International
Mis hors de combat par les Ukrainiens, des chars russes exposés en plein air à Varsovie

AFP
Sur la place touristique du château de Varsovie trônent deux chars cabossés et calcinés, flanqués d’écriteaux. On aurait pu penser à des pièces de musée s’il n’y avait eu des traces d’herbe et de boue sur leurs chenilles.
Ces deux blindés russes, un T-72 et un obusier 2S-19, ont été mis hors de combat par l’armée ukrainienne, respectivement près de Kiev et de Kharkiv, peu de temps après le début de l’invasion russe en février.
L’exposition, la première de ces prises de guerre, est baptisée « Pour votre liberté et pour la nôtre », un slogan ancien souvent utilisé aujourd’hui afin de souligner qu’en se défendant, les Ukrainiens défendent aussi la liberté et la démocratie dans d’autres pays de la région.
Sur la grande place au cœur historique de la capitale polonaise, des passants enchaînent poses et selfies devant les blindés. D’autres scrutent religieusement ces engins, à l’instar de Vikka, arrivée de l’ouest de l’Ukraine pour rendre visite à ses proches à Varsovie.
« C’est dur de voir cela ici. Mais cela témoigne aussi du soutien qu’apporte la Pologne » à l’Ukraine voisine, commente-t-elle auprès de l’AFP.
A quelques mètres, Krzysztof, un retraité varsovien, fixe les chars, l’air pensif et les bras croisés : « les blindés russes sont arrivés en Pologne en 1939 et ils étaient sûrement moins modernes que ceux-là, mais, pour le reste, rien n’a changé dans la mentalité du pouvoir russe ».
En face, Jeff, un Irlandais qui s’est expatrié à Varsovie, montre les chars à son fils.
« Pour beaucoup de gens, cette guerre n’est perçue qu’à travers la télévision. Voir ces tanks en vrai, c’est surprenant », raconte-t-il.
Avant de s’exclamer : « Regarde, Aron, c’est un vrai char russe ! »
– « La guerre est réelle » –
Sacha, quant à lui, a le même âge qu’Aron, mais guère besoin d’explications. Il a fui Kiev avec sa mère, Katarina, au début du mois de mars, avant de traverser la frontière polonaise comme plus de 4,5 millions de ses compatriotes.
« Ces tanks, présentés ici, cela montre que la guerre est réelle », dit-il, du haut de ses huit ans.
Sa mère soupire pour étouffer un sanglot, puis ajoute : « Il connaît plein de choses sur la guerre. Il rêve de retourner à Kiev. Puis de devenir militaire ».
Cet été, les chars feront ensuite escale à Cracovie, dans le sud.
Le ministère ukrainien de la Défense entend ensuite les faire exposer dans d’autres villes européennes, notamment à Madrid et à Lisbonne.
Amérique centrale
Le Nicaragua quitte l’Unesco après un prix décerné à un journal en exil

Le Nicaragua a informé l’Unesco de son retrait de l’organisation en dénonçant ses « actions inacceptables et inadmissibles », notamment l’attribution du Prix mondial de la liberté de la presse à La Prensa, un journal critique du gouvernement qui opère depuis l’exil.
Le retrait sera effectif le 31 décembre 2026, dans un contexte marqué par de vives inquiétudes concernant la liberté de la presse dans le pays, classé 172e sur 180 par Reporters sans frontières (RSF).
« Je regrette profondément cette décision, qui privera la population nicaraguayenne des bénéfices de la coopération en matière d’éducation et de culture », a déclaré Audrey Azoulay, directrice générale de l’Unesco, dans un communiqué adressé à l’AFP.
Samedi, l’Unesco a décerné le Prix Guillermo Cano de la liberté de la presse à La Prensa pour « avoir porté la vérité au peuple nicaraguayen », malgré la « répression » et « l’exil » de ses journalistes, selon les propos du jury.
Fondé en 1926, La Prensa a constamment maintenu une position critique à l’égard du gouvernement de Daniel Ortega, au pouvoir depuis 2007, aux côtés de son épouse Rosario Murillo, vice-présidente depuis 2017 et qualifiée de « coprésidente » depuis février.
Sous la pression des autorités, La Prensa a cessé son édition imprimée en 2021 et fonctionne désormais en ligne, avec une équipe en exil répartie entre le Costa Rica, les États-Unis, le Mexique, l’Espagne et l’Allemagne.
International
Un supporter de l’Atalanta tué à Bergame après une rixe avec des fans de l’Inter

Une nouvelle tragédie secoue le football italien. Dans la nuit de samedi à dimanche, un supporter de l’Atalanta a été tué à la suite d’une violente altercation avec des fans de l’Inter à Bergame. La victime, Riccardo Claris, âgée de 26 ans, était un membre actif de la “Curva Nord” du club bergamasque. Le drame s’est produit à la sortie d’un bar situé près du stade Gewiss, provoquant une vive émotion dans le monde du football en Italie.
Selon les médias locaux, l’incident a débuté dans un établissement nocturne où se trouvaient des groupes de supporters des deux équipes. D’après les témoins, la dispute aurait éclaté après un chant provocateur lancé par des fans de l’Inter. La tension est montée rapidement, débouchant sur une bagarre de rue impliquant une dizaine de personnes, certaines armées de bâtons, de chaînes et d’armes blanches.
Riccardo Claris a été poignardé au niveau de l’omoplate gauche avec une telle force que la lame s’est brisée. Malgré l’intervention rapide des secours, il est décédé quelques minutes plus tard. L’arme a été retrouvée à proximité des lieux, et un jeune homme de 19 ans, Jacopo De Simone, supporter de l’Inter, s’est rendu à la police peu après et a été arrêté.
International
Le cardinal Ramazzini au conclave : une voix pour les migrants et les oubliés

Le cardinal Álvaro Ramazzini apporte à son premier conclave le même esprit qui a guidé son ministère pendant plusieurs décennies aux côtés des migrants, des pauvres et des peuples autochtones dans les hauts plateaux du Guatemala, veillant à ce que l’Évangile ne soit pas prêché « de manière abstraite ».
La défense des migrants a été l’une des priorités du pape François, qui a nommé Ramazzini cardinal en 2019. Son élévation à la plus haute hiérarchie de l’Église catholique n’a pas ébranlé l’évêque de Huehuetenango, dont l’engagement constant en faveur de la justice sociale lui a valu plusieurs menaces. Son pays natal, le Guatemala, traverse une crise politique et reste un point de départ majeur de la migration vers les États-Unis.
« Je crois que c’est un devoir de conscience pour nous, les cardinaux, alors que nous allons avoir la responsabilité de nommer un nouveau pape, de ne pas perdre de vue le chemin qui a été entamé et qui doit continuer à croître, croître, croître », a déclaré Ramazzini à l’Associated Press, quatre jours avant la réunion des cardinaux pour élire le successeur de François. « Je parle ici de l’accompagnement, de l’accueil, de la protection et de la défense des droits des migrants. »
Ramazzini a souligné que l’Église doit plaider en faveur des migrants poussés à l’exil par une pauvreté extrême, et qui empruntent des routes contrôlées par les cartels, où ils sont souvent victimes d’extorsion et de traite. Il estime que l’Église doit les soutenir à travers des refuges et de l’aide humanitaire, mais aussi par une pression politique pour une réforme migratoire complète.
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