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International

Tentative d’insurrection au Brésil: une tâche herculéenne pour la justice

Photo: DOUGLAS MAGNO / AFP

18 janvier | Par AFP |

Plus de 1.000 personnes pourraient être inculpées après les tentatives d’insurrection du 8 janvier à Brasilia et la justice brésilienne fait face à une tâche inédite et herculéenne. 

Un procureur impliqué dans l’enquête a décrit à l’AFP le processus, sous couvert d’anonymat.

Les détenus

Plus de 2.000 personnes ont été arrêtées immédiatement après le saccage à Brasilia des trois centres du pouvoir que sont le Palais présidentiel, le Congrès et la Cour suprême par des partisans de l’ancien président d’extrême droite Jair Bolsonaro. 

Environ 300 personnes ont été détenues sur place, tandis que le reste l’a été dans un campement installé à environ huit kilomètres de là. Neuf jours plus tard, plus de 1.000 personnes étaient toujours en détention. 

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Les hommes sont détenus à la prison de Papuda et les femmes à celle de Colmeia. Situées à Brasilia, elles connaissent depuis une forte surpopulation. 

Cinq jours après les émeutes, Papuda, qui a une capacité de 1.176 détenus, en accueillait 2.139, selon les autorités. Colmeia, avec une capacité de 1.028, en accueillait 1.148. 

Les émeutiers présumés sont détenus séparément du reste de la population carcérale. « Beaucoup d’entre eux viennent d’autres villes et d’autres États et seront transférés (…) hors de Brasilia » dans les prochains jours dans l’attente de leur procès, selon le procureur.

Plus de 600 personnes ont été libérées dans l’attente d’une enquête plus approfondie. Il s’agit principalement de personnes âgées, de femmes enceintes et de mères avec de jeunes enfants.

Les accusations

Le juge de la Cour suprême Alexandre De Moraes est chargé de l’enquête. 

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Les détenus doivent répondre de plusieurs chefs d’accusation pour « actes antidémocratiques », dont association criminelle, atteinte au patrimoine, violence contre l’Etat démocratique et incitation au coup d’Etat.

L’implication de certains dans le soulèvement est plus difficile à prouver que pour d’autres, a souligné le procureur, estimant cependant que « si des milliers de personnes appellent à un coup d’État tout en essayant d’envahir des bâtiments publics (…) toute personne qui se trouve là à ce moment peut être considérée comme coupable d’un crime par association ». 

Si dans un premier temps, le nouveau président de gauche Luiz Inacio Lula da Silva et son ministre de la Justice Flavio Dino ont évoqué des actes de « terrorisme », selon la loi, de tels crimes exigent d’avoir été commis « pour des raisons de xénophobie, de discrimination ou de préjugés fondés sur la race, la couleur, l’ethnie ou la religion ». Or, les émeutes avaient une motivation politique.

« Il est possible » qu’aucune accusation de « terrorisme » ne soit finalement retenue, a souligné le procureur.

Auditions préliminaires

Jusqu’à mardi quelque 1.400 auditions préliminaires avaient eu lieu. Elles se sont déroulées par visioconférence, les juges du district de Brasilia recevant l’aide de juges d’autres districts. 

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Les rangs des procureurs ont également été renforcés par des magistrats d’autres régions.

« Ca a été une semaine avec des journées de 18 heures », a assuré le procureur.  

Au total, une centaine de procureurs fédéraux ont travaillé sur quelque 1.400 cas, avec le soutien d’environ 400 procureurs d’État. 

Des centaines d’avocats de la défense ont également été impliqués. 

« Pour un crime normal, l’audience de garde à vue doit avoir lieu dans les 24 heures et un juge doit se prononcer immédiatement », a expliqué le procureur. « Mais, il existe une jurisprudence selon laquelle, dans des cas exceptionnels, ce délai peut être prolongé ».

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Sur les 1.400 auditions préliminaires, un millier a débouché sur une demande du parquet de placement en détention préventive. 

Dans les autres cas, les suspects ont été libérés sous caution ou assignés à résidence en attendant leur procès. 

Une fois les audiences préliminaires terminées, les poursuites pénales seront à la charge du bureau du procureur général Augusto Aras. Lundi, ce dernier avait procédé aux premières inculpations avec l’annonce de poursuites à l’encontre de 39 personnes.

