Amérique centrale
Nicaragua: les proches d’opposants détenus dénoncent des mauvais traitements

AFP
Des proches d’opposants, dont plusieurs ex-candidats à l’élection présidentielle, incarcérés au Nicaragua ont dénoncé mardi les mauvais traitements et le manque de soins médicaux, appelant le gouvernement du président Daniel Ortega à respecter le régime des visites.
Cette trentaine d’opposants emprisonnés n’ont pu recevoir que neuf visites en un an, ont regretté leurs proches, dans un communiqué lu lors d’une conférence de presse en ligne.
Ces détenus avaient été arrêtés en 2021 avant le scrutin de novembre dernier où Daniel Ortega, un ex-guérillero de 76 ans, a été réélu pour un quatrième mandat consécutif. Ils ont depuis été condamnés à des peines de prison pour atteinte à la souveraineté nationale.
Le chef de l’Etat, au pouvoir depuis 2007, les accuse de conspirer pour le renverser avec le soutien de Washington.
En février, l’un d’entre eux, Hugo Torres, un héros de la guérilla sandiniste passé à l’opposition au président Ortega, est mort en détention à l’hôpital.
Les proches de ces opposants se sont dit « alarmés par le fait que, plus d’un an après leur emprisonnement, la politique d’isolement et de refus de visite des fils et filles mineurs » à leurs parents se poursuive. Ils ne peuvent recevoir ni appel téléphonique, ni livres, photos ou dessins de leur part.
Les familles ont toutefois reconnu que, depuis leur dernière visite il y a 40 jours, il y a eu une légère amélioration dans la portion de nourriture pour certains détenus.
Mercedes Mendoza, sœur du journaliste sportif Miguel Mendoza, a affirmé que ce dernier est soumis à de fréquentes fouilles et qu’on lui a rasé les cheveux. « C’est de la haine, c’est les faire se sentir mal et les blesser psychologiquement », a-t-elle dénoncé.
Verónica Chávez, épouse du journaliste Miguel Mora, a déclaré de son côté que son mari avait entamé une grève de la faim car il n’est pas autorisé à recevoir la visite de son fils, un jeune homme handicapé affecté psychologiquement par la séparation d’avec son père.
Au total, plus de 180 opposants au gouvernement du président Daniel Ortega ont été emprisonnés, la majorité d’entre eux lors de la répression sanglante des manifestations de l’opposition en 2018.
Amérique centrale
L’acquisition d’APM Terminals souligne la confiance renouvelée des investisseurs à Panama

APM Terminals (APMT), une division indépendante du géant danois du transport maritime Maersk, a déboursé 600 millions de dollars pour acquérir l’exploitation du chemin de fer du canal de Panama, a révélé lundi le ministre panaméen de l’Économie et des Finances, Felipe Chapman.
La transaction entre APM Terminals et Canadian Pacific Kansas City Limited ainsi que Lanco Group/Mi-Jack, concessionnaires depuis 1998 du train de marchandises et de passagers via la Panama Canal Railway Company (PCRC), avait été annoncée le 2 avril dernier, sans divulguer de montant.
Le ministre Chapman a évoqué le chemin de fer lors d’une interview à la radio locale, présentant cette opération comme un signe de confiance renouvelée des investisseurs envers Panama, attribuant cela au gouvernement de José Raúl Mulino, en fonction depuis juillet 2024.
« Maersk, l’une des plus grandes compagnies maritimes au monde, a acheté un chemin de fer pour 600 millions de dollars, alors que toutes les estimations précédentes évaluaient une telle opération à environ un cinquième de ce montant », a déclaré Chapman.
Il a également souligné que « au moins quatre ou cinq opérateurs mondiaux s’intéressent aux ports de Cristóbal, Balboa, Telfers, Corozal et d’autres ».
Cette acquisition d’APM Terminals intervient dans un contexte complexe, parallèlement à une autre négociation majeure concernant le transfert du contrôle des ports de Balboa (Pacifique) et Cristóbal (Atlantique), situés aux entrées du canal et exploités depuis plus de 25 ans par la société hongkongaise CK Hutchison, à un consortium formé par le gestionnaire d’actifs américain BlackRock et Terminal Investment Limited (TiL), la branche portuaire du géant maritime MSC.
Cette opération, dans le cadre d’une vente mondiale de plus de 40 ports opérés par CK Hutchison pour près de 23 milliards de dollars, a été freinée par la Chine dans le cadre d’un conflit géopolitique avec les États-Unis.
Amérique centrale
Le Panama retire son pavillon à 17 navires sanctionnés par les États-Unis

L’Autorité maritime du Panama (AMP) a annoncé lundi avoir entamé une procédure d’annulation de l’enregistrement de 17 navires figurant sur la liste des sanctions de l’Office of Foreign Assets Control (OFAC), une entité du Département du Trésor des États-Unis.
Cette décision fait suite à l’inclusion récente sur la liste de l’OFAC d’une entreprise, d’un ressortissant panaméen et de 17 navires battant pavillon panaméen, selon un communiqué officiel, qui ne précise pas davantage l’identité des personnes ou entités concernées.
« L’AMP réaffirme son engagement ferme envers une politique de tolérance zéro quant à l’utilisation abusive du Registre de navires du Panama, ainsi que l’exclusion de tout navire, entreprise, fournisseur ou autre partie impliquée figurant sur des listes de sanctions internationales reconnues par l’État panaméen », a-t-elle déclaré.
L’autorité maritime panaméenne a également indiqué avoir renforcé ses mécanismes de contrôle afin d’éviter que des « acteurs indésirables » ne soient enregistrés sous pavillon panaméen. Elle a rappelé que tout navire souhaitant être inscrit au registre panaméen, ainsi que ses propriétaires, opérateurs et affréteurs, doivent désormais se soumettre à un processus rigoureux de diligence raisonnable.
Amérique centrale
Bukele défend la réélection illimitée et dénonce les “préjugés” contre le Salvador

Le président salvadorien Nayib Bukele a rejeté ce dimanche l’idée que l’approbation de la réélection présidentielle indéfinie au Salvador marque « la fin de la démocratie ». Selon lui, les critiques à l’égard de cette décision proviennent du fait qu’elle a été prise par un pays « petit et pauvre ».
Jeudi, le Congrès salvadorien a approuvé une réforme constitutionnelle autorisant la réélection illimitée, prolongeant le mandat présidentiel de cinq à six ans et supprimant le second tour électoral.
« 90 % des pays développés permettent la réélection illimitée de leur chef de gouvernement et personne ne s’en émeut », a réagi Bukele sur le réseau social X. « Mais lorsque un petit pays pauvre comme le Salvador tente de faire la même chose, soudain, c’est la fin de la démocratie », a-t-il expliqué.
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