International
Attentat contre Cristina Kirchner: ce que l’on sait

AFP | par Liliana SAMUEL
L’attentat jeudi contre la vice-présidente argentine Cristina Kirchner comporte encore nombre d’interrogations sur le déroulé des faits, les mobiles de l’assaillant, mais aussi sur le scénario politique des prochains jours dans un pays sous le choc. Voici ce qu’on en sait à ce jour.
Que s’est-il passé ?
Jeudi vers 21H00, Cristina Kirchner revenait du Sénat –dont elle est vice-présidente– et comme chaque soir depuis douze jours, s’arrêtait pour se mêler à des partisans qui l’attendaient devant chez elle, serrant des mains et signant des copies de son livre « Sinceramente ».
Un bras a alors surgi par-dessus les épaules de partisans, brandissant un pistolet à environ un mètre de la tête de Mme Kirchner sur sa gauche. La politicienne, selon son avocat Gregorio Dalbon, « ne s’est pas rendue compte sur le moment de la présence d’une arme, et a continué a signer des livres ».
Selon le président argentin Alberto Fernandez, « pour une raison qui n’a pas encore été confirmée techniquement, l’arme qui contenait cinq balles n’a pas fait feu bien qu’ayant été déclenchée ».
L’assaillant a vu son bras repoussé, puis a été contenu par plusieurs personnes, avant d’être emmené à la hâte à l’écart par la police dans un véhicule de patrouille, tandis que Mme Kirchner était mise à l’écart, puis montée chez elle.
Qui est l’assaillant ?
Le suspect, Fernando André Sabag Montiel, est un Brésilien de 35 ans, fils d’une Argentine et d’un Chilien, qui vivait en Argentine depuis l’enfance, même s’il a été un temps en Uruguay, revenant à Buenos Aires en 2018, selon des sources policières citées par l’agence officielle Telam.
Il n’avait pas d’occupation formelle connue mais, selon un voisin, travaillait de manière informelle via une application comme chauffeur de taxi. En 2021, il avait été interpellé par la police pour port d’arme, un couteau de 35 cm.
Sur les réseaux sociaux –son compte Instagram a été fermé vendredi– il apparait dans de multiples selfies sous des apparences différentes: cheveux longs, courts, avec ou sans barbe, avec ou sans bagues, arborant maints tatouages dont un soleil noir, symbole notamment associé aux nazis.
Un homme qui s’est présenté comme Mario, ami depuis l’adolescence de Fernando Sabag Montiel, l’a décrit comme « un mythomane », un « marginal qui n’avait rien à perdre, particulièrement depuis la mort de sa mère ».
« Il a subi du harcèlement » étant jeune, « cherchait à appartenir » à un groupe, mais sa conduite « a souvent été influencée par l’alcool », a ajouté ce témoin, qui n’avait pas vu Sabag depuis dix mois, époque à laquelle il disait chercher une arme.
Où en est l’enquête ?
L’enquête pour tentative d’homicide aggravé est chapeautée par une juge, Maria Eugenia Capuchetti, et un procureur, Carlos Rivolo. Vendredi, ils ont entendu à son domicile Mme Kirchner, et des témoins, dont des policiers et gardes du corps.
Dans l’appartement où vivait seul le suspect, dans le quartier de San Martin, la police a saisi deux boîtes de munitions de 50 balles. L’arme saisie sur lui est un pistolet semi-automatique 7.65 Bersa, qui était chargé de cinq balles prêtes à être tirées, selon des sources de l’enquête.
Selon l’avocat de Cristina Kirchner, « on ne sait pas encore s’il s’agissait d’une personne solitaire ou si cela a à voir avec quelque chose en particulier. »
Quid des prochains jours ?
La journée de vendredi a dès le soir de l’attentat été décrétée jour férié national par le président Alberto Fernandez, « pour que dans la paix et la concorde le peuple argentin puisse s’exprimer en défense de la vie de la démocratie, et en solidarité avec notre vice-présidente ».
Une session extraordinaire de la Chambre des députés a été convoquée pour samedi, tandis que le chef de l’Etat, qui a rendu visite à Cristina Kirchner vendredi chez elle, a convoqué dans la journée à la présidence des représentants des syndicats, du monde de l’entreprise et des droits de l’Homme.
Cristina Kirchner, qui ne s’est pas exprimée depuis l’attentat, devait participer samedi à un meeting de son Parti justicialiste (péroniste) à Merlo dans la province de Buenos Aires, événement qui a été suspendu.
Lundi doivent débuter les plaidoiries de la défense, dans le procès où elle est accusée de fraude et corruption, et risque douze ans de prison, selon les réquisitions de l’accusation. Mais les accusés sont treize, et les avocats de Cristina Kirchner ne devraient s’exprimer que fin septembre.
Amérique centrale
Guatemala : les 48 Cantons exigent la libération de deux dirigeants indigènes

