International
Scandales, Covid, déforestation: le Brésil sous la présidence Bolsonaro

AFP
Les temps forts depuis le début, en janvier 2019, du mandat de Jair Bolsonaro, premier président d’extrême droite du Brésil, marqué par de multiples crises, une déforestation record et le déni de la tragédie du Covid-19.
Premier président d’extrême droite élu
Le 28 octobre 2018, le Brésil élit pour la première fois un président d’extrême droite, Jair Bolsonaro, près de 40 ans après la fin de la dictature, dont il se dit nostalgique.
« Rétablir l’ordre »
Sitôt investi, il promet de « rétablir l’ordre », lançant une croisade contre la criminalité, la corruption et l’ »idéologie de gauche ».
L’ancien capitaine de l’Armée, qui prône l’autodéfense contre la criminalité dans l’un des pays les plus violents au monde, publie plusieurs décrets assouplissant l’accès aux armes à feu. Les permis de port d’arme ont depuis été multipliés par six.
La Cour suprême doit décider si certains de ces décrets sont constitutionnels.
Président depuis l’hôpital
Victime d’un attentat à l’arme blanche pendant la campagne électorale, il dirige le pays depuis l’hôpital début 2019 et mi-2021, en raison de séquelles nécessitant de nouvelles opérations intestinales. Il est hospitalisé à deux reprises en 2022.
L’Amazonie en flammes
En 2019, la forte augmentation du nombre d’incendies dans l’Amazonie brésilienne suscite une vive inquiétude internationale, en raison du rôle essentiel joué par la gigantesque forêt tropicale dans la préservation du climat.
Depuis l’arrivée au pouvoir de Jair Bolsonaro, la déforestation moyenne annuelle en Amazonie brésilienne a augmenté de 75 % par rapport à la décennie précédente.
Il a fortement affaibli les organes de surveillance de l’Amazonie et encouragé les activités extractives et agricoles dans des zones protégées.
En janvier 2021, le cacique Raoni Matuktire demande à la Cour pénale internationale d’enquêter pour « crimes contre l’humanité », accusant Jair Bolsonaro de « persécuter » les peuples autochtones.
Réformes
En 2019, le gouvernement de Jair Bolsonaro réforme les retraites, avec un âge minimum de départ et un temps de cotisation plus important.
Il lance un plan de privatisations d’une centaine d’entreprises, dont le calendrier est perturbé par les tensions politiques avec le Parlement et la pandémie.
En 2021, Brasilia réalise des enchères de concessions d’une vingtaine d’aéroports, de terminaux portuaires et de la compagnie des eaux de Rio de Janeiro.
La privatisation de la compagnie électrique Eletrobras est lancée mi-2022.
Covido-sceptique
Jair Bolsonaro minimise la pandémie de coronavirus, qualifiée en mars 2020 de « grippette ».
Il refuse tout confinement national, fustige le port du masque ainsi que les mesures prises par de nombreuses villes et multiplie les attaques contre les vaccins, dans le deuxième pays le plus endeuillé au monde par la pandémie (plus de 680.000 morts fin août 2022).
Quatre ministres se succèdent à la Santé (deux limogeages, une démission).
Plusieurs scandales éclatent autour de l’achat de vaccins anticovid. Le président est notamment soupçonné d’avoir fermé les yeux sur une affaire de vaccins surfacturés.
En octobre 2021, une commission d’enquête parlementaire (CPI) sur la pandémie approuve un rapport accablant, recommandant l’inculpation de Bolsonaro pour neuf crimes, dont « crime contre l’humanité ».
A plusieurs reprises, des dizaines de milliers de manifestants réclament sa destitution pour sa gestion de la crise sanitaire.
Autres scandales de corruption
En novembre 2020, le parquet de Rio requiert l’inculpation du sénateur Flavio Bolsonaro, fils aîné du président, accusé de détournement de fonds publics et de blanchiment quand il était député régional de l’Etat de Rio (2003-2018). Il aurait pratiqué la « rachadinha »: des employés, rémunérés par l’Assemblée législative, reversent une partie de leur salaire à leur employeur. L’affaire a finalement été classée sans suite en mai dernier.
En juin 2021 le ministre de l’Environnement Ricardo Salles, soupçonné de favoriser l’exportation illégale de bois d’Amazonie démissionne. En mars 2022, le ministre de l’Education Milton Ribeiro, pasteur presbytérien, fait de même après la révélation d’un enregistrement où il indiquait subventionner en priorité des écoles de municipalités gérées par des « amis » de deux influents pasteurs.
Attaques contre le système électoral
En août 2021, le Tribunal supérieur électoral (TSE) décide d’enquêter sur le président pour ses attaques constantes et dénuées de preuves sur la fiabilité du système de vote électronique, qui font redouter qu’il ne reconnaisse pas le résultat de la présidentielle en cas de défaite.
La Cour suprême ordonne également l’ouverture d’enquêtes contre lui pour dissémination de fausses informations.
Crise à Petrobras et prestations sociales
Entre mars et mai 2022, Jair Bolsonaro limoge deux présidents successifs du groupe pétrolier public Petrobras, ainsi que son ministre de l’Energie, en raison de désaccords sur des hausses de prix du carburant.
Le 13 juillet, à moins de trois mois de la présidentielle, le Parlement approuve de nouvelles prestations sociales pour les plus démunis, alors que 33 millions de Brésiliens souffrent de la faim.
Amérique centrale
Guatemala : les 48 Cantons exigent la libération de deux dirigeants indigènes

