Amérique centrale
Le Panama va demander la « révision » de son traité commercial avec les Etats-Unis

AFP
Le président de Panama, Laurentino Cortizo, a annoncé mardi que son gouvernement allait demander à Washington la « révision » du Traité de Promotion commerciale (TPC) qui le lie depuis 2012 aux Etats-Unis, afin de protéger ses producteurs de produits agroalimentaires essentiels.
Le président Cortizo a indiqué que la « révision » du traité devrait permettre de protéger « des productions hautement sensibles pour la paix sociale » telles que celles de riz, de produits laitiers et de viande de boeuf, de porc et de volaille qui sont concurrencées par des importations américaines jugées excessives par le Panama.
Relevant que les Etats-Unis sont « le partenaire (commercial) le plus important de Panama », M. Cortizo a dit « espérer que nous pourrons nous asseoir comme des partenaires, face à face, pour trouver une solution pour un pays qui a démontré être un allié (de Washington) dans la région ».
Le gouvernement panaméen enverra prochainement une demande formelle au Département américain pour l’Agriculture demandant la « révision » du TPC, a annoncé le président panaméen.
Plusieurs organisations de producteurs agroalimentaires panaméennes demandent la révision du traité, signé en 2007 et entré en vigueur cinq ans plus tard, en faisant valoir des risques d’explosion sociale.
Le ministre panaméen de l’Agriculture Augusto Valderrama a lancé la semaine dernière « un appel dans ce moment si difficile que connaît l’humanité et notre pays pour que les produits américains ne lèsent pas » les producteurs panaméens.
Le chargé d’affaires par intérim de l’ambassade américaine à Panama Stewart Tuttle a cependant déclaré jeudi que Washington n’accepterait pas de renégocier un traité qui, selon lui, « profite à tous ».
Les Etats-Unis, l’un des principaux partenaires du Panama, sont également le premier client du Canal de Panama, avec 75% du tonnage transitant par la voie transocéanique au cours du dernier exercice.
La balance commerciale entre les deux pays a enregistré l’année dernière un déficit pour le Panama de plus de 2,8 milliards de dollars, selon l’Institut National de Statistiques (Inec).
Le Panama et Washington sont par ailleurs associés dans des programmes de lutte contre le trafic de drogue, le crime organisé, le blanchiment d’argent et les migrations illégales.
Amérique centrale
L’acquisition d’APM Terminals souligne la confiance renouvelée des investisseurs à Panama

APM Terminals (APMT), une division indépendante du géant danois du transport maritime Maersk, a déboursé 600 millions de dollars pour acquérir l’exploitation du chemin de fer du canal de Panama, a révélé lundi le ministre panaméen de l’Économie et des Finances, Felipe Chapman.
La transaction entre APM Terminals et Canadian Pacific Kansas City Limited ainsi que Lanco Group/Mi-Jack, concessionnaires depuis 1998 du train de marchandises et de passagers via la Panama Canal Railway Company (PCRC), avait été annoncée le 2 avril dernier, sans divulguer de montant.
Le ministre Chapman a évoqué le chemin de fer lors d’une interview à la radio locale, présentant cette opération comme un signe de confiance renouvelée des investisseurs envers Panama, attribuant cela au gouvernement de José Raúl Mulino, en fonction depuis juillet 2024.
« Maersk, l’une des plus grandes compagnies maritimes au monde, a acheté un chemin de fer pour 600 millions de dollars, alors que toutes les estimations précédentes évaluaient une telle opération à environ un cinquième de ce montant », a déclaré Chapman.
Il a également souligné que « au moins quatre ou cinq opérateurs mondiaux s’intéressent aux ports de Cristóbal, Balboa, Telfers, Corozal et d’autres ».
Cette acquisition d’APM Terminals intervient dans un contexte complexe, parallèlement à une autre négociation majeure concernant le transfert du contrôle des ports de Balboa (Pacifique) et Cristóbal (Atlantique), situés aux entrées du canal et exploités depuis plus de 25 ans par la société hongkongaise CK Hutchison, à un consortium formé par le gestionnaire d’actifs américain BlackRock et Terminal Investment Limited (TiL), la branche portuaire du géant maritime MSC.
Cette opération, dans le cadre d’une vente mondiale de plus de 40 ports opérés par CK Hutchison pour près de 23 milliards de dollars, a été freinée par la Chine dans le cadre d’un conflit géopolitique avec les États-Unis.
Amérique centrale
Le Panama retire son pavillon à 17 navires sanctionnés par les États-Unis

L’Autorité maritime du Panama (AMP) a annoncé lundi avoir entamé une procédure d’annulation de l’enregistrement de 17 navires figurant sur la liste des sanctions de l’Office of Foreign Assets Control (OFAC), une entité du Département du Trésor des États-Unis.
Cette décision fait suite à l’inclusion récente sur la liste de l’OFAC d’une entreprise, d’un ressortissant panaméen et de 17 navires battant pavillon panaméen, selon un communiqué officiel, qui ne précise pas davantage l’identité des personnes ou entités concernées.
« L’AMP réaffirme son engagement ferme envers une politique de tolérance zéro quant à l’utilisation abusive du Registre de navires du Panama, ainsi que l’exclusion de tout navire, entreprise, fournisseur ou autre partie impliquée figurant sur des listes de sanctions internationales reconnues par l’État panaméen », a-t-elle déclaré.
L’autorité maritime panaméenne a également indiqué avoir renforcé ses mécanismes de contrôle afin d’éviter que des « acteurs indésirables » ne soient enregistrés sous pavillon panaméen. Elle a rappelé que tout navire souhaitant être inscrit au registre panaméen, ainsi que ses propriétaires, opérateurs et affréteurs, doivent désormais se soumettre à un processus rigoureux de diligence raisonnable.
Amérique centrale
Bukele défend la réélection illimitée et dénonce les “préjugés” contre le Salvador

Le président salvadorien Nayib Bukele a rejeté ce dimanche l’idée que l’approbation de la réélection présidentielle indéfinie au Salvador marque « la fin de la démocratie ». Selon lui, les critiques à l’égard de cette décision proviennent du fait qu’elle a été prise par un pays « petit et pauvre ».
Jeudi, le Congrès salvadorien a approuvé une réforme constitutionnelle autorisant la réélection illimitée, prolongeant le mandat présidentiel de cinq à six ans et supprimant le second tour électoral.
« 90 % des pays développés permettent la réélection illimitée de leur chef de gouvernement et personne ne s’en émeut », a réagi Bukele sur le réseau social X. « Mais lorsque un petit pays pauvre comme le Salvador tente de faire la même chose, soudain, c’est la fin de la démocratie », a-t-il expliqué.
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