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International

Washington et Ottawa veulent aider Haïti mais restent discrets sur une force de sécurité

Foto: Blair Gable / Pool / AFP

| Par AFP | Léon Bruneau |

Les Etats-Unis et le Canada, qui a annoncé jeudi l’envoi d’une mission d’évaluation en Haïti, ont jugé nécessaire d’apporter un soutien accru à ce pays, sans se prononcer sur la direction d’une éventuelle force de sécurité multinationale.

« Les discussions se poursuivent » au sujet de cette force, qui serait essentiellement une mission d’assistance en soutien à la police haïtienne, a affirmé le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue canadienne Mélanie Joly à Ottawa.

« Nous sommes d’accord pour dire qu’entre les pénuries alimentaire et en essence, la résurgence du choléra et les gangs qui bloquent les ports et terrorisent les civils, la situation n’est vraiment plus soutenable », a indiqué M. Blinken.

Les deux responsables ont dit avoir largement discuté de la situation à Haïti lors de leur entretien.

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Interrogée pour savoir si le Canada serait prêt à prendre la tête d’une telle force de sécurité, la ministre canadienne n’a pas directement répondu mais assuré que la mission d’évaluation canadienne avait précisément pour but de déterminer les conditions de sécurité sur place.

La délégation canadienne consulte actuellement les intervenants sur le terrain afin « d’explorer différents moyens d’aider le peuple haïtien », a indiqué le gouvernement, qui prévoit de soutenir « des solutions proposées par les Haïtiens afin de rétablir l’accès aux biens et services essentiels ».

La ministre canadienne a notamment insisté sur le fait que toute mission devait se faire « pour et avec les Haïtiens ».

« Nous explorons différentes options mais elles doivent se baser sur la bonne évaluation sur le terrain », a-t-elle encore dit.

Arrivé dans la matinée pour sa première visite au Canada depuis sa prise de fonctions en janvier 2021, M. Blinken a rencontré en fin de journée le Premier ministre Justin Trudeau, pour évoquer notamment Haïti.

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Le chef de la diplomatie américaine devait ensuite quitter Ottawa pour Montréal.

La visite intervient au moment où la communauté internationale examine comment accroître son aide à Haïti, qui a appelé à la rescousse devant la dégradation de la situation humanitaire et sécuritaire, y compris par le biais d’une force de maintien de la paix. L’appel du gouvernement haïtien a été relayé par le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres.

Mais cette idée d’une force armée ne fait pas l’unanimité, ni au sein de la population haïtienne ni au sein du Conseil de sécurité, et aucun pays ne s’est encore proposé pour la diriger.

Les Etats-Unis ont indiqué être prêts à soutenir une telle force mais pas à la diriger, tout comme la France.

Le possible envoi d’une force étrangère réveille des souvenirs douloureux pour les Haïtiens. Le pays a déjà reçu des troupes américaines, françaises ou canadiennes, et des missions onusiennes — dont l’une a apporté le choléra, provoquant une épidémie qui a fait plus de 10.000 morts.

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« Briser le lien »

Un haut responsable diplomatique américain, Brian Nichols, s’était dit mercredi « optimiste » et « confiant » sur la possibilité de mettre cette force en place et avait évoqué la date de « début novembre » comme possible échéance.

« Je pense que les choses avancent normalement », a-t-il dit à des journalistes, parlant d’ »une force de police avec des éléments militaires ».

Mais les chefs de la diplomatie des deux pays se sont montrés jeudi extrêmement prudents, sans préciser qui pourrait assumer une telle charge.

En attendant, outre de l’aide humanitaire, les Etats-Unis et le Canada ont livré mi-octobre de l’équipement de maintien de l’ordre pour la police nationale d’Haïti, sous-équipée et débordée par les bandes criminelles qui agissent en toute impunité.

M. Blinken et Mme Joly ont tous deux insisté jeudi sur la nécessité de « briser le lien » entre les gangs et certaines élites politiques qui les financent.

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International

Rubio : « Aucune paix possible à Gaza sans le désarmement du Hamas »

Le secrétaire d’État américain, Marco Rubio, a déclaré vendredi qu’« aucune paix n’est possible » dans la bande de Gaza tant que le Hamas ne se désarme pas et continue de représenter une menace pour Israël.

