Unamos) dénonçons cette situation avec force et tenons la dictature nicaraguayenne responsable de l’intégrité physique, de la santé et de la vie de Henry Ruiz, le légendaire ‘commandant Modesto’ », a ajouté Mairena.
Amérique centrale
Guatemala : perquisition dans une luxueuse propriété liée à l’ex-président Giammattei
Le parquet du Guatemala a perquisitionné jeudi une résidence luxueuse liée à l’ancien président Alejandro Giammattei (2020-2024), dans le cadre d’une enquête sur la construction présumée irrégulière d’une route d’une valeur de 7,5 millions de dollars destinée à faciliter l’accès à ce domaine.
La propriété est située dans la municipalité de Santa María de Jesús, dans le département de Sacatepéquez, à 43 kilomètres de Ciudad de Guatemala, et fait l’objet d’une mesure de saisie judiciaire depuis mai. Les autorités prévoient de la transférer à la Secrétariat national d’administration des biens en extinction de domaine (Senabed).
Selon le ministère public, cette opération a été menée par la Fiscalía de Extinción de Dominio, dans le cadre d’une enquête ouverte en 2020 sur un appel d’offres portant sur une route estimée à 58,9 millions de quetzales (environ 7,5 millions de dollars). Cette voie relie Santa María de Jesús à la municipalité de Palín, dans le département d’Escuintla.
Les autorités affirment que la route « aurait été construite dans le but d’accéder à une luxueuse propriété privée située dans la finca El Nacimiento ». Le bien est composé de quatre parcelles voisines totalisant près de 100 manzanas (69,9 hectares) et a été acquis par une société anonyme liée à l’ex-président Giammattei.
D’après les procureurs, cette société ne présentait aucun enregistrement d’activité fiscale et aurait été achetée pour seulement 50 000 quetzales, soit environ 6 500 dollars. L’objectif de l’enquête est de déterminer l’origine des fonds utilisés pour l’aménagement de la résidence, qui comprend des écuries, des panneaux solaires et des zones de culture de café.
L’affaire est soumise au secret de l’instruction et vient s’ajouter à d’autres procédures visant l’ancien chef de l’État. En janvier 2024, le gouvernement des États-Unis a sanctionné Giammattei et lui a interdit l’entrée sur son territoire, l’accusant d’avoir « accepté des pots-de-vin en échange de l’exercice de ses fonctions publiques » durant son mandat.
Amérique centrale
Démantèlement du plus grand cartel de l’histoire du Costa Rica
Les autorités costariciennes ont démantelé mardi un puissant réseau de trafic de drogues qui exportait des stupéfiants vers les États-Unis et l’Europe. Ce groupe criminel est considéré comme le plus important cartel local jamais identifié dans le pays, ont annoncé des sources officielles.
Environ 1 200 policiers ont mené 64 perquisitions dans plusieurs provinces contre le « Cartel de la Caraïbe Sud », lors d’une opération sans précédent par son ampleur et le déploiement des forces de sécurité, a indiqué à la presse Michael Soto, sous-directeur de l’Organisme de Recherche Judiciaire (OIJ).
« Ce groupe se procurait des cargaisons de drogue pour les revendre à d’autres trafiquants déjà connus dans le pays, et exploitait en plus une route vers l’Europe et les États-Unis », a précisé le responsable.
Depuis le début de l’enquête en 2021, ouverte après le massacre de huit personnes dans une localité de la côte caraïbe, les autorités ont saisi 13,7 tonnes de cocaïne et de marijuana, selon les rapports de l’OIJ.
Mardi, 28 personnes ont été arrêtées, a annoncé le parquet. Les forces de l’ordre ont également confisqué des maisons de luxe, des véhicules et des embarcations dans le cadre d’une vaste opération menée avec le soutien de la Colombie, du Panama, de l’Espagne, du Royaume-Uni, de la France et de l’agence antidrogue américaine DEA.
Amérique centrale
La CIDH alerte sur la menace contre les peuples autochtones et afro-descendants du Nicaragua
La Commission interaméricaine des droits de l’homme (CIDH) a alerté ce vendredi que l’existence physique et culturelle des peuples autochtones et afro-descendants de la côte caraïbe du Nicaragua est en danger, en raison d’un contexte de violence systématique, de spoliation territoriale et de déplacements forcés.
Le rapport « Violence contre les peuples autochtones et afro-descendants de la côte caraïbe au Nicaragua » documente comment des colons armés ont envahi les territoires ancestraux, provoquant une détérioration des conditions de vie et menaçant la survie culturelle et collective de ces groupes.
La CIDH a averti que ces violations portent atteinte aux droits à l’identité culturelle et à la propriété collective des peuples autochtones, limitant leur capacité à préserver leurs pratiques traditionnelles, leur langue et leur spiritualité.
L’organisme a rappelé que le Nicaragua, en tant que signataire de traités internationaux contraignants, est obligé de protéger ses peuples autochtones, parmi lesquels figurent la Convention 169 de l’OIT, la Déclaration américaine et la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones.
La Commission a exhorté l’État nicaraguayen à garantir le droit de ces peuples à vivre en liberté et en sécurité sur leurs territoires, en respectant leurs systèmes d’organisation, leur culture et leur vision du monde, et à permettre le retour sûr des communautés déplacées.
Elle a également demandé de lutter contre l’impunité dans les cas de violence et appelé les institutions financières internationales à conditionner crédits et financements au respect de l’État de droit au Nicaragua.
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