International
Joe Biden menace de taxer les « profits de guerre » des géants du pétrole
| Par AFP | Aurélia End |
Joe Biden a menacé lundi, en des termes virulents, de taxer les « profits de guerre » des géants du pétrole, ce qui semble une proclamation politique plus qu’une promesse fiscale concrète, à une semaine d’élections législatives cruciales.
Mentionnant les bénéfices pharaoniques annoncés récemment par Exxonmobil et Chevron – plus de 30 milliards de dollars à eux deux en un seul trimestre – il a asséné: « Il est temps pour ces sociétés de cesser de tirer profit de la guerre et de prendre leurs responsabilités dans ce pays. Le peuple américain jugera qui est de leur côté et qui ne pense qu’à ses bénéfices ».
Il a qualifié de « scandaleux » les résultats publiés au troisième trimestre par les entreprises du secteur, dans une courte allocution à la Maison Blanche. Il a déploré que ces bénéfices soient reversés aux actionnaires et que les rémunérations des dirigeants « explosent », alors que les prix à la pompe restent élevés.
« Trop c’est trop! », a-t-il dit.
Le démocrate de 79 ans a estimé que ces bénéfices gigantesques étaient pour l’essentiel des « profits de guerre », dus à l’augmentation des cours du pétrole ayant suivi l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
Si les entreprises ne baissent pas les prix à la pompe, « elles paieront une taxe plus élevée sur les bénéfices excessifs », a-t-il dit, indiquant que ses équipes allaient « travailler avec le Congrès » dans ce sens.
La déclaration ne l’engage pas à grand chose, puisque dans une semaine à peine, le 8 novembre, se tiennent des élections de mi-mandat cruciales qui pourraient changer complètement la physionomie des deux chambres dudit Congrès.
Midterms
Les « midterms », qui renouvellent la totalité de la Chambre des représentants et plus d’un tiers des sièges du Sénat, sont traditionnellement difficiles pour le pouvoir en place.
Selon les derniers sondages, à prendre avec précaution, le parti démocrate pourrait conserver une mince majorité au Sénat mais perdre la maîtrise de la Chambre au profit de l’opposition républicaine, ce qui rend très improbable une quelconque loi sur les « superprofits » pétroliers.
Le parti républicain a d’ores et déjà critiqué dans un communiqué le discours « malhonnête » selon lui de Joe Biden, qu’il accuse d’avoir bridé la production de pétrole aux Etats-Unis et d’être par conséquent le principal responsable de l’augmentation des prix à la pompe.
La Maison Blanche a calculé qu’ensemble, ExxonMobil, Chevron, Shell, BP, ConocoPhillips, et TotalEnergies avaient fait plus de 100 milliards de bénéfices au troisième trimestre. Elle accuse aussi les entreprises d’avoir gonflé leurs marges sur l’essence.
Les prix à la pompe ont une incidence très forte aux Etats-Unis sur la cote de confiance des dirigeants, et Joe Biden a donc multiplié, depuis des mois, les déclarations et actions pour tenter de les tempérer.
L’administration démocrate a ainsi déversé sur le marché quelque 180 millions de barils de brut puisés, dans un geste sans précédent, dans les réserves stratégiques américaines.
Les débats sur les « superprofits » dans le secteur de l’énergie ne sont pas une spécificité américaine.
La Commission européenne a par exemple indiqué fin septembre qu’elle voulait réclamer une « contribution temporaire de solidarité » aux producteurs et distributeurs de gaz, charbon et pétrole.
Elle doit être fixée à 33% de la part des superprofits de 2022, c’est-à-dire des bénéfices supérieurs de plus de 20% à la moyenne des années 2019-2021.
International
Trump affirme que le Venezuela a retiré illégalement les droits pétroliers des États-Unis
Le président des États-Unis, Donald Trump, a affirmé ce mercredi que le Venezuela avait retiré illégalement aux entreprises américaines leurs droits pétroliers et qu’il entendait les récupérer.
« Rappelez-vous qu’ils nous ont retiré tous nos droits énergétiques. Ils nous ont pris tout notre pétrole il n’y a pas si longtemps. Nous le voulons de retour. Ils nous l’ont pris illégalement », a déclaré le président à la presse depuis la base aérienne d’Andrews, près de Washington.
« Nous le voulons de retour. Ils nous ont retiré nos droits pétroliers. Pourtant, comme vous le savez, il y a énormément de pétrole là-bas. Ils ont expulsé nos entreprises et nous voulons récupérer ces droits », a-t-il insisté.
Ces déclarations interviennent au lendemain de l’annonce par Donald Trump d’un blocage total de l’entrée et de la sortie du Venezuela pour les navires pétroliers sanctionnés par le gouvernement américain.
Le président a ainsi renforcé la pression sur le Venezuela, un pays fortement dépendant du secteur pétrolier, après la saisie, la semaine dernière, d’un navire ayant quitté le pays sud-américain et la confiscation de la cargaison de brut qu’il transportait.
L’industrie pétrolière vénézuélienne a été nationalisée le 1er janvier 1976, sous la première présidence de Carlos Andrés Pérez, réservant les droits d’exploration et d’exploitation des gisements à l’entreprise publique Petróleos de Venezuela (PDVSA).
