International
La Colombie reconnaît la « gravité » des chiffres des meurtres de dirigeants environnementaux
Le gouvernement colombien a reconnu la « gravité » de la situation des leaders écologistes dans le pays après qu’un rapport de l’ONG Global Witness a placé la Colombie comme la nation la plus meurtrière pour défendre la nature, avec 79 meurtres en 2023, et a ajouté que ceux-ci « ne peuvent pas être un butin de guerre ».
« Le gouvernement national reconnaît la grave situation qui découle des conflits socio-écologiques associés au trafic de drogue, aux pratiques extractivistes liées aux économies illicites et à la reconfiguration du conflit armé », a déclaré le ministère de l’Environnement dans un communiqué après la publication lundi du rapport, et a déploré la « première place déshonorante dans les meurtres » occupée par la Colombie.
En ce sens, le ministère a détaillé le travail effectué par le gouvernement pour atténuer et arrêter ce fléau, dans le cadre d’une « stratégie globale pour garantir la vie et la sécurité des défenseurs de l’environnement » dans laquelle travaillent plusieurs ministères, tels que ceux de l’Intérieur et de la Défense, ainsi que diverses entités de l’État.
En outre, le portefeuille de l’environnement « a augmenté le budget alloué à la protection collective », tandis que celui de l’Intérieur a augmenté son financement de la Direction des droits de l’homme de près de 400 %, de l’argent destiné à l’installation de la Table nationale des garanties, qui traite des problèmes qui découlent de l’assassinat et des agressions contre les défenseurs.
Dans le pays, il existe 16 tables territoriales de garanties actives.
Parmi d’autres actions décrites par le ministère, il a souligné l’impulsion à l’Accord d’Escazú, récemment ratifié par la Cour constitutionnelle, un mécanisme par lequel le gouvernement « continuera à renforcer ses outils pour faire face de manière décisive (…) à cette situation et offrir des garanties aux dirigeants dans leur défense de l’environnement, car la nature et ses défenseurs ne peuvent pas être un butin de guerre ».
L’accord d’Escazú est un traité international dont l’objectif est de garantir les droits d’accès à l’information, la participation du public et l’accès à la justice en matière d’environnement, ainsi que de protéger les défenseurs des droits environnementaux dans la région.
Selon le rapport de Global Witness, en 2023, la Colombie était à nouveau le pays le plus dangereux au monde pour défendre l’environnement et la nature, car 79 personnes exerçant ce leadership sont mortes par meurtre, un chiffre représentant 40 % des homicides de dirigeants environnementaux sur la planète.
De plus, ce chiffre est le plus élevé enregistré dans un pays depuis que Global Witness a commencé à surveiller les menaces et les homicides de dirigeants environnementaux en 2012.
En un peu plus d’une décennie, 461 défenseurs sont morts en Colombie, le pays qui compte désormais le plus grand nombre de meurtres documentés entre 2012 et 2023.
Cette année, la Colombie accueille la COP16, le sommet sur la biodiversité de plus haut niveau, au cours duquel, entre autres, la protection des dirigeants qui défendent la nature devrait être abordée.
International
Sinaloa : arrestation d’« El Dani », recherché par le FBI pour trafic de fentanyl
Des agents du Secrétariat à la Sécurité et à la Protection Citoyenne (SSPC) du Mexique ont arrêté mercredi, dans l’État de Sinaloa (nord-ouest), Daniel « N », alias El Dani, recherché par les autorités américaines pour conspiration en vue de la distribution de fentanyl, a indiqué le ministre Omar García Harfuch.
Dans une publication sur les réseaux sociaux, le responsable a précisé que l’individu, de nationalité américaine, faisait l’objet d’un mandat d’arrêt et d’une notice rouge émise par le FBI. Son arrestation au Mexique est le résultat d’un « travail coordonné » du Cabinet de Sécurité et de la coopération internationale dans la lutte contre le trafic de stupéfiants.
Des sources officielles ont confirmé à l’agence EFE que le détenu a été identifié comme Daniel Silvestre Manjarrez. Dans un communiqué distinct, la SSPC a souligné que l’opération a eu lieu dans un logement situé dans le quartier Infonavit Humaya, à Culiacán, la capitale de Sinaloa, où le suspect se cachait. Reconnu par les autorités, il a été interpellé puis remis au parquet.
L’arrestation a été rendue possible grâce à des opérations de renseignement et d’enquête menées dans l’État, auxquelles ont participé, outre le SSPC, des membres des Secrétariats de la Défense, de la Marine (Semar), de la Fiscalía General de la República ainsi que de la Garde nationale.