L’organisation indigène guatémaltèque 48 Cantons de Totonicapán a exigé ce lundi, lors d’une marche, la libération de deux de ses dirigeants arrêtés en avril par le Ministère public (le parquet), dont les hauts responsables sont sanctionnés par les États-Unis et l’Union européenne pour des accusations de corruption.
Plus de 500 personnes ont participé à cette mobilisation pour réclamer la libération de Luis Pacheco et Héctor Chaclán, détenus le 23 avril sous l’accusation de terrorisme, après leur participation, en novembre 2023, à un sit-in visant à défendre les résultats électoraux de cette année-là.
L’organisation indigène de la province de Totonicapán (ouest) a également interpellé le président guatémaltèque Bernardo Arévalo de León, l’exhortant à défendre son propre gouvernement face au soi-disant Pacte des Corrompus, un groupe de politiciens et d’hommes d’affaires qui contestent sa légitimité.
« Monsieur le Président, nous vous demandons d’utiliser l’intelligence de votre gouvernement pour démasquer le véritable ennemi : le Pacte des Corrompus, qui tente de kidnapper votre propre gouvernement », a déclaré la vice-présidente des 48 Cantons de Totonicapán, Leticia Zapeta, lors de la manifestation.
International
Uribe nie toute subornation et affirme avoir toujours exigé la vérité

L’ancien président colombien Álvaro Uribe a affirmé ce lundi, lors de son procès, qu’il n’a jamais soudoyé de témoins et qu’il a toujours demandé « la vérité », comme il l’affirme dans les enregistrements de ses appels téléphoniques.
Uribe, qui a dirigé la Colombie de 2002 à 2010, est jugé depuis février dernier pour des faits présumés de subornation de témoins, fraude procédurale et subornation dans une procédure pénale, dans une affaire remontant à 2012.
Selon l’ex-président, les enregistrements présentés au tribunal montrent qu’il a toujours réclamé « la vérité, non seulement dans les écoutes illégales (…) mais aussi dans les déclarations de personnes disant avoir parlé avec moi : ‘il nous demandait toujours la vérité’ ».
« Je n’ai jamais demandé autre chose que la vérité. Cela apparaît dans les écoutes et dans les témoignages de ceux qui ont eu des conversations personnelles avec moi », a-t-il ajouté lors de la première journée de son interrogatoire.
International
Maduro exige le retour d’une fillette vénézuélienne retenue aux États-Unis

Le président du Venezuela, Nicolás Maduro, a déclaré ce lundi qu’il espère qu’un juge aux États-Unis reconnaîtra l’autorité parentale et permettra le retour au Venezuela d’une fillette de deux ans, que son gouvernement affirme avoir été séparée de sa mère avant d’embarquer sur un vol de rapatriement.
« Nous espérons que dans le cas de la petite Maikelys, la loi sera respectée et qu’un juge juste des États-Unis d’Amérique reconnaîtra l’autorité parentale de la mère et renverra immédiatement l’enfant au Venezuela », a déclaré le président, récemment investi pour un troisième mandat controversé, lors de son émission télévisée hebdomadaire Con Maduro+.
Maduro a également affirmé que le pays est prêt à aller chercher la fillette « où qu’elle se trouve ».
« Quel abus d’autorité, quel abus de pouvoir, quelle grave violation des droits d’une enfant de deux ans ! De quoi vont-ils l’accuser ? De faire partie du Tren de Aragua ? Vont-ils continuer à colporter leur récit mensonger et manipulé contre le Venezuela ? », a-t-il dénoncé.
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