International
Crise des opiacés: Walmart paie 3,1 milliards pour clore des poursuites aux Etats-Unis
| Par AFP | Juliette Michel |
Le groupe américain de supermarchés Walmart va verser 3,1 milliards de dollars aux États-Unis pour mettre fin à des poursuites l’accusant d’avoir joué un rôle dans la crise des opiacés dans le pays.
Comme pour les chaînes de pharmacies CVS et Walgreens, qui ont accepté début novembre de payer chacune 5 milliards de dollars dans des accords similaires, il est reproché à l’entreprise d’avoir distribué massivement des anti-douleurs aux opiacés sans s’émouvoir du nombre élevé de prescriptions.
« Des pharmacies telles que Walmart ont joué un rôle indéniable dans la perpétuation de la destruction provoquée par les opiacés », a affirmé la procureure générale de New York, Letitia James.
Les prescriptions d’opiacés ont été multipliées par quatre entre 1999 et 2010 aux États-Unis. Même si la tendance s’est inversée depuis 2016, elles ont créé des dépendances et poussé certains patients à se tourner vers des drogues comme l’héroïne et le fentanyl.
Plus d’un demi-million de personnes sont mortes d’overdoses aux opiacés en 20 ans.
Cette crise sanitaire a donné lieu à des myriades de procédures, qui se résolvent peu à peu.
Le laboratoire Purdue, considéré par beaucoup comme le déclencheur de la crise en raison de la promotion agressive de son médicament anti-douleur OxyContin, a ainsi déposé le bilan tandis que des fabricants de médicaments, des distributeurs et plus récemment des pharmacies, ont accepté de verser plusieurs milliards.
Walmart souligne que l’accord n’inclut aucune admission de responsabilité: ses employés n’ont fait que remplir des ordonnances rédigées par des médecins agréés, prescrivant des substances autorisées, a fait valoir l’entreprise.
Mais la chaîne de supermarchés estime que clore les plaintes est « dans le meilleur intérêt de toutes les parties ».
En plus de l’argent versé, destiné à lutter contre les effets néfastes des opiacés, Walmart s’est engagé à mieux surveiller les éventuelles ordonnances suspicieuses.
L’accord ne couvre pas des poursuites engagées fin 2020 par le ministère de la Justice, qui accuse le groupe d’avoir fait pression sur ses pharmaciens pour traiter rapidement les ordonnances.
Repas de Thanksgiving
Annoncé en même temps que les résultats trimestriels, l’accord s’est traduit par une lourde charge dans les comptes de l’entreprise, conduisant à une perte nette de 1,8 milliard de dollars pour la période allant de août à octobre.
Son activité s’est toutefois bien tenue et, en ne prenant pas en compte cet élément exceptionnel, la chaîne de supermarchés a dégagé des résultats supérieurs aux attentes. Son chiffre d’affaires a notamment augmenté de 8,7 % pour atteindre 152,8 milliards de dollars.
« Quand le budget des consommateurs commence à flancher, Walmart en profite », a résumé Neil Saunders du cabinet GlobalData en soulignant que la croissance est centrée sur les rayons alimentation.
« Le coût des articles du quotidien restant obstinément élevé dans trop de catégories, de plus en plus de clients nous choisissent pour nos prix et notre éventail de produits », a souligné le patron de l’entreprise, Doug McMillon, lors d’une conférence téléphonique.
Aux États-Unis, le groupe s’est arrangé pour proposer des prix similaires à l’an dernier pour le traditionnel repas de Thanksgiving de fin novembre.
Encouragé par un afflux de clients attirés par les prix bas dans ses magasins en cette période d’inflation, tous revenus confondus, le groupe a relevé ses prévisions pour l’année.
Walmart s’attend désormais à une hausse de son chiffre d’affaires de 5,5 % pour son année comptable, qui se termine fin janvier, contre 4,5 % auparavant.
La société table parallèlement sur une baisse de son bénéfice opérationnel de 6,5 % à 7,5 %, ce qui est moins que le repli prévu précédemment.
Walmart avait prévenu cet été que ses marges seraient rognées cette année par l’inflation, qui pousse ses clients à dépenser plus pour l’alimentation et l’essence et moins pour les autres marchandises, aux marges généralement plus élevées.
Pour dégonfler ses stocks, le groupe a annulé des commandes et proposé des rabais importants sur les vêtements et autres gros articles. Fin octobre, ses inventaires n’étaient plus en hausse que de 13 % sur un an contre +26 % fin juillet.
Signe de son optimisme sur son activité, Walmart a aussi annoncé mardi un nouveau programme de rachat d’actions de 20 milliards de dollars.
L’action bondissait de 7 % à la mi-séance à Wall Street.
International
Trump affirme que le Venezuela a retiré illégalement les droits pétroliers des États-Unis
Le président des États-Unis, Donald Trump, a affirmé ce mercredi que le Venezuela avait retiré illégalement aux entreprises américaines leurs droits pétroliers et qu’il entendait les récupérer.
« Rappelez-vous qu’ils nous ont retiré tous nos droits énergétiques. Ils nous ont pris tout notre pétrole il n’y a pas si longtemps. Nous le voulons de retour. Ils nous l’ont pris illégalement », a déclaré le président à la presse depuis la base aérienne d’Andrews, près de Washington.
« Nous le voulons de retour. Ils nous ont retiré nos droits pétroliers. Pourtant, comme vous le savez, il y a énormément de pétrole là-bas. Ils ont expulsé nos entreprises et nous voulons récupérer ces droits », a-t-il insisté.
Ces déclarations interviennent au lendemain de l’annonce par Donald Trump d’un blocage total de l’entrée et de la sortie du Venezuela pour les navires pétroliers sanctionnés par le gouvernement américain.
