Le groupe de guérilla Armée de libération nationale (ELN) a « mis fin » à la suspension des enlèvements à des fins économiques, considérant que l’exécutif a violé la création d’un « fonds multi-donateur pour le processus de paix », ce à quoi le gouvernement a répondu que l’ »élimination » de ce crime n’est pas négociable avec l’État.
« L’ELN met fin à son offre de suspension unilatérale des retenues économiques (…) Le Fonds n’est pas encore constitué, le gouvernement montre peu de volonté d’avancer dans ce domaine », a déclaré la Direction nationale de cette guérilla dans un communiqué.
Face à cette déclaration, la délégation du gouvernement a répondu que dans les dialogues de paix « elle a toujours clairement indiqué à l’ELN que le commerce avec les êtres humains n’a aucune justification et que son élimination ne fait l’objet d’aucune transaction de la part de l’État colombien ».
« Nous espérons que l’ELN maintiendra l’engagement pris auprès de la société colombienne et de la communauté internationale et mettra fin à toute forme d’enlèvement », a ajouté la délégation colombienne.
Les parties ont annoncé en décembre de l’année dernière, lors du cinquième cycle de négociation, à Mexico, que cette guérilla cesserait les enlèvements à des fins économiques.
Advertisement
20250901_vacunacion_vsr-728x90
20250901_minsal_tetra_-728x90
20250701_vacunacion-influenza-728x90
20250701_vacunacion_vph-728x90
20250701_dengue_728x90
20250715_donacion_sangre_central_728x90
20250501_mh_noexigencia_dui_728x90
20231124_etesal_728x90_1
20230601_agenda_primera_infancia_728X90
domfuturo_netview-728x90
20240604_dom_728x90
CEL
À cet égard, la chef de la négociation du gouvernement, Vera Grabe, a assuré à EFE le 28 février dernier que ce groupe armé avait libéré toutes les personnes qui étaient signalées et vérifiées comme kidnappées à des fins économiques jusqu’en décembre 2023.
Cependant, l’ELN a assuré lundi qu’il avait mis fin à la suspension des enlèvements parce que celle-ci dépendait du fonctionnement du Fonds multi-donateur de paix convenu par les parties.
En février dernier, à la fin du sixième cycle des négociations à La Havane, les parties ont annoncé la création de ce fonds qui, selon Grabe, vise à « renforcer et à rendre ce processus durable » et à soutenir « l’activité de l’ELN dans la construction de la paix ».
Néanmoins, la délégation de paix du gouvernement a déclaré lundi que « ce fonds n’a en aucun cas été créé en contrepartie de la suspension de l’enlèvement ou de l’interruption d’une autre action spécifique incluse dans le cessez-le-feu ».
« La mise en service du Fonds n’a pas eu lieu en raison de la décision de pause de l’ELN annoncée devant les pays garants et accompagnateurs », a ajouté l’information.
Advertisement
20250901_vacunacion_vsr-728x90
20250901_minsal_tetra_-728x90
20250701_vacunacion-influenza-728x90
20250701_vacunacion_vph-728x90
20250701_dengue_728x90
20250715_donacion_sangre_central_728x90
20250501_mh_noexigencia_dui_728x90
20231124_etesal_728x90_1
20230601_agenda_primera_infancia_728X90
domfuturo_netview-728x90
20240604_dom_728x90
CEL
Les délégations du gouvernement et de l’ELN devraient se réunir à Caracas entre le 20 et le 25 mai pour signer un nouvel accord dans le cadre de la négociation de paix, qu’elles ont reprise en novembre 2022, mais on ne sait pas ce qui se passera après la décision de l’ELN de reprendre les enlèvements.
L’annonce de l’ELN de revenir aux enlèvements intervient après plusieurs affrontements entre les parties sur l’intention du gouvernement de négocier également une paix territoriale, en commençant par le Frente Comuneros del Sur, une faction de cette guérilla qui opère dans le département de Nariño, à la frontière avec l’Équateur, ce que le groupe armé illégal considère comme « viole les accords convenus ».