Procès

Y aura-t-il un seul grand procès ou plusieurs? La Cour suprême traitera-t-elle tous les cas ou bien va-t-elle en renvoyer certains vers des juridictions inférieures ? Tout cela doit encore être décidé. 

Ce qui est clair, c’est qu’il faudra beaucoup de temps, vraisemblablement plusieurs années, pour que le processus judiciaire aboutisse.

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International

Maduro accuse l’opposition d’être responsable du sort d’une fillette séparée de sa mère aux États-Unis

Le président vénézuélien Nicolás Maduro, qui a prêté serment pour un troisième mandat à la suite de sa réélection controversée, a tenu pour responsables plusieurs opposants, dont María Corina Machado, de tout ce qui pourrait arriver à une fillette de deux ans que son gouvernement affirme avoir été séparée de sa mère avant d’embarquer sur un vol de rapatriement depuis les États-Unis.

« Je tiens publiquement responsables Mme María Machado, Leopoldo López, Carlos Paparoni, Carlos Vecchio et Juan Guaidó de ce qui pourrait arriver à la petite Maikelys Espinoza, en raison de la séparation qu’elle subit », a déclaré Maduro lors d’un défilé à Caracas pour la Journée internationale des travailleurs, auquel ont assisté la mère et la grand-mère de l’enfant, Yorely Bernal et Raida Inciarte.

Le chef de l’État a accusé ce groupe d’opposants d’être responsable des sanctions, du blocus, des trafiquants (« coyotes ») qui ont détourné des milliards de dollars, ainsi que de la persécution des migrants vénézuéliens aux États-Unis.

La manifestation a parcouru plusieurs avenues de la capitale, avec la participation de travailleurs de divers ministères et entreprises publiques, brandissant des pancartes demandant la « libération » de la fillette. Sur la scène, aux côtés de Maduro, se trouvaient également des proches de plus de 200 migrants vénézuéliens récemment expulsés des États-Unis vers une prison de haute sécurité au Salvador, accusés d’appartenir au groupe criminel transnational Tren de Aragua, né dans une prison vénézuélienne.

Maduro a appelé ses partisans à prier Dieu pour avoir la sagesse et l’intelligence nécessaires afin que la fillette puisse bientôt retourner dans les bras de sa mère au Venezuela, ainsi que les 252 migrants détenus au Salvador.

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« La justice triomphera plus tôt que prévu, et nos jeunes reviendront libres, sains et saufs », a-t-il déclaré.

Le président a également défendu les migrants vénézuéliens, les qualifiant de personnes nobles, honnêtes et travailleuses qui ont contribué au développement des pays où ils se sont installés.

Mardi, le procureur général Tarek William Saab a annoncé l’ouverture d’une enquête sur ce qu’il a qualifié d’« enlèvement brutal » de la fillette par les autorités américaines.

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International

Interdiction des femmes trans dans les équipes féminines de football en Angleterre et en Écosse

Les femmes transgenres ne pourront plus jouer dans les équipes de football féminin en Angleterre et en Écosse, à la suite d’un arrêt rendu le mois dernier par la Cour suprême du Royaume-Uni, a annoncé jeudi la Fédération anglaise de football.

La Football Association (FA) a indiqué avoir modifié ses règles, qui permettaient jusqu’à présent aux athlètes transgenres de participer aux compétitions féminines à condition de réduire leur taux de testostérone. La Fédération écossaise de football a adopté une décision similaire la semaine dernière.

La Cour suprême britannique a statué il y a deux semaines qu’aux fins de la lutte contre les discriminations, le terme « femme » devait désigner une personne née biologiquement femme. À la suite de cette décision, la présidente de la Commission pour l’égalité et les droits de l’homme a affirmé que les femmes trans seraient exclues des toilettes, salles d’hôpital et équipes sportives réservées aux femmes.

L’arrêt a été applaudi par certains groupes féministes, mais fortement critiqué par des associations trans qui dénoncent un impact négatif majeur sur la vie quotidienne des personnes transgenres.

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La Cour suprême britannique a statué il y a deux semaines qu’aux fins de la lutte contre les discriminations, le terme « femme » devait désigner une personne née biologiquement femme. À la suite de cette décision, la présidente de la Commission pour l’égalité et les droits de l’homme a affirmé que les femmes trans seraient exclues des toilettes, salles d’hôpital et équipes sportives réservées aux femmes.

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