Le gouvernement mexicain a souligné que des actions comme celle-ci réaffirment son « engagement à travailler de manière coordonnée pour arrêter les générateurs de violence qui nuisent à la société ».
Depuis février, dans le cadre de l’« Opération Frontière Nord » — conclue avec le président des États-Unis, Donald Trump, pour éviter l’imposition de tarifs douaniers — 8 707 personnes ont été arrêtées et près de 107,2 tonnes de drogue ont été saisies au Mexique, dont un peu plus de 494 kilos de fentanyl, selon les autorités fédérales.
International
Capriles soutient la médiation de Lula dans la crise entre le Venezuela et les États-Unis
L’opposant vénézuélien Henrique Capriles a exprimé mercredi son soutien à la médiation du président brésilien, Luiz Inácio Lula da Silva, qui s’est proposé en octobre dernier comme interlocuteur entre le Venezuela et les États-Unis, dans un contexte de tensions croissantes liées au déploiement militaire américain dans la mer des Caraïbes, que Caracas considère comme une menace.
« Je serais tout à fait favorable à la médiation d’un président d’un pays démocratiquement élu. Au Brésil, il y a une démocratie ; en Colombie, il y a une démocratie. Au Venezuela, il n’y a pas de démocratie », a déclaré Capriles dans une intervention sur son compte X.
Dans ce climat tendu entre Caracas et Washington, l’ancien candidat à la présidence a plaidé pour une négociation politique, une responsabilité qui incombe selon lui à ceux qui « détiennent le pouvoir ». Il a également critiqué l’appel lancé par le gouvernement aux citoyens pour qu’ils prennent les armes en défense du territoire national.
« Pourquoi le peuple vénézuélien devrait-il prendre les armes pour défendre qui ? Maduro ? Le gouvernement ? Les Vénézuéliens veulent la paix et une solution. Et c’est à ceux qui sont au pouvoir de la rechercher, de s’asseoir à la table des négociations », a-t-il affirmé.
En octobre, Lula avait déclaré que « si les États-Unis ont besoin du soutien du Brésil pour traiter la question vénézuélienne », il était prêt à aider, affirmant vouloir préserver « la paix en Amérique du Sud ».
La proposition du président brésilien avait été révélée par le ministre des Affaires étrangères, Mauro Vieira, après une rencontre entre Lula et le président américain, Donald Trump, à Kuala Lumpur, en marge du sommet de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN).
Caracas accuse Washington de vouloir utiliser sa présence militaire, que les États-Unis justifient par la lutte contre le narcotrafic, pour provoquer un « changement de régime » et installer une autorité « marionnette » qui lui permettrait de « s’approprier » les ressources naturelles du pays, en particulier le pétrole.
International
Mexique : vers une harmonisation nationale du délit de harcèlement sexuel
Le harcèlement sexuel au Mexique n’est pas sanctionné de la même manière sur l’ensemble du territoire. Face à cette situation, le gouvernement a annoncé mercredi qu’il prépare une réforme visant à harmoniser ce délit dans les 32 États du pays, après l’agression dont a été victime mardi la présidente mexicaine, Claudia Sheinbaum.
Bien que le Code pénal fédéral prévoie des peines pouvant aller jusqu’à trois ans de prison pour quiconque commet un acte de harcèlement sexuel, celui-ci relève du droit commun et dépend donc des législations de chaque État.
Cependant, il existe d’importantes divergences entre les Codes pénaux locaux, notamment concernant la définition du délit, les peines prévues et les circonstances aggravantes, telles que la commission des faits dans des lieux publics ou l’âge de la victime. Par exemple, à Mexico, le harcèlement sexuel est puni d’un à trois ans d’emprisonnement, assorti d’amendes et de la destitution du poste si l’agresseur est un fonctionnaire. En revanche, dans des États comme Nuevo León, la sanction va de six mois à deux ans de prison.
Une autre différence majeure réside dans la façon de définir le harcèlement : plus de vingt États le qualifient d’« acte d’obsession à des fins sexuelles » ou « lascives », tandis que d’autres le décrivent comme une « demande de faveurs sexuelles », comme c’est le cas au Coahuila.
Face à ce panorama, Sheinbaum a annoncé que son gouvernement prépare une initiative législative qu’il « partagera avec l’ensemble des gouverneurs », afin que le harcèlement soit défini et sanctionné de manière uniforme dans tout le pays.
La présidente a également souligné la nécessité de faciliter les démarches de plainte. À cette fin, le secrétariat aux Droits des femmes prépare une campagne pour encourager les signalements.
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