Face à cette décision du gouvernement, l’ELN a annoncé en février dernier le gel des dialogues en vue de l’ »état critique » du processus de paix, mais a ensuite accepté de retourner à la table pour négocier.
Gustavo Petro dénonce une « ingérence » des États-Unis après la décertification de la Colombie
Le président colombien Gustavo Petro a critiqué mardi la décision des États-Unis de décertifier la Colombie dans la lutte contre la drogue, une mesure prise pour la première fois en près de trois décennies. Selon lui, il s’agit d’une pression politique exercée contre son gouvernement de gauche.
« Les États-Unis s’immiscent tout simplement dans la politique intérieure de la Colombie, ils veulent un président marionnette », a déclaré Petro sur le réseau social X. « Le peuple colombien décidera s’il veut un président marionnette comme celui qui a vendu le Panama ou s’il veut une nation libre et souveraine », a-t-il ajouté.
La veille, le gouvernement de Donald Trump avait inscrit la Colombie sur la liste des pays ayant « manifestement manqué » à leurs obligations dans la lutte antidrogue au cours de l’année écoulée. Toutefois, Washington a accordé une exemption pour des raisons d’intérêt national, afin de ne pas compromettre entièrement l’aide destinée à un pays longtemps considéré comme un allié clé dans la région.
Washington retire sa certification à la Colombie dans la lutte antidrogue
L’administration de Donald Trump a annoncé la décertification de la Colombie dans la lutte contre le narcotrafic, estimant que le pays sud-américain avait « manifestement manqué » à ses engagements internationaux contre la drogue, selon un communiqué du Département d’État.
« La culture de la coca et la production de cocaïne ont atteint des niveaux historiques sous la présidence de Gustavo Petro, et ses tentatives infructueuses de parvenir à des accords avec des groupes narcoterroristes n’ont fait qu’aggraver la crise », précise le communiqué.
Aux côtés de la Colombie, les États-Unis ont également retiré l’Afghanistan, la Bolivie, le Venezuela et la Birmanie de la liste des pays certifiés, invoquant les mêmes manquements dans leurs efforts antidrogue.
Washington a averti que les pays qui n’assument pas leurs responsabilités dans l’éradication de la coca et le contrôle du trafic de cocaïne « feront face à de graves conséquences ». Toutefois, il a insisté sur le fait que l’aide américaine à la Colombie, à la Bolivie, au Venezuela et à la Birmanie restait « essentielle aux intérêts nationaux des États-Unis ».
Concernant la Colombie, le Département d’État a précisé qu’il pourrait revoir sa décision si le gouvernement Petro « adopte des mesures agressives pour éradiquer la coca, réduire le trafic de cocaïne et sanctionner ceux qui en tirent profit ».
Gaza : Israël affirme que 40 % des habitants ont déjà quitté la ville
L’armée israélienne a affirmé ce mardi qu’environ 40 % des habitants de la ville de Gaza avaient déjà quitté la zone, alors que commencent les premières phases de son offensive terrestre pour envahir la cité.
« Rejoignez les plus de 40 % des habitants de la ville qui ont déjà été évacués afin de protéger votre sécurité et celle de vos proches », indique un communiqué militaire.
Selon les derniers chiffres publiés lundi par l’armée, 350 000 des quelque un million de personnes vivant à Gazaavaient déjà fui, bien que d’autres sources estiment ce chiffre plus bas.
D’après les données de suivi des mouvements de population de l’agence de l’ONU OCHA, couvrant la période depuis la mi-août — date à laquelle Israël a annoncé la prise de la ville — jusqu’au dimanche dernier, 191 000 personnes auraient quitté la cité pour se diriger vers le sud.
C’est précisément vers une étroite bande du sud que l’armée demande aux habitants de se déplacer, mais beaucoup rencontrent de sérieuses difficultés : coûts financiers élevés, manque d’espace d’accueil et problèmes médicaux.