L’organisation indigène guatémaltèque 48 Cantons de Totonicapán a exigé ce lundi, lors d’une marche, la libération de deux de ses dirigeants arrêtés en avril par le Ministère public (le parquet), dont les hauts responsables sont sanctionnés par les États-Unis et l’Union européenne pour des accusations de corruption.
Plus de 500 personnes ont participé à cette mobilisation pour réclamer la libération de Luis Pacheco et Héctor Chaclán, détenus le 23 avril sous l’accusation de terrorisme, après leur participation, en novembre 2023, à un sit-in visant à défendre les résultats électoraux de cette année-là.
L’organisation indigène de la province de Totonicapán (ouest) a également interpellé le président guatémaltèque Bernardo Arévalo de León, l’exhortant à défendre son propre gouvernement face au soi-disant Pacte des Corrompus, un groupe de politiciens et d’hommes d’affaires qui contestent sa légitimité.
« Monsieur le Président, nous vous demandons d’utiliser l’intelligence de votre gouvernement pour démasquer le véritable ennemi : le Pacte des Corrompus, qui tente de kidnapper votre propre gouvernement », a déclaré la vice-présidente des 48 Cantons de Totonicapán, Leticia Zapeta, lors de la manifestation.
International
Uribe nie toute subornation et affirme avoir toujours exigé la vérité

L’ancien président colombien Álvaro Uribe a affirmé ce lundi, lors de son procès, qu’il n’a jamais soudoyé de témoins et qu’il a toujours demandé « la vérité », comme il l’affirme dans les enregistrements de ses appels téléphoniques.
Uribe, qui a dirigé la Colombie de 2002 à 2010, est jugé depuis février dernier pour des faits présumés de subornation de témoins, fraude procédurale et subornation dans une procédure pénale, dans une affaire remontant à 2012.
Selon l’ex-président, les enregistrements présentés au tribunal montrent qu’il a toujours réclamé « la vérité, non seulement dans les écoutes illégales (…) mais aussi dans les déclarations de personnes disant avoir parlé avec moi : ‘il nous demandait toujours la vérité’ ».
« Je n’ai jamais demandé autre chose que la vérité. Cela apparaît dans les écoutes et dans les témoignages de ceux qui ont eu des conversations personnelles avec moi », a-t-il ajouté lors de la première journée de son interrogatoire.
International
Maduro exige le retour d’une fillette vénézuélienne retenue aux États-Unis

Le président du Venezuela, Nicolás Maduro, a déclaré ce lundi qu’il espère qu’un juge aux États-Unis reconnaîtra l’autorité parentale et permettra le retour au Venezuela d’une fillette de deux ans, que son gouvernement affirme avoir été séparée de sa mère avant d’embarquer sur un vol de rapatriement.
« Nous espérons que dans le cas de la petite Maikelys, la loi sera respectée et qu’un juge juste des États-Unis d’Amérique reconnaîtra l’autorité parentale de la mère et renverra immédiatement l’enfant au Venezuela », a déclaré le président, récemment investi pour un troisième mandat controversé, lors de son émission télévisée hebdomadaire Con Maduro+.
Maduro a également affirmé que le pays est prêt à aller chercher la fillette « où qu’elle se trouve ».
« Quel abus d’autorité, quel abus de pouvoir, quelle grave violation des droits d’une enfant de deux ans ! De quoi vont-ils l’accuser ? De faire partie du Tren de Aragua ? Vont-ils continuer à colporter leur récit mensonger et manipulé contre le Venezuela ? », a-t-il dénoncé.
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