En 2007, le président de l’époque, Hugo Chávez, a modifié le cadre juridique du secteur afin de contraindre les multinationales à devenir des partenaires minoritaires de PDVSA ou à quitter le pays.
International
Gustavo Petro qualifie Nicolás Maduro de « dictateur » et durcit son discours envers Caracas
Le président colombien Gustavo Petro a qualifié ce mercredi son homologue vénézuélien, Nicolás Maduro, de « dictateur », tout en rejetant les accusations selon lesquelles ce dernier aurait des liens avec le narcotrafic. Cette déclaration marque un tournant dans le discours du chef de l’État colombien, qui avait jusqu’ici évité ce type de qualificatifs à l’égard du dirigeant chaviste.
« Maduro est un dictateur parce qu’il concentre les pouvoirs, mais il n’existe en Colombie aucune preuve qu’il soit un narcotrafiquant. C’est un récit des États-Unis », a écrit Petro sur son compte X (anciennement Twitter), en réponse à une journaliste qui lui reprochait sa sévérité envers des figures politiques comme José Antonio Kast au Chili, tout en refusant de qualifier Maduro de narcotrafiquant.
Gustavo Petro est l’un des rares dirigeants latino-américains à avoir maintenu des relations diplomatiques actives avec le gouvernement vénézuélien. Toutefois, il s’agit de la première fois qu’il désigne publiquement Nicolás Maduro comme un dictateur, un terme qu’il avait jusque-là évité dans les forums officiels.
Dans le même message, Petro a également réitéré ses critiques contre le président élu du Chili, José Antonio Kast, qu’il a qualifié de nazi. Il a justifié cette accusation en affirmant que Kast est « fils et adepte des nazis » et qu’il appartient à une génération d’Allemands ayant émigré après la défaite du Troisième Reich, non pas pour fuir Hitler, mais sa chute.
Les relations entre Petro et Maduro se sont tendues ces derniers mois, principalement en raison du processus électoral vénézuélien de juillet 2024, marqué par l’invalidation de la candidature de la dirigeante de l’opposition María Corina Machado et par le rejet international des résultats. Petro a critiqué le manque de garanties démocratiques, tout en s’opposant aux sanctions imposées par les États-Unis contre le régime chaviste.
Malgré ces frictions, le gouvernement colombien n’a pas reconnu officiellement les résultats des élections vénézuéliennes. Petro, à l’instar du président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva, a adopté une position critique à l’égard du processus électoral sans rompre les relations diplomatiques avec Caracas.
Le président colombien a insisté à plusieurs reprises sur la nécessité d’une solution négociée à la crise vénézuélienne, estimant que le dialogue est la seule voie possible vers une transition démocratique. Néanmoins, ce nouveau ton laisse entrevoir un durcissement de sa position face à l’impasse politique et aux critiques internationales visant Nicolás Maduro.
International
Claudia Sheinbaum reconnaît que la sécurité publique est le principal défi du Mexique
La présidente du Mexique, Claudia Sheinbaum, a reconnu ce lundi que le principal défi auquel le pays est actuellement confronté concerne la sécurité publique, en lien direct avec les groupes criminels et le crime organisé.
Lors de sa conférence de presse quotidienne, Sheinbaum a expliqué que, dès le début de son mandat en octobre 2024, son gouvernement a identifié la sécurité publique comme le problème national le plus urgent, en raison de la présence et des activités des organisations criminelles qui affectent la vie quotidienne, l’économie locale et la tranquillité de nombreuses régions du pays.
« Nous considérons que le principal problème aujourd’hui dans notre pays est lié à la sécurité publique, en lien avec les groupes délinquants ou le crime organisé », a déclaré la cheffe de l’État.
Dans ce contexte, Sheinbaum a rappelé que son administration a accordé de nouvelles prérogatives au Secrétariat à la Sécurité et à la Protection citoyenne, afin de renforcer les missions d’enquête et de renseignement en matière de sécurité publique, en les distinguant des tâches de sécurité nationale et de sécurité intérieure traditionnellement confiées à d’autres institutions.
Elle a précisé que ces mesures visent à améliorer la coordination entre le Centre national de renseignement, la Garde nationale, le Secrétariat de la Défense nationale et la Marine, dans le but de mettre en place un système unique de renseignement et d’investigation pour lutter plus efficacement contre le crime organisé.
La présidente a souligné que la stratégie de sécurité ne repose pas uniquement sur l’usage de la force, mais qu’elle est complétée par des politiques sociales, des programmes de bien-être et des actions visant à s’attaquer aux causes profondes de la violence, notamment dans les communautés les plus marginalisées.
Sheinbaum a également réaffirmé que la réduction de la violence et le renforcement de la sécurité publique demeurent des priorités de son gouvernement, estimant que la paix est une condition essentielle au développement économique, à la justice sociale et au bien-être de la population.
Selon les dernières données du Cabinet de sécurité, au cours des 14 premiers mois de son mandat, 38 700 personnes ont été arrêtées pour des crimes à fort impact, plus de 311 tonnes de drogue ont été saisies et les homicides ont diminué de 37 %.
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