Rubio s’est exprimé alors que l’émissaire spécial du président américain Donald Trump, Steve Witkoff, devait rencontrer en Floride des responsables du Qatar, de l’Égypte et de la Turquie, dans l’espoir de sauver les efforts visant à parvenir à la deuxième phase de la trêve, entrée en vigueur le 10 octobre dans la bande de Gaza.

« Si, à l’avenir, le Hamas se retrouve dans une position lui permettant de menacer ou d’attaquer Israël, il n’y aura pas de paix », a déclaré Rubio aux journalistes, ajoutant : « C’est pourquoi le désarmement est si important ».

Dans la deuxième étape de la trêve, Israël doit se retirer de ses positions à Gaza. Une autorité gouvernementale intérimaire devrait également être mise en place dans le territoire palestinien pour remplacer le Hamas, ainsi qu’une force internationale de stabilisation.

Rubio a assuré que « plusieurs pays acceptables pour toutes les parties » ont déjà manifesté leur intérêt à participer à cette force de stabilisation. Parmi les propositions figurent notamment le Pakistan et l’Indonésie, deux pays qui n’entretiennent pas de relations diplomatiques avec Israël.

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International

Mexico : un pilote retient des passagers pour dénoncer des salaires impayés

Un pilote a retenu vendredi des dizaines de passagers à bord d’un avion à Mexico pour protester contre le non-paiement présumé de son salaire par la compagnie aérienne, selon une vidéo filmée par l’un des voyageurs et relayée par les médias locaux.

La presse mexicaine a indiqué que les passagers ont ensuite été évacués et que le commandant de bord a été interpellé par le personnel de sécurité de l’aéroport, sans que la durée exacte de la rétention ne soit précisée.

Le pilote, qui s’est identifié dans l’enregistrement comme Édgar Macías, s’est retranché vendredi après-midi dans le cockpit d’un avion de la compagnie Magnicharters, qui devait assurer un vol vers la station balnéaire de Cancún, dans le sud-est du pays.

« Cet avion ne partira pas tant qu’on ne nous aura pas payé ce qui nous est dû », a déclaré Macías aux passagers, selon les images devenues virales, dont l’authenticité n’a pas pu être vérifiée de manière indépendante par l’AFP.

L’aéroport international Benito Juárez a confirmé sur le réseau social X que l’incident s’est produit vers 15 heures locales (21H00 GMT) sur le vol GMT 780 à destination de Cancún.

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« L’Agence fédérale de l’aviation civile (AFAC), par l’intermédiaire de la commandance de l’aéroport, mène les enquêtes correspondantes. Les informations pertinentes seront communiquées en temps voulu à l’opinion publique », a ajouté l’administration de l’aéroport dans son communiqué.

La vidéo montre le pilote expliquant, via le système de sonorisation, les raisons de son action à l’équipage, ainsi que les détails de sa situation professionnelle. Il affirme ne pas avoir perçu plus de cinq mois de salaire et d’indemnités de déplacement, et souligne que lui et ses collègues ne disposent pas de syndicat pour les défendre.

« Je suis désolé pour vous, car vous ne méritez pas cela. Cela fait presque trois ans que je travaille pour cette compagnie, je n’ai jamais manqué un vol », a déclaré Macías aux passagers, ajoutant être père de trois enfants.

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International

Les États-Unis suspendent la loterie des visas après une affaire de triple meurtre

Les États-Unis ont annoncé vendredi la suspension de l’un de leurs programmes de visas pour migrants, par lequel était entré sur le territoire un ressortissant portugais soupçonné du meurtre de deux étudiants de l’université Brown et d’un professeur du MIT.

« Claudio Manuel Neves-Valente est entré aux États-Unis en 2017 par le biais du programme de loterie des visas de diversité (DV1) et a obtenu une carte de résident permanent (“green card”) », a indiqué sur les réseaux sociaux la secrétaire américaine à la Sécurité intérieure, Kristi Noem.

« Conformément aux instructions du président Trump, j’ordonne immédiatement à l’USCIS [Service de la citoyenneté et de l’immigration] de suspendre le programme DV1 afin de garantir qu’aucun autre Américain ne soit lésé par ce programme désastreux », a-t-elle ajouté.

Ce système de loterie migratoire, officiellement appelé Programme de visas de diversité, a été instauré en 1990 et permet chaque année l’octroi d’environ 50 000 permis de résidence à des personnes remplissant les critères d’éligibilité.

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