Le président a ainsi renforcé la pression sur le Venezuela, un pays fortement dépendant du secteur pétrolier, après la saisie, la semaine dernière, d’un navire ayant quitté le pays sud-américain et la confiscation de la cargaison de brut qu’il transportait.
L’industrie pétrolière vénézuélienne a été nationalisée le 1er janvier 1976, sous la première présidence de Carlos Andrés Pérez, réservant les droits d’exploration et d’exploitation des gisements à l’entreprise publique Petróleos de Venezuela (PDVSA).
En 2007, le président de l’époque, Hugo Chávez, a modifié le cadre juridique du secteur afin de contraindre les multinationales à devenir des partenaires minoritaires de PDVSA ou à quitter le pays.
International
Gustavo Petro qualifie Nicolás Maduro de « dictateur » et durcit son discours envers Caracas
Le président colombien Gustavo Petro a qualifié ce mercredi son homologue vénézuélien, Nicolás Maduro, de « dictateur », tout en rejetant les accusations selon lesquelles ce dernier aurait des liens avec le narcotrafic. Cette déclaration marque un tournant dans le discours du chef de l’État colombien, qui avait jusqu’ici évité ce type de qualificatifs à l’égard du dirigeant chaviste.
« Maduro est un dictateur parce qu’il concentre les pouvoirs, mais il n’existe en Colombie aucune preuve qu’il soit un narcotrafiquant. C’est un récit des États-Unis », a écrit Petro sur son compte X (anciennement Twitter), en réponse à une journaliste qui lui reprochait sa sévérité envers des figures politiques comme José Antonio Kast au Chili, tout en refusant de qualifier Maduro de narcotrafiquant.
Gustavo Petro est l’un des rares dirigeants latino-américains à avoir maintenu des relations diplomatiques actives avec le gouvernement vénézuélien. Toutefois, il s’agit de la première fois qu’il désigne publiquement Nicolás Maduro comme un dictateur, un terme qu’il avait jusque-là évité dans les forums officiels.
Dans le même message, Petro a également réitéré ses critiques contre le président élu du Chili, José Antonio Kast, qu’il a qualifié de nazi. Il a justifié cette accusation en affirmant que Kast est « fils et adepte des nazis » et qu’il appartient à une génération d’Allemands ayant émigré après la défaite du Troisième Reich, non pas pour fuir Hitler, mais sa chute.
Les relations entre Petro et Maduro se sont tendues ces derniers mois, principalement en raison du processus électoral vénézuélien de juillet 2024, marqué par l’invalidation de la candidature de la dirigeante de l’opposition María Corina Machado et par le rejet international des résultats. Petro a critiqué le manque de garanties démocratiques, tout en s’opposant aux sanctions imposées par les États-Unis contre le régime chaviste.
Malgré ces frictions, le gouvernement colombien n’a pas reconnu officiellement les résultats des élections vénézuéliennes. Petro, à l’instar du président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva, a adopté une position critique à l’égard du processus électoral sans rompre les relations diplomatiques avec Caracas.
Le président colombien a insisté à plusieurs reprises sur la nécessité d’une solution négociée à la crise vénézuélienne, estimant que le dialogue est la seule voie possible vers une transition démocratique. Néanmoins, ce nouveau ton laisse entrevoir un durcissement de sa position face à l’impasse politique et aux critiques internationales visant Nicolás Maduro.
International
Claudia Sheinbaum reconnaît que la sécurité publique est le principal défi du Mexique
La présidente du Mexique, Claudia Sheinbaum, a reconnu ce lundi que le principal défi auquel le pays est actuellement confronté concerne la sécurité publique, en lien direct avec les groupes criminels et le crime organisé.
Lors de sa conférence de presse quotidienne, Sheinbaum a expliqué que, dès le début de son mandat en octobre 2024, son gouvernement a identifié la sécurité publique comme le problème national le plus urgent, en raison de la présence et des activités des organisations criminelles qui affectent la vie quotidienne, l’économie locale et la tranquillité de nombreuses régions du pays.
« Nous considérons que le principal problème aujourd’hui dans notre pays est lié à la sécurité publique, en lien avec les groupes délinquants ou le crime organisé », a déclaré la cheffe de l’État.
Dans ce contexte, Sheinbaum a rappelé que son administration a accordé de nouvelles prérogatives au Secrétariat à la Sécurité et à la Protection citoyenne, afin de renforcer les missions d’enquête et de renseignement en matière de sécurité publique, en les distinguant des tâches de sécurité nationale et de sécurité intérieure traditionnellement confiées à d’autres institutions.
Elle a précisé que ces mesures visent à améliorer la coordination entre le Centre national de renseignement, la Garde nationale, le Secrétariat de la Défense nationale et la Marine, dans le but de mettre en place un système unique de renseignement et d’investigation pour lutter plus efficacement contre le crime organisé.
La présidente a souligné que la stratégie de sécurité ne repose pas uniquement sur l’usage de la force, mais qu’elle est complétée par des politiques sociales, des programmes de bien-être et des actions visant à s’attaquer aux causes profondes de la violence, notamment dans les communautés les plus marginalisées.
Sheinbaum a également réaffirmé que la réduction de la violence et le renforcement de la sécurité publique demeurent des priorités de son gouvernement, estimant que la paix est une condition essentielle au développement économique, à la justice sociale et au bien-être de la population.
Selon les dernières données du Cabinet de sécurité, au cours des 14 premiers mois de son mandat, 38 700 personnes ont été arrêtées pour des crimes à fort impact, plus de 311 tonnes de drogue ont été saisies et les homicides ont diminué de 37 %.
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