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Interpol: le général émirati Al-Raisi, accusé de torture, élu président

AFP

Le général émirati Ahmed Nasser Al-Raisi, accusé de torture, a été élu jeudi président d’Interpol, au grand dam des défenseurs des droits de l’Homme, qui estiment que son élection entravera la mission de l’organisation.

« M. Ahmed Nasser Al-Raisi (…) a été élu au poste de président [pour un] mandat de quatre ans », a indiqué sur Twitter l’organisation de coopération policière, réunie en Assemblée générale à Istanbul depuis mardi.

Le rôle de M. Al-Raisi, élu par les Etats membres avec une majorité des deux tiers (68,9%), sera essentiellement honorifique, selon les statuts d’Interpol, qui font du Secrétaire général Jürgen Stock le vrai patron de l’organisation.

« En tant que président d’Interpol, je construirai une organisation plus transparente, inclusive et efficace, qui oeuvrera à la sécurité de tous », a promis jeudi sur Twitter M. Al-Raisi.

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Pour autant, l’élection du responsable des forces de sécurité émiraties, dont le pays est devenu le deuxième contributeur au budget d’Interpol, suscite l’inquiétude d’ONG et de responsables politiques.

« Triste jour pour les droits de l’Homme », a réagi Hiba Zayadin, chercheuse sur le Golfe pour Human Rights Watch (HRW), déplorant l’élection du « représentant du gouvernement sans doute le plus autoritaire du Golfe ».

Plusieurs plaintes pour « torture » contre M. Al-Raisi, qui a rejoint les rangs de la police de son pays en 1980, ont été déposées ces derniers mois en France, où siège l’organisation, et en Turquie, pays hôte de l’Assemblée générale.

L’ONG Gulf Centre for Human rights (GCHR) accuse notamment le général émirati d’ »actes de torture et de barbarie » contre l’opposant Ahmed Mansoor, détenu depuis 2017 dans une cellule de 4 m2 « sans matelas ni protection contre le froid », ni « accès à un médecin, à l’hygiène, à l’eau ».

Ces procédures n’ont pas abouti jusqu’ici. Deux des plaintes déposées en France, dont celle du GCHR, ont été classées pour absence de compétence, a appris l’AFP jeudi.

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« Dès lors que M. Al-Raisi va avoir une résidence en France, même intermittente », le siège d’Interpol étant à Lyon, « une nouvelle plainte va être déposée », a toutefois affirmé Me William Bourdon, avocat du GCHR.

– « Signal aux régimes autoritaires » –

L’élection du général Al-Raisi enverra « un signal aux autres régimes autoritaires », notamment qu’utiliser d’Interpol pour poursuivre des opposants à l’étranger « n’est pas un problème », expliquait avant l’élection à l’AFP Edward Lemon, spécialiste des régimes autoritaires à l’Université A&M du Texas.

Selon un rapport britannique publié en mars, les Emirats arabes unis ont détourné le système des notices rouges – les avis de recherche internationaux – pour faire pression sur des opposants. D’autres pays sont accusés d’en faire de même.

Le général Al-Raisi sera « susceptible de travailler avec des gouvernements aux vues similaires [aux siennes] pour contrecarrer les réformes allant vers une plus grande transparence d’Interpol », estime Edward Lemon. 

La Tchèque Sarka Havrankova – seule autre candidate pour la présidence d’Interpol – avait appelé jeudi matin l’Assemblée générale à « envoyer un message clair à nos sociétés, qu’Interpol est une institution digne de confiance (…) Montrons au monde qu’Interpol n’est pas à vendre ! », selon le texte de son discours.

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Les Emirats arabes unis ont fait un don de 50 millions d’euros à Interpol en 2017 – une somme presque équivalente aux contributions des 195 pays membres (60 millions d’euros en 2020), et ont aussi financé « environ 7% du budget annuel d’Interpol » en 2019, souligne Edward Lemon, pour qui c’est un moyen d’acheter de l’influence. 

Sollicité mardi par l’AFP, l’entourage de M. Al-Raisi avait décliné toute interview.

« La campagne organisée de diffamation [contre M. Al-Raisi] a été écrasée sur le rocher de la vérité », s’est félicité jeudi le conseiller du président émirati et ancien chef de la diplomatie émiratie Anwar Gargash.

Cette élection controversée pourrait peser sur le maintien du siège d’Interpol à Lyon, en France: cette semaine, deux élus régionaux de poids s’en sont inquiétés dans un courrier au ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin.

Des organisations de défense des droits de l’Homme se sont également inquiétées de l’élection jeudi au comité exécutif d’Interpol du Chinois Hu Binchen.

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« En élisant Hu Binchen, l’Assemblée générale (…) mettra des dizaines de milliers de dissidents hongkongais, ouïghours, tibétains, taïwanais et chinois vivant à l’étranger en plus grand péril encore », écrivaient dans une lettre mi-novembre 50 élus de 20 pays membres de l’Alliance interparlementaire sur la Chine (IPAC).

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Péninsule ibérique : l’Espagne et le Portugal créent un groupe conjoint après la panne géante

L’Espagne et le Portugal ont créé un groupe de suivi conjoint pour identifier les causes de la gigantesque panne d’électricité qui a frappé la péninsule ibérique lundi, selon un accord entre la ministre espagnole de la Transition écologique et la ministre portugaise de l’Environnement et de l’Énergie.

Lors d’une réunion en visioconférence, la ministre espagnole Sara Aagesen et la portugaise Maria da Graça Carvalho ont convenu vendredi de mettre en place ce groupe de suivi pour « analyser les circonstances de l’incident », a indiqué le ministère espagnol de la Transition écologique dans un communiqué.
« Nous avons pu mettre en place une coopération qui a commencé dès le premier jour », a déclaré Aagesen, citée dans la note. Cette collaboration, a-t-elle souligné, inclut non seulement l’échange de données, mais aussi la volonté partagée « d’identifier l’incident, sa cause, et surtout de prendre les mesures nécessaires pour qu’il ne se reproduise pas ».

Les deux ministres ont également convenu de maintenir « une action coordonnée » concernant les informations à transmettre aux organismes européens, et elles se réuniront à nouveau en visioconférence la semaine prochaine.
Quatre jours après la journée chaotique de lundi, où une panne massive a plongé l’Espagne et le Portugal dans le noir pendant plusieurs heures, les autorités et les experts n’ont toujours pas fourni d’explication officielle sur les causes de l’événement.

« Il est très important de rassembler toutes les informations pour comprendre l’origine de l’incident, qui, comme vous le savez, a eu lieu sur le réseau espagnol », a déclaré Maria da Graça Carvalho aux journalistes après la réunion, réaffirmant la position du gouvernement portugais selon laquelle l’origine de la panne se trouverait en Espagne.

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International

Vatican : le prochain pape face à une crise financière persistante

La septième congrégation générale des cardinaux, réunions préparatoires au conclave, s’est tenue hier matin avec la participation de 181 cardinaux, dont 124 électeurs. L’un des sujets principaux abordés fut la délicate situation économique et financière du Saint-Siège, l’un des défis majeurs pour le futur pape.

Le porte-parole du Vatican, Matteo Bruni, a expliqué que le débat s’est concentré sur les « problèmes » et « défis » des finances vaticanes. Parmi les intervenants figuraient le cardinal Reinhard Marx, coordinateur du Conseil pour l’économie ; le cardinal Kevin Joseph Farrell, responsable du Comité des investissements ; et le cardinal Christoph Schönborn, président de la Commission de surveillance de l’IOR (la banque du Vatican).

Sont également intervenus Fernando Vergez Alzaga, président émérite du Gouvernement de la Cité du Vatican, et Konrad Krajewski, préfet du Dicastère pour la Charité. En seconde partie de matinée, 14 interventions ont porté sur des thèmes tels que « l’ecclésiologie du peuple de Dieu » et « la polarisation dans l’Église et la division de la société », considérée comme une blessure.

Parmi les réformes entreprises par le pape François figure celle des finances du Vatican, avec un effort de transparence, en particulier au sein de l’IOR. Toutefois, le futur pontife devra s’attaquer à une réelle révision des dépenses, car les dons à l’Église ont considérablement diminué.

Le 20 septembre dernier, François a adressé une lettre aux membres du Collège des cardinaux pour les inviter à soutenir les réformes de la Curie romaine et, surtout, les démarches visant à réduire le déficit chronique du Saint-Siège.

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Dans cette lettre, le pape soulignait qu’il est désormais plus clair que les ressources économiques au service de l’Église « sont limitées et doivent être gérées avec rigueur et sérieux afin de ne pas gaspiller les efforts de ceux qui ont contribué au patrimoine du Saint-Siège ».

Selon un aperçu du bilan de 2023 publié par le journal La Repubblica — le Vatican n’ayant pas diffusé ses comptes depuis 2022 —, le déficit opérationnel s’élevait à 83 millions d’euros, soit 5 millions de plus que l’année précédente, et il pourrait encore croître dans les années à venir, les dons des fidèles étant en baisse. En 2023, l’Obole de Saint-Pierre a rapporté 48,4 millions d’euros.

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Le prince Enrique perd son recours contre la réduction de sa sécurité au Royaume-Uni

Depuis son déménagement aux États-Unis il y a cinq ans, Enrique et sa famille ont perdu la protection policière systématique accordée aux membres actifs de la royauté, financée par les contribuables britanniques.

En prononçant le jugement, le juge Geoffrey Vos a estimé que la décision du gouvernement britannique de réduire les mesures de sécurité était « compréhensible », étant donné que « le duc de Sussex a quitté ses fonctions royales et le Royaume-Uni pour vivre principalement à l’étranger ».

Enrique, âgé de 40 ans, qui s’était rendu aux audiences devant la Cour d’appel les 8 et 9 avril, n’était pas présent vendredi pour entendre le verdict.

Le juge a déclaré qu’il comprenait les « arguments puissants et émouvants » du prince, mais a jugé que les griefs soulevés ne constituaient pas « une base juridique pour contester » la décision du gouvernement.

« Une conséquence non souhaitée de sa décision de renoncer à ses obligations royales et de passer la majeure partie de son temps à l’étranger est qu’il bénéficie désormais d’un niveau de protection (…) inférieur à celui dont il jouissait lorsqu’il résidait au Royaume-Uni », a conclu